La fête de la paix - Tout va bien

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L'heureuse nouvelle s'est rapidement répendue dans le monde entier grâce à Morgane, Océane et Marina, qui ont parcouru les mers et océans pour répéter l'annonce sur toutes les côtes. L'information s'est ensuite diffusée à l'intérieur des terres grâce au bouche-à-oreille.

Le lendemain, une grande fête est organisée en l'honneur de cette paix tant espérée. Le palais impérial, les maisons et les rues sont décorées de guirlandes et de fleurs dorées et écarlates. Un grand banquet est préparé, regorgeant de plats tous plus apétissants les uns que les autres. Ils sont disposés sur de longues tables aux nappes orangées où reposent aussi des boissons, ainsi que des couverts et des chandeliers en or.

Je m'habille pour l'occasion d'une longue robe blanche, ornée de rubans bleus et de broderies en argent. Une partie de ma longue chevelure blonde est attachée en deux couettes hautes, tandis que le reste descend jusqu'au bas de mon dos. Un collier en argent, aux pendantifs en saphir, repose sur mon cou. Il est accompagné de boucles d'oreilles, d'un bracelet, de bagues et d'un diadème assortis.

On applique sur mon visage du maquillage : un peu de mascara pour faire ressortir mes longs cils, un léger blush pour marquer mon teint blanc, du rouge à lèvres roses pour accentuer la couleur de ma bouche et du fard à paupières bleu pour apporter de la profondeur à mon regard émeraude.

Une fois prête, je me rends sur le balcon de l'empereur du feu où ce dernier va signer le traité de paix avec les autres dirigeants sous les yeux de la noblesse et du peuple réunis autour du palais.

Les souverains, ainsi que Zéphyr, y sont déjà, tous parés de leurs plus beaux atours. Je me place à côté de mon ami et observe l'empereur du feu Appollon s'adresser à ses sujets :

- Il y a quelques jours encore, nous étions en pleine guerre contre le monde entier. Ce conflit ancestrale, qui durait depuis plusieurs années, semblait interminable et nous a tous profondément marqués. Nous croyions ne jamais pouvoir sortir de ce cycle de haine et de violence, mais aujourd'hui, grâce au courage et aux sages paroles de la jeune princesse de l'eau Harmonia, je vais y mettre un terme définitif ! Dites adieu à ces combats destructeurs qui ne nous manqueront sûrement pas et accueuillez avec moi une période de paix et de prospérité, qui , je l'espère, durera pour toujours !

Tout le monde applaudit et je me joins à eux. Une fois que le silence revient, notre hôte s'empare d'une plume de phénix, la trempe dans un encrier et signe le traité qui se trouve à côté de lui. Il tend ensuite la plume au roi de l'eau, qui gratte à son tour le papier avant de la passer au monarque de la terre, qui inscrit également son nom sur le document et confie la plume à la gardienne de la cité de l'air, qui en fait de même.

Le peuple applaudit à nouveau. Maintenant que le traité est signé, la paix entre nos nations est officiellement instaurée. La fête peut enfin commencer.

Nous descendons dans la salle dans les étages inférieurs, où se déroulent les festivités. L'orchestre impérial entame une joyeuse symphonie. Mon père se tourne vers son épouse et lui tend sa main :

- Me ferez-vous l'honneur de m'accorder cette danse ?

- Avec plaisir ! répond-elle en riant.

Elle prend sa main et ils se lancent sur la piste de danse, bientôt rejoints par plusieurs autres couples. Je me tourne à mon tour vers Zéphyr pour lui dire :

- Nous n'avons plus dansé ensemble depuis mon anniversaire.

- C'est vrai, admet-il.

- Est-ce que cela te dit de recommencer ?

- J'aimerai d'abord te dire quelque chose . . .

- Qu'est-ce que c'est ?

- Viens, dit-il en prenant ma main pour m'entrainer à sa suite.

Nous nous rendons dans les jardins du palais pour nous mettre un peu à l'écart de la foule. Là, je lui redemande :

- Qu'est-ce que tu veux me dire ?

- Je ne voulais pas t'en parler avant parce que je ne voulais pas te déconcentrer de ta si importante mission, mais maintenant, je me dis que c'est peut-être le bon moment . . .

- Je t'écoute . . .

- Tu te souviens quand je t'ai dit que je t'ai suivi pour une raison égoïste ?

Je hoche la tête. Il poursuit :

- Et bien, cette raison . . . C'est que je t'aime.

Je le regarde avec étonnement :

- C'est cela, ta raison égoïste ?

Il secoue sa tête de haut en bas. Je lui souris et serre sa main qui est toujours dans la mienne :

- Je ne pense pas que l'amour soit une raison égoïste. Aimer quelqu'un, c'est déjà faire preuve d'une grande générosité !

- Tu trouves ?

- Oui, et puis, pour être tout à fait franche avec toi, je me doutais bien que tu avais des sentiments pour moi.

- Ah, bon ? s'exclame-t-il en rougissant. Tu le savais ?

- Éviemment ! dis-je en riant. Tu n'es pas doué pour cacher ce genre de choses . . .

Il passe sa main dans sa chevelure bouclée, visiblement embarrassé, puis murmure :

- Tu aurais pu le dire plus tôt . . . Je me sens un peu bête, maintenant . . .

- Tu l'as dit toi-même : j'étais beaucoup trop préoccupée par ma mission pour en parler, mais tu n'as pas à te sentir bête. Je trouve cela vraiment courageux de ta part de m'avouer tes sentiments aussi franchement.

- Vraiment ?

Je hoche la tête, puis dépose un baiser sur sa joue. Son visage devient écarlate, mais il sourit. Je ris et lui dis :

- Tu as du rouge à lèvres sur la joue, maintenant !

Il l'essuie du bout de ses doigts, mais cela ne suffit pas à l'enlever.

- Attends, lui dis-je, prends mon mouchoir.

- Je ne crois pas que cela partira à sec, rétorque-t-il en acceptant tout de même le tissu blanc. Je vais aller chercher de l'eau.

Sur ces mots, il prend congé. Je le regarde s'éloigner, quand je sens une main se poser sur mon épaule. Je me retourne pour faire face à mon père. Il me dit :

- Je vous cherchais.

- Pourquoi ?

- Je tiens à vous féliciter, mais aussi à m'excuser.

Je lui lance un regard un confus. Il m'explique :

- Je tiens à vous féliciter, parce que vous avez fait preuve d'un grand courage, d'une détermination et d'une sagesse sans pareils. Vous avez sauvé le monde et nos vies à tous. Merci infiniment ! Je suis fier de vous, ma fille, déclare-t-il en caressant mes cheveux.

Je souris. Il poursuit :

- Cependant, je vous dois aussi des excuses car c'est de ma faute si vous avez pris autant de risques . . .

- Oh, non ! Vous n'êtes coupable de rien ! Au contraire, vous m'avez été d'une grane aide ! Sans vous, jamais cela n'aurait été possible.

Il sourit, puis continue :

- Ce n'est pas tout. Je vous dois aussi des excuses pour ne pas être venu à votre anniversaire comme je vous l'avais promis.

- Oh, c'est vrai que j'ai été déçue et triste de ne pas vous y voir, mais je comprends que vous avez des obligations bien plus importantes . . .

Il m'interrompt en attrapant mon menton et plonge son regard dans le mien pour me dire sur un ton extrêmement sérieux :

- Rien au monde n'est plus important pour moi que vous. Sachez-le et ne l'oubliez jamais, quoiqu'il arrive.

Je me jette dans ses bras, émue et touchée par sa déclaration. Il me serre fort contre lui en retour.

- Tout va