La mue
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J'entends ton cœur battre
Bien plus fort que le mien.
Ne te cache pas,
Montre-toi, Vie.
J'envie ton insouciance,
Jalouse ta véhémence.
Une main posée sur mon ventre,
Ma mue commence.
Les papillons dansent sous ma peau,
Déforment ma silhouette.
L'ébauche d'un cocon, percé
Par les tumultes de la Vie,
Que j'aspire à panser
Chaque jour un peu.
J'entends ton cœur battre
Avec le mien.
Fébrilement, avec raideur et résistance.
La brutalité, la violence, la laideur
Nous atteignent.
Dans l'impossibilité de te connaître,
Je t'idéalise, dessine tes traits.
L'imaginaire comme seul rempart,
Une lumière dans la pénombre
Avant que le chaos
Nous chasse.
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