Du souffle à la fabulation
(La jeune dame)
Il s’égarait le vieil homme, avec ses regrets
Il en perdait le somme, de n’avoir pas su
Comme il aimerait, guérir les amours déçus
En somme, s’aurait-il attendrir son coeur de grès?
Il y a tous les rendez-vous donnés
Manqués telle une bévue impardonnée
Il y a les imprévus spontanés
Qui deviennent des rendez-vous d’emblée
Il y a les parcs, témoins de l'inattendu ;
Un ballon égaré aux pieds de l’inconnu
La rencontre de deux chiens aux maîtres esseulés
Un vieillard ranimé par l’enfant amusé…
Il y a l’homme qui fabule
Et l’enfant qui souffle des bulles
À l’ouverture des paupières de l'Âgé
Se mélangent les deux mondes soudainement
L’un époumonant sa vie au savon piégé
L’autre, en haletant sa petite âme ardemment
L’un souffle, l’autre s'essouffle
C’est un mirage, devant les yeux de l’homme vieux
Des milliers de bulles voletantes vers Dieu
Un souffle d’enfant emprisonné, radieux
Les doigts ridés du vieillard captent l’air, envieux
Au-delà du rêve il y a… l’émerveillement !
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