Chapitre 7 Un homme du passé
Anita travaillaient sérieusement sur le cas de Jérémy Dosso. Au lieu de tourner en rond comme un poisson dans son bocal, je dégustai un biscuit et je bus un jus d’orange. Mes chiens me suppliaient du regard d’obtenir un morceau. Ils me suivaient pas à pas au moindre déplacement. Lorsque j’eus fini, je fis un signe qu’il ne restât plus rien dans mes mains. Les émotions me donnaient faim et soif. Puis, je m’appliquais à mes tâches routinières. Surtout, je ne devais pas perdre pied. J’amenai mon chat Micki pour sa vaccination. Je rusais toujours. Je le câlinais dans mes bras et l’embrassais avant. Il se lovait contre ma poitrine. Ces instants me ragaillardissaient. La vie me paraissait moins pénible lorsque ma tribu se portait bien. Ensuite, je l’introduisais dans sa cage de transport. Mais je transmis ma nervosité et mon impatience, j’étais pressée. J’avais omis cette visite par mon implication dans mes tracas. L’heure tournait. Avec l’âge, il devenait moins docile. Je l’enfermai dans une pièce et je le poussai avec mon balai. Avec un carton, Anita lui barra le passage. Nous forcions et nous parvenions à nos fins. Je soupirai de soulagement et je me dépêchai. Mon sac à main en bandoulière, j’installai Micki à côté de moi en sécurisant. Il protesta avec des miaulements. Le ciel bleu dégagé sans nuages donnait une claireté, alors que les derniers jours, la pluie incessante rendait les champs imbibés d’eau. Il faisait bon avec une chaleur automnale soudainement. La route était sèche, la terre commençait à faire disparaître les flasques. Durant tout le trajet, je lui parlai et complimentai. J’allumais la radio pour écouter la musique, Micki se calma et s’assoupit. Je jetai un coup d’œil, je chantonnai en même temps que la chanson. Je me distrayais ainsi lorsque je transportais mes bêtes.
Lorsque je fus dans la salle d’attente, Micki comprit par les odeurs laissées par ses congénères. J’étais juste. Je lui murmurai des mots doux, il se statufiait sans l’ombre de réaction. La vétérinaire nous invita à venir quelques instants plus tard. Ce n’était qu’une formalité, la piqûre, l'auscultation du cœur et elle le tâta sur son poitrail. Il ne montra pas de résistance. Il regagna sa cage sans avoir à lui demander. Je m'’amusais pendant un moment, cela me détendait. La secrétaire imprima la facture.
— Cela se rajoute aux autres, il serait bon de penser à les régler.
— Je me penche là-dessus.
— Je l’espère.
Je m’efforçai à une risette avec mes zigomates gênée devant tout le monde.
— Ce sera pour bientôt.
— Si vous payez l’intégralité, vous avez déjà 800 euros. Ne tardez pas trop.
Ma bonne humeur fut balayée en une seconde. Elle me rappela ma peine. Je poussai vers la sortie, j’évitais de m’étaler en public.
Je voulus démarrer ma voiture, je tournai la clé plusieurs fois dans le démarreur. Aucun son.
— Ah non, pas maintenant !
Je répétai l’opération. Je proférai tous les noms d’oiseaux. Mon garagiste habituel était fermé. Je n’allais pas dans celui de Bruno. La séparation fut douloureuse et je me dispensais d’être cliente depuis mon divorce. Avec les années, ma blessure se cicatrisa, mais la rancœur était toujours là. Il me largua du jour au lendemain sans aucun ménagement. Je ne pressentais rien et je l’avais mal vécu. Je ne désirai pas lui donner raison à tous ses torts. Je ne lui pardonnais pas. Je ne lui téléphonerai pas, Anita avait demandé de l’aide. Je m’adressai à mon assurance pour une assistance auprès d’un dépanneur et à Anita pour Micki. Il ne patientera pas aussi longtemps. Je lus mes messages en défilant. On me suggéra de porte plainte contre Jérémy Dosso. J’avais déjà assez de combats, j’éludai sur le sujet. Les recherches n’aboutirent à pas grand-chose. Jérémy Dosso était sur Facebook et Lindekin avec le parcours professionnel. Il habitait sur la ville de Toulouse. Sylvie lui laissa un message sur son répondeur. En quelques minutes, son numéro disparut sur sa page. Par les divers signalements ou par sa propre initiative, tout s’effaça. Sauf la cagnotte le pot commun qui répondit à Guillaume. Le mail était plutôt décevant : Il ne pouvait pas beaucoup agir, rien ne démontrait une malhonnêteté ou un faux compte. Il procédait toujours à une vérification lors du virement. Si une faute se détectait, par une fausse identité cela stopperait une annulation. De toute manière, cet argent ne sera pas dans ma poche, mais dans la sienne. Sylvie, Marjorie et Guillaume ne pourront pas intervenir davantage.
