Nuit naufragée
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Dans les cieux emperlés s’oublient les opprimés
S’éternisent les noirs sanglots délivrés du temps
J’avise l’ombre des murs aux matins calcinés
Priant pour entendre le silence haletant
Mes yeux se déploient vers le sinistre décor
Chaque cri s’échappe de ma gorge en volutes
Naufragé je ne puis que souffler mes accords
Tel un morne baladin de son blafard luth
Le manteau des ténèbres m’enveloppe à nouveau
Et m’étreint jusqu’à l’impensable caniveau
Reflet poussiéreux de ma voix dans la brume
Dans la nuit j’inspire et expire mes soupirs
Peu importe où je mire je ne peux m’enfuir
Et m’éteins ensuite sous mes écrits posthumes
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