Chapitre 5, Laureen

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J’éteins l’ordinateur, me lave les dents, ôte mes vêtements, et me pose sur le lit. L’air chaud de cet été me berce doucement, et je m’endors tranquillement avec quelques pensées coquines autour de la soirée que me réserve Aurélie, et que j’attends avec impatience...

Ce lundi matin, j’arrive au travail un peu moins motivé qu’à l’habitude, étant déjà un peu à mon invitation de ce soir. Mon entrejambe ne cesse de se rappeler à moi, et de fréquents débuts d’érection viennent sans prévenir lorsque ma secrétaire Laureen entre dans mon bureau. Je suis debout devant ma photocopieuse, et son regard se porte instantanément sur mon pantalon. Mon état d’excitation grimpe encore d’un cran, ce qu’elle me semble percevoir aussitôt.

— Bonjour Monsieur Maxence, en forme ce matin ?

Je suis vraiment gêné de cette entrée en matière, ne sachant pas s’il s’agissait d’un deuxième degré coquin ou pas. Son sourire et ses regards insistants me font penser que oui. Laureen travaille avec moi depuis trois ans, et il ne s’est jamais rien passé entre nous, si ce n’est pas mal d’humour et quelques jeux-de-mots. Elle n’est pas particulièrement jolie, mais à un charme irrésistible. Tout le service, homme ou femme, l’apprécie et semble sensible à sa personne. Extrêmement gentille et efficace, sophistiquée, elle est toujours parfaitement mise, et n’hésite pas à exhiber des tenues extravagantes ou osées. Elle est de taille moyenne, je dirais 1,65 mètre environ, blonde naturelle aux cheveux très longs et légèrement gaufrés, enveloppée juste ce qu’il faut, elle dégage une prestance douce et contrôlée. Elle semble plus investie aujourd’hui dans son travail, maintenant que ses enfants sont plus grands. Sa première fille, Sara, doit avoir treize ans, et son dernier, Ludovic, peut-être dix. Je ne sais pas ce qui m’a pris ce matin, mais je décide lui répondre sur le même ton...

— Bonjour Laureen, tout à fait, cela ne se voit pas ?

Malgré son assurance habituelle, elle ne peut s’empêcher de jeter à nouveau un rapide coup d’œil vers mon entrejambe. Elle semble soudainement déstabilisée, avant de se reprendre aussitôt.

— Pas tout à fait, j’aurais plutôt dû dire tendu, non ?...
— Vous avez raison ! Disons simplement que j’aurais bien besoin de me détendre...
— Oui, je vous le confirme ! Elle éclate instantanément d’un rire franc mais doux, à la voix légèrement éraillée, particulièrement agréable.
— Ce n’est pas avec votre rire charmeur que je vais me détendre, Laureen...
— Un rien vous égare, Monsieur, me dit-elle en gloussant et en posant enfin le courrier sur mon bureau. Tenez !
— Il est vrai, il est vrai, ! Merci pour le courrier. J’ai un dîner ce soir, qui ne m’aide pas à me concentrer sur le travail, je dois dire.
— Oh, je comprends. Vous passerez bien le bonjour à votre femme de ma part, j’ai beaucoup apprécié notre délicieux déjeuner le mois dernier.
— Heu, disons, heu...
— J’ai dit une bêtise ?
— Pas une bêtise, non, disons que ce dîner n’est pas... avec ma femme... Mais je lui communiquerai votre sympathie dès demain matin.
— Hummm, je vois...
— Vous voyez ?
— Non, rien, excusez-moi !

Elle se laissait emporter par notre discussion légère et agréable, et en oubliait les codes professionnels que nous avions jusqu’alors, ce qui était tout à fait nouveau et charmant.

— Au fait Laureen, excusez mon indiscrétion, mais vous faites quoi ce soir ?
— Hummm, un one-diner-show !
— Ahah, c’est parfait ! Ne voudriez-vous pas vous joindre à nous ?
— C’est-à-dire dire que, heuu, cela me gêne vis à vis de Laure, votre femme...
— Je comprends, elle n’est pas au courant, je suis sensé être à un diner de négociation à Rambouillet. Si cela vous dit, n’hésitez pas, ce serait avec plaisir, et cela restera notre petit secret, n’est-ce pas ? Je vous laisse réfléchir sans vous en dire plus ?

Je ne sais pas ce qui m’as pris de proposer à Laureen de m’accompagner ce soir. Si elle accepte, je devrais prévenir Aurélie pour qu’elle puisse la compter en convive pour son dîner... mais surtout pour lui demander avant si elle serait d’accord que je vienne accompagné... Je me suis mis dans une situation un peu compliquée, et j’espère que cela ne va pas tout mettre à l’eau... Bref, j’en suis là de mes réflexions, et commence déjà à regretter ma proposition, lorsque :

— C’est tout réfléchi Monsieur, je vous accompagne ce soir...

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