114.4 - Retour à Célestia

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— Oh, mes aïeux… marmonna Artael, choqué. C’est… merveilleux…

Le vaisseau volait à une vitesse hallucinante, à un tel point qu’ils pouvaient voir des étoiles filantes à travers ce qui semblait être une énergie bleutée, à l’intérieur de laquelle leur véhicule gigantesque fonçait. Derrière eux, les sous-sols s’étaient transformés et rapidement, Athéna apparut, assise sur un grand siège. Elle se tenait le menton, satisfaite. Luna, à côté d’elle, tentait de rester debout, déboussolée par la transformation du palais. Elle secoua la tête et admira le spectacle.

— Bienvenue à bord du Célestia, amis passagers ! lança la déesse blonde, avant de ricaner. En tant que capitaine, je vous demanderais de ne pas endommager mon bébé pendant la durée du trajet !

Flint, que Gabriel venait de poser au sol, se tourna vers sa mère. Il haussa un sourcil.

— Fallait-il vraiment que tu nous sortes un cliché de ce genre ? s’exprima ce dernier. Maman… franchement…

Athéna s’esclaffa et se tapa les cuisses.

— Oh, arrête ! Ça fait des années que je rêve de cet instant ! fit cette dernière, heureuse.

— Ma sœur… tu es ridicule, rouspéta Perséphone, qui ne put s’empêcher de rire à son tour. Mais bon, je dois admettre que tu as toujours eut un penchant pour les histoires de pirates de l’espace… Papa serait fier de toi.

La déesse blonde se leva de son siège et fit une révérence.

— Merci ! Merci ! s’exclama-t-elle, qui en rajoutait.

Le sol cessa de trembler sous leurs pieds, ce qui signifiait que la transformation du palais était enfin terminée. La mère des quadruplés fit un sourire à la magicienne derrière elle.

— En tout cas, vous pourrez féliciter votre amie Luna pour toute l’aide qu’elle m’a apportée durant ces dernières minutes, dit-elle à tout le monde. Je lui dois une fière chandelle ! Qui aurait cru qu’on réussirait à me surpasser au niveau du clavier ?!

Flint se racla la gorge, ce qui attira l’attention sur lui. Ils étaient au moins une trentaine d’individus dans la toute nouvelle salle de pilotage. Misaki, Lucas et Randell sortirent de ce qui semblait être une petite salle à manger. La mère du blond se tourna vers son fils.

— Maman, c’est une bien jolie distraction, tout ça, mais que sommes-nous censés faire avec ce vaisseau ? dit ce dernier.

— C’est… une bonne question, répliqua-t-elle. Premièrement, nous sommes tous épuisés par ce dernier combat et nous avons des funérailles à organiser pour nos défunts camarades… Je propose que nous nous reposions pour le reste de cette journée. Notre prochaine destination sera le Saint Royaume, mais vous n’avez pas à vous en faire. Le vaisseau voyagera automatiquement jusque-là, sans que nous ayons besoin de nous servir du portail. Prenez le temps de vous familiariser avec les lieux, car le Célestia est très grand. Assurez-vous de mettre à jour vos bagues dans la salle des machines et une nouvelle carte des lieux devrait vous être offerte.

— Vraiment ? Aussi simple que ça ?

— Affirmatif !

Ce fut à cet instant que Luna interrompit la conversation en cours et s’adressa à Athéna, elle était concernée par un certain détail :

— Une petite minute… si le Saint Royaume est si loin, comment se fait-il qu’on nous a dit que le Célesta était sa face cachée ? Je ne comprends pas…

Hypnos s’avança vers eux. Il était celui qui avait expliqué cela aux membres de la Septième Brigade, après tout.

— En effet… mais cela ne veut pas dire que le Célestia se trouvait exactement aux mêmes coordonnées que le Saint Royaume. Nous nous trouvons dans un autre système que celui où nous devons nous rendre. Cependant, ce monde était caché aux yeux du Conclave et aussi dans une dimension différente, créée avec leur système de magie. Pour faire simple, nous avions accès à toutes leurs ressources de cette distance. Nous pourrions simplement nous rendre là-bas avec un portail, mais je vous le déconseille. Ça serait du suicide.

— Mais pourquoi ? demanda Luna. Ils peuvent toujours nous retrouver, même si nous sommes à bord d’un vaisseau…

— Pas forcément, répondit Athéna. Maintenant que nous sommes en déplacement, nos coordonnées vont changer en temps et lieux. Cependant, le Saint Royaume se trouve toujours au même endroit, au même secteur. Il n’a jamais changé de place, puisqu’il s’agit d’un monde dans son propre système solaire. Nous, par contre, nous sommes sur un vaisseau. Ce qui fait que nos coordonnées peuvent changer… Est-ce plus clair, maintenant ? Je t’expliquerais tout ce que tu souhaites apprendre du Célestia, un peu plus tard, si tu veux… Est-ce que ça te va ?

Luna hésita, puis hocha la tête. Ces explications lui donnaient mal à la tête. Même Flint et Gabriel n’étaient pas certains de comprendre ce qu’ils disaient. Toute cette histoire de siphonnage de ressources magiques et de face cachée du Saint Royaume leur passait par-dessus la tête. Au moins, ils n’étaient plus directement en danger.

— Mais qu’entends-tu par suicide ? demanda alors le Capitaine Markios à Hypnos.

— À partir du moment que nous ouvrirons un portail depuis notre vaisseau pour nous rendre là-bas, ils nous trouveront et auront une opportunité de nous envahir, ainsi que de tous nous éliminer un par un. Voilà pourquoi je déconseille de nous y rendre par l’usage de cette magie.

— Je suis du même avis, répondit Athéna.

— Avez-vous d’autres questions ? ajouta le Dieu du Sommeil.

Personne ne répondit quoi que ce soit. Alors, la Capitaine du vaisseau spatial tapa dans ses mains pour signaler aux gens de circuler.

Yip, yip ! lança-t-elle. On fait comme j’ai dit. Allez-vous familiariser avec le vaisseau et nous vous donnerons de nouveaux ordres d’ici les prochaines heures.

Flint était agacé que sa mère avait décidé de tout prendre en charge, sans même consulter les autres personne gradées à bord du vaisseau. Il soupira et se tourna vers son mari, qui était tout aussi confus que lui. Tous deux s’approchèrent d’Estelle. Cette dernière semblait étourdie à cause de tout le mana qu’elle avait épuisé. Les jumeaux étaient à ses côtés et l’aidaient à se tenir droit.

— Je suis curieux de voir à quoi ressemble l’intérieur de cet immense véhicule, formula le gros guerrier. Au fait, ça vous dit d’aller voir la cuisine avec moi ? J’ai faaaaim…

Les quatre autres s’échangèrent un regard avant de pouffer de rire. Encore une fois, le colosse ne pensait qu’à manger. Il avait toujours faim après un combat ; ils commençaient à être habitués à son rythme de vie.

— Bah quoi ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ? bouda Gabriel, penaud.

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