Au bout d’un quart d’heure, Anita se gara à côté de ma voiture.
— J’aurais pu te déposer chez mon père au lieu d’appeler ton assurance.
— Je sais, mais les frais de dépannages sont excessifs !
— Tu exagères, ce n’est pas le désert !
— Il a plusieurs qui sont fermés, ils m’enverront quelqu’un de fiable.
Anita haussa les épaules. Je compris pourquoi, si j’abordais sur ce terrain à coup sûre, cela finirait par une dispute. Anita emporta Micki et se contraria. Elle me traita avec rudesse.
— Bien, parfait, tu mets au courant si je dois te prendre quelque part. Tu es bornée et tu t’étonnes que papa t’ait évincé de ta vie, tes amis suivront le même le chemin, tu seras seule à la fin.
C’était dur, elle me regarda noire, je ne trouvai rien à redire sans chicaner. J’étais peut-être ridicule à ses yeux, je préférai demeurer dans mes convictions. Un jour, je prouverai le contraire. Mon association remontera la pente. Quelques minutes plus tard, mon sauveur arriva. Je découvris avec horreur le nom de mon ex-mari. Ce n’était pas lui au volant. Un homme au teint basané et un crâne clairsemé de taille moyenne, il portait une combinaison de travail couleur rouge.
— Il ne manquait plus que ça !
Il me serra la main et j’expliquai ma panne. J’argumentai par mes expériences et les éventualités : démarreur, batterie, les bougies. Il examina en ouvrant le capot et diagnostiqua avec efficacité. Les bougies étaient mortes. Il remorqua ma voiture et je montai dans son camion. J’étais dans mes petits souliers, Anita rira encore une fois en me disant qu’elle avait raison, elle aurait pu me déposer. Discrètement pendant sa conduite, je le dévisage. Pas rasé, un tatouage dans le cou qui se prolongeait sous son habit. Il se tournait vers moi par moments. Mes regards fuyants traduisaient pour lui une timidité. J’observai ses traits, le bruit engourdissait le dialogue. Je le connaissais, du moins peut-être me trompai-je ? Je n’étais pas trop sûre non plus. Je n’osai pas franchir le pas ni croire non plus. Le nom de Richard venait comme une évidence. Cela représentait un souvenir lointain de ma jeunesse. Nadine m’avait parlé de lui, j’avais cru que les paroles d’une alcoolique ne pesaient pas dans la balance. J’étais à côté de lui, je n’avais pas eu de nouvelles. Je me plongeais lorsque j’avais 16 ans soit 35 années en arrière.
***
Trente- cinq années plus tôt.
Mes parents m’ordonnaient de ne plus côtoyer Richard. Il avait deux ans de plus que moi alors que Michel son frère était de même génération que moi. Or, Michel me maltraitait psychologiquement par des phrases méchantes. C’était bien calculer et fortuit, car il ne souhaitait pas que Richard l’entraînât dans ses combines. Ma force de caractère faisait quelqu’un de stoïque. Je me mettais dans des situations périlleuses avec Richard. Il m’embobinait avec son talent digne d’un commercial. Son don de persuasion aurait pu être l’origine de sa profession, mais il prit une autre orientation. Son père, féru des courses d’automobiles, transmettait sa passion. Richard s’intéressa à la mécanique. J’avais les épaules assez fortes pour vivre des sensations qui excitaient mon adrénaline. Nous jouions avec des histoires rocambolesques dans la cour de récréation. En dehors de l’école, nous ne devions pas rester ensemble.
