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Ces derniers jours, je n'allais pas bien. Je le vois à mon recul sur mon état, mais également en voyant mon écriture. Rapide, brusque, un langage moins « réfléchi » que d'habitude, …

Je ne peux pas dire que je vais mieux maintenant. Les choses sont simplement plus calmes, posées dans mon esprit. Ce sera encore quelques jours « sans », jusqu'à ce que l'épée miniature (je l’espère) de Damoclès me tombe sur la tête.


En y réfléchissant, je me suis rendu compte, également, de ce qui me mettait dans ces états.

La fatigue tout d'abord. Physique, mentale, émotionnelle même. Même en dormant plus ou moins correctement et longtemps, on ne peut empêcher une âme de ressentir cette sensation de lassitude, d'épuisement alors que tout semble la mener vers un ravin dont elle ne pourra peut-être pas sortir.

Ensuite, il y a le temps. Celui qui passe sans que l'on ne s'en rende vraiment compte ou qui s'amuse à s'allonger pour prolonger un calvaire. Cette notion dont on dispose tout en nous manquant. Prendre le temps de me poser, de m'en consacrer, de juste pouvoir ne rien faire pendant quelques minutes, seule.

Puis, le manque. Celui de pouvoir écrire et me divertir. Si le premier m'est vital au point que je me sente presque oppressée à l'idée de ne pas travailler sur mes textes, le second est important pour que je puisse penser à autre chose sans avoir mes problèmes en tête, polluant mon esprit.

Et enfin, il y a les gens. Ce paramètre, peut-être absurde, est pourtant à prendre en compte. Quand on est déçu du genre humain – même si on ne pourra jamais s'isoler complètement –, mes contacts avec l'extérieur ont été plus nombreux que d'habitude ces derniers temps. Peut-être trop même. Car même si on sourit, que l'on apprécie un instant, des personnes, quand on choisit d'être un loup solitaire, la compagnie des autres peut facilement être du stress en plus ou, du moins, un facteur n'aidant pas à aller bien.


Aujourd'hui, j'ai pu prendre un peu de temps. Pour écrire, commencer la journée sereinement...avant de passer mes prochaines neuf heures à compter les minutes me séparant de mon chez-moi, de mon retour à ma bulle de confort où ma solitude me convient.

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