Déclin du temps
La clepsydre pleure ses secondes envolées
Et le temps s’éteint dans une brume de sanglots.
Larmes du cadran s’évaporant dans les hurlées,
Les heures trépassent en de pellucides trémolos.
Les armes temporelles saignent le vent et l’horizon.
Logorrhées cristallisées telles des rameaux noirs
Sur le frontispice incarnat des sombres prisons,
Elles lézardent les blessures de leurs amples mâchoires.
Le temps est à la fois créateur et tombeau
Des âmes esseulées, ardentes et primesautières.
Cénotaphe cyclique masquant les obscurs lambeaux,
Damnant assuétude et nostalgie d’hier.
Joueur avide ; horloge vide ; monstre impavide.
Nos souvenirs s’effacent entre ses lugubres serres
Et les sourires déclinent sur nos visages livides.
Ses sinistres chaînes dessinent l’éternel suaire.
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