Deux filles sans amis

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Je lui rends son sourire, en déclarant :

- Je suis heureuse de savoir que tu te sens moins seule grâce à moi.

Elle hoche la tête, puis me demande :

- En parlant de compagnie, pourquoi est-ce que tu ne manges pas avec les autres au réfectoire ?

- Ils sont trop bruyants. J'aime mieux manger au calme.

- Et tes amis ? C'est dommage de ne pas profiter de la pause déjeuner pour passer plus de temps avec eux. Pourquoi ne te rejoignent-ils pas ici ?

- En fait . . . Je n'ai pas vraiment d'amis . . .

- Oh, vraiment ?

- Oui, il m'arrive de discuter ou de jouer avec les autres, mais ils ne restent que des connaissances. Je n'ai pas d'ami digne de ce nom à qui je pourrai tout confier ou sur lequel je pourrai me reposer en toute circonstance.

- Oh, c'est vraiment triste . . . dit-elle avec une mine affligée.

- Je ne suis pas malheureuse, fis-je simplement en haussant les épaules.

- Oui, mais ta vie serait plus belle et joyeuse si tu avais un véritable ami, n'est-ce pas ? J'ai une idée ! Je peux être ton amie, si tu veux. Tu pourras tout me confier et compter sur moi quoiqu'il arrive. Nous nous tiendrons compagnie l'une l'autre, ce sera amusant, déclare-t-elle, toute excitée.

Face à mon expression étonnée, elle me demande :

- Et bien, alors ? Qu'est-ce que tu en penses ? Ce n'est pas une bonne idée ?

- Je ne sais pas trop . . . On se connait à peine, toi et moi . . .

- Oh, je comprends, dit-elle en baissant la tête, l'air déçue.

J'ai de la peine pour elle et je dois avouer que je me sens mal à l'idée que c'est à cause de moi qu'elle est triste, mais je ne peux pas accepter son amitié aussi facilement. Mes parents m'ont toujours mise en garde contre les étrangers et les faux amis. Je ne voudrai surtout pas tomber dans le panneau !

Je lui dis avec un petit sourire, pour la consoler :

- Bon, nous n'en sommes pas encore au stade de l'amitié, mais cela ne nous empêche pas de trainer ensemble malgré tout. De toute façon, le seul moyen pour qu'on apprenne à se connaitre et qu'on devienne potentiellement amies est de passer du temps ensemble.

Cette idée semble lui remonter un peu le moral car elle redresse sa tête et m'adresse un petit sourire plein d'espoir en acceptant ma proposition :

- D'accord.

Au même moment, la sonnerie annonçant la fin de la pause déjeuner retentit. Je salue la fille à la longue chevelure argentée, avant de prendre mes affaires et de retourner dans la salle de classe.

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