Vide
Si le bonheur était un tissu de mensonges, ma vie serait un défilé de mode.
Combien, parmi vous ont connu cette épée de damoclès qui vous pèse sur le coeur ? Ce gouffre qui vous habite, qui vous hante, je vous le demande. Combien ?
Las, sans espoir, dépourvu de vie. Ce sommeil éveillé dont on n'arrive point à s'extirper est un cauchemar.
N'en déblaise à Pascal, ces quelques mots passants sont un cri silencieux, un appel à l'aide avant le grand naufrage. Il y a autant d'appréhensions dans mon coeur que de gouttes dans la mer. Vagues, ces mots vous invitent à plonger dans les méandres de vos pensées. On peut dire que ce passage est un peu bateau.
Comme une dalle de marbre s'écrase sur un passant, ce vide est entré dans ma vie. Hélas, le temps poursuit son cours inexorablement, l'Histoire continue sa marche, sans se soucier de ces sots qui peinent à soigner leurs maux. Ceux-là mêmes, dont je fais partie. Faire fi de ses sentiments, batiffoler au bal masqué de la société et danser la valse du paraître et de l'illusion. Voilà bien des agissements dépourvus de sens, car semblant on ne peut broyer que du noir.
Comme une graine attendant que le temps s'égraine, ce vide ne cesse de grandir. Et je ne sais que faire. Comment en vouloir à lui, ayant trouvé un pantin qui lui sied à merveille ? Trop fatigué pour agir, trop fatigué pour m'en sortir, je ne cesse de sombrer. Cet écrit est le dernier souffle d'une âme en peine. Une âme qui se sait capable, mais qui ne trouve pas le chemin. Autant de panneaux transparents que l'on s'y perd !
Et voici, venu, le dix-huitième anniversaire. Majeur, je ne sais que dire. L'agneau que je suis a perdu de vue le troupeau.
Mais dans ce trou noir tellement troublant, subsiste une étincelle, un espoir. Ne dit-on pas que même les plus belles fleurs doivent d'abord se planter ?
Alors, croyons-y. Faisons fi de la fin, cessons de nous soucier de tout cela.
Plutôt qu'attendre la fin du film, apprécions la beauté des images.
Dans cette vie où j'ai connu plus d'échecs que de go, je m'engage à me battre.
Comme le disait si bien Lamartine :
La douleur à la douleur s'enchaîne, le jour succède au jour, et la peine à la peine.
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