Pleurent les champs d'honneur
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Le chant rouge des balles dans les premiers feux du jour
Illumine les cieux mourants, larmoyant un avenir perdu
Pataugeant dans la boue du monde, proies d’une chasse à courre
Les chérubins ferment les yeux sous les espoirs fendus
Marécages et fanges, cadavres et chairs, obscurité et douleurs
Ce ne sont plus que des feuilles mortes qui pleurent leurs couleurs
Leurs larmes comme meilleures armes, ils s’enfoncent dans l’Ombre et les nuits éternelles
Entre leurs froids pilastres, les puissants ordonnent de sombres ritournelles
Alors qu’en bas, les paupières fermées coulent des souvenirs heureux
Alors qu’en bas, les malheureux gisent dans des tombeaux plus grands qu’eux
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