Été sauvage
L'existence n'a que l'endurance pour loi,
Force immense, fusion de nos émois.
Je m'accroche à toi, pilier de mon quotidien,
Je succombe quand tu me dis : « Allez, viens ».
Entre deux silences, tu fermes les yeux, tu nous vois,
Enlacés dans ce rêve où la peur se noie.
Moi, je n'y crois plus vraiment à ces lendemains,
Mais, ta main dans la mienne, unit notre destin.
Mon corps me trahit parfois, prison de chair,
Mais ton sourire virevolte tel un grain dans l'air.
L'amorce d'un monde où notre futur se dessine :
Je te suis, dans la mer cristalline.
Colombe échappée trop tôt de sa cage,
je tente de rester sage.
Breuvage glacé dans les veines,
je deviens, pour toi, la seule reine.
Sous l'écrasante chaleur,
on se raconte des histoires d'horreur.
Les yeux bleus d'un loup :
on sait que c'est lui qui a fait le coup!
Quand la froideur de septembre revient:
Sauvage et fugitif, on évite l'ancien.
Le regard fixé vers l’horizon,
Que nous réserve la prochaine saison ?
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