À l’adolescence, nos jeux se transformaient en réalité.
Une maison à quelques mètres de l’école semblait abandonnée et lugubre. Un carreau à une fenêtre à l’étage était cassé, Le bois des fenêtres n’était pas peint. La façade paraissait sale. Il n’y avait pas de muret, pas de portillon, c’était la seule du quartier qui se présentait ainsi. Elle m’effrayait par son aspect. Elle m’indiquait qu’un événement tragique se passa un jour. Elle m’intriguait, car je ne voyais pas l’ombre d’une vie à l’intérieur. Richard partageait le même sentiment et éveilla sa curiosité. Après l’école, je promenais le chien d’une voisine, une façon d’avoir mon argent de poche. Richard fit de même, les mains dans les poches. Il m’accosta. Je tentai de le chasser, j’obéissais à mes parents.
— Tu viens avec moi dans cette baraque !
— Oh non ! Elle me donne la chair de poule rien qu’à la regarder.
— Mais il n’y a personne ! On n’a rien à craindre ! Allez quoi ! Ce n’est pas toi qui apprécies les aventures qui t’hérissent les poils.
— Non, je ne suis pas sur ce coup, je flipperai ! Je dois ramener ce chien à sa maîtresse. Je tiens à mes engagements avec cette personne, c’est important. Rentré là-dedans, tu espères trouver quoi ?
Richard se contraria, un besoin d’assurer ses arrières, je n’étais pas partante. Il tenta d’appuyer et me radota plusieurs fois qu’aucune prise de risque n’existât. C’était cette demeure qui m’effraya. Elle était vieille, tout ce qui était ancien me refroidissait. Richard n’obtenant pas gain de cause me demanda de faire le guet et me prévenir si quelqu’un venait. Je sifflerai. Il partit, la porte était fermée, il contourna par l’arrière. Faire le planton ne me plaisait guère, je craignis être repérable. Au début, le chien était sage, assis jusqu’au moment où un chat osa le narguer. Il aboya, se releva et tira sur la laisse. Je n'étais pas de taille à résister avec sa force et son gabarit. Du haut de mes 1 mètre soixante-cinq, il pesait 40 kilos. Il filait, sa laisse m’échappa des mains. Il traversa la route sous mes yeux sans pouvoir rien faire. Le chat réussit à monter sur un mur et entrer dans un jardin. Puis le chien continua son chemin avant même que je puisse arriver à son niveau. Il divaguait seul et je courais aussi vite que je pus. Je le perdis de vue, je fis chaque rue, il n’était pas question de rentrer sans lui. Richard était bien loin dans mon esprit. Au bout de quelques minutes, je vis le chien. Je l’interpellai et au lieu de revenir, il s’isolait. Je m’épuisais en sueur, en larmes, il filait à traverser la rue. Je hurlais dans mon être, je me sentais minable, coupable. Je rebroussai chemin et Richard déguerpissait à toute allure. Il me bouscula sur son passage. Sa chemise déchirée au col et son pantalon sali aux genoux par de la terre. Il saignait au niveau de la tempe. Il se retourna, des billets de banque gonflaient la poche de son pantalon. Je n’étais plus dans l’état de rentrer chez moi, il me fallut me confronter à ma voisine pour la disparition de son chien. Elle ne gronda pas et m’offrit un chocolat. Je n’étais pas responsable, son chien fuguait de temps en temps et on le lui ramenait. Richard ne me raconta pas ce qui s’était passé. Nos relations s’espacèrent au point de finir dans le néant.
Le silence devenait lourd et pesant. Je brûlais d’envie de lui parler. J’attendais un signe, mais en vain. Je ne savais pas quoi penser. Concentré et crispé sur la route, mais ailleurs apparemment.
