La poule aux œufs d'or

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Venant vers moi, la poule traversa la route. Elle s'appelait Ginette. Elle était mignonne. Une chouette poulette. Je lui fis le coup du Ronsard : Mignonne allons voir si la rose / Qui ce matin avoit desclose / Viens par là chérie faut qu'on cause / Oh tes plum'ça m'rend tout chose / De ton corps il me faut la dose / Et nous deux ce sera grandiose / Tu vas voir je suis un virtuose / Je serai ton apothéose / Un genre de magicien d'Oz. Et hop ! La petite succombe à mon charme et illico je la mets au boulot sur le trottoir d'en face, traverse la route, chérie, et fait tourner ton commerce, moi je m'installe en terrasse, garçon, mon pastis et la glace ! Tout se passe à merveille. Elle turbine, elle n'a pas son pareil. Moi, je ramasse l'oseille. Et de bouche à oreille, son commerce s'étend à la nombreuse clientèle. Ça vient de partout et d'ailleurs. Et ça fait mon bonheur… et mon beurre. Vas-y, mon petit cœur, avec ton air aguicheur, tu ne manques pas de consommateurs.
Tout allait bien jusqu'à l'heure tragique de mon malheur… ô douleur… ce matin de bonne heure, ma poule est partie vendre ses œufs ailleurs. 

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