— Ah ma chère Marlène, toi et moi, c’était particulier, jusqu’au jour où tu avais perdu un chien, tu devais me prévenir si une personne arrivait. Derrière la maison, la porte était cassée, des planches s’entrecroisaient. J’avais pu passer en me baissant. Le lierre s’enroulait entre les espaces des barreaux des fenêtres avec les toiles d’araignées. Le plancher craquait sous les pieds et abîmé au fil des années. Un pan d’un volet mi-clos laissait filtrer de la lumière, les murs partaient en lambeaux, le temps ne les épargnait, ils s’effritaient. Je marchais à tâtons. Moi qui me montrais courageux, dur à toutes épreuves, cet endroit me donnait des frissons. Je montais. À l’étage, un meuble à tiroirs, j’ouvris l’un d’eux et une liasse de billets me tendait les bras. Je ne réfléchis pas, je m’accapare et les simule dans mes poches. Un lit en fer avec un matelas percé sans draps, une table, une chaise et le lit. Je descendis, je pénétrai dans la cuisine, une gazinière rouillée, un évier en grès une table et des chaises en osier, des seringues et des bouteilles de bière vides. Un homme rentra soudain et il me vit. Il avait le type portugais. Son ton agressif
— Hé toi gamin que fais-tu ici ?
— Euh… je pensais…
J’étais coincé. Marlène, pourquoi n’as-tu pas signalé ? Il remarqua mes poches assez grosses.
— Tu as quoi dans tes… Oh le voleur, tu vas me rendre mon bien.
Il s’approche de moi, je reculai, je ne me restituerai pas ma trouvaille !
— Ah ! tu veux te battre, je vais te montrer qui est le maître ici.
Ses pieds ancrés, les poings en avant, il me frappa à la tempe, je rendis un coup de pied dans les jambes. Il m’attrapa par le bras et me plaqua contre le mur, ses mains entourèrent mon cou prêt à m’étrangler. Je suffoquai, comment me dépatouillerai-je ? Je crus voir mes dernières heures arrivées. Il appuya sur ma carotide, je tentai un dernier coup. Ma rage contre Marlène me servit, je pestai contre elle. Je touchai des mains sur les côtés et espérai avoir un outil, un objet. Il puait, un manche sans rien au bout et en mauvais état me permit de le neutraliser en atteignant ses parties génitales. Il se plia en deux par ma défense violente. Il gémit et se tordit de douleur. Je pris la fuite en me cognant à la porte. Une fois dans la rue, la peur au ventre, je filai. Je la culbutai plus au moins exprès.
Soudain en regardant Richard, il avait l’air amusé, il souriait à un ange. Et si c’était lui qui avait créé cette fausse cagnotte, il était au courant de mes déboires, ce serait facile pour lui ou même pour n’importe qui, il aurait le mobile de la vengeance. Il n’était plus dans le coin pendant quelques années. Bruno devrait le savoir, je lui demanderai.
— Je t’ai reconnu Marlène, tu es toujours aussi jolie.
— Merci Richard, alors pourquoi avais-tu disparu de la circulation depuis toutes ces années ?
— J’ai pris un mauvais tournant.
— La prison ?
Richard ria.
— Cela se voyait tant que cela mon futur avenir !
Un peu gênée, cette petite gaffe marqua une pause. Heureusement, j’approchai du garage.
— C’est la balafre sur ton visage qui en dit long.
— Bonne déduction ! Les femmes aiment le personnage voyou, c’était ton cas à une époque ?
Richard se plaça devant l’entrée de l’atelier.
— On discutera un jour de notre passé autour d’une bonne table. Tu viendras chez moi.
J’hésitai à sa proposition. Le dernier dîner partagé avec un homme avait terminé dans le drame. Il vit mon embarras, cela me fit l’effet d’un électrochoc. Je restai la bouche ouverte. Ce n’était pas envisageable dans ma tête, car les ultimes images avec Michel me troublaient. Je partais loin dans mes pensées. Une voix me fit sursauter.
— Marlène ?
Sans même regarder qui m’appelait, je répondis automatiquement.
— Oui ?
Richard avait dégagé à la demande de Bruno sûrement.
— Bonjour Marlène, c’est si rare de te voir ici.
— Tu veux dire, tu ne viens jamais.
— Oui, tu étais une épouse fidèle, mais pas pour être cliente ici.
— Tout ce qu’il m’intéresse de savoir, quand je pourrai avoir ma voiture prête.
— Pas de privilège particulier, on te téléphonera.
— Alors as-tu une piste pour moi ? Il est impératif d’obtenir le reste de ma dette. Je n’ai plus que deux mois.
— Je travaille sur ton cas.
Je cherchai un coin tranquille pour la discrétion. Richard était dans le fond de l’atelier. Je fis signe de la tête à Bruno de venir avec moi. Il me suivit pas à pas.
— Un petit malin a profité de mon nom et mon association pour soutirer de l’argent avec une cagnotte. Je n’avais vraiment pas besoin de cela. Je perds cinq cents euros qui va directement sur son compte.
— Ton histoire est médiatisée, il ne faut pas s’étonner.
Il marqua un point, mais il ne semblait pas choqué ni surpris par cette nouvelle. Je ne m’étalai pas davantage et je lui réclamai une voiture afin de rentrer chez moi. Il me prêta une Twingo.
***
Je venais de retracer tout mon parcours devant le capitaine Joël Bruni.
— J'ai votre comptabilité de votre association, vos déficits suivent une régularité mensuelle. Vous enlisiez au fil des mois et des années. Vous utilisiez la complainte pour attirer la pitié.
— C'était une bénévole qui se chargeait de la communication.
— N'était-ce pas abusif de votre part alors c'était facilement résolvable ?
Voilà encore un jugement d'une personne extérieure pour me calomnier. Avant tout être neutre sans élever la voix et posément. Plutôt réservée, je plaidais ma cause tant bien que mal. Je bafouillais par l'émotion par ma voix tremblante. Mon sang-froid naturel m'avantagea cette fois-ci, car sur les réseaux sociaux, cela était en ma défaveur. Je ne me mêlais pas aux chinoiseries.
—C'est à cause du peu de vos rentrées d'argent vous deviez voir Michel Dumoulin. Pourquoi exactement ?
— Avec Nadia, ils étaient conseillers municipaux, ils pouvaient être utiles pour une allocation de la mairie, mais ce n'était pas dans leurs projets.
— Tout à fait, avec une ambition immobilière avec un grand complexe à la place de votre maison.
Mes yeux s'agrandirent d'étonnement. Je tombais de haut, je ne jouais pas la comédie. Il me présenta une pièce à conviction sous scellé de plans de logements d'un promoteur avec mon adresse. Tout serait démoli et reconstruit pour des immeubles.
— Bien en entendant, vous êtes tout de même complice de meurtre pour Nadia Bolcho, vous avez accompagné Michel Dumoulin à l’enterrer, ce n’est pas malin de votre part.
Un coup de massue.
Ce n’était pas faux.
Une bécasse.
— Vous accordez d’avoir utilisé des somnifères.
— Michel m’harcelait sexuellement, il avait tué Nadia, j’étais peut-être la prochaine !
Je ressemblais à une enfant prise en faute et j’allais être en pénitence. Une larme roulait sur ma joue.
— Il était inconscient lorsqu’il a reçu les balles dans le cœur. Il n’a pas pu se défendre.
Le coup de massue.
L’effet était violent.
Fautive.
Je prenais en pleine face.
Impardonnable.
Je me mordais les doigts.
Je ne voulais entendre davantage, je recevais un coup de poignard. Je réfugiais ma tête entre mes mains. Je fondais en larmes. J’étais mal.
— Pour ce qui est pour Nadia Bolcho…
— Ce n’est pas moi !!!
— Vous êtes rendu au moins complice, mais j’ai besoin de preuves si vous n’êtes pas plus que ça.
Les palpitations tapaient dans ma cage thoracique. Je crus défaillir et mourir. Je bondis de mon lit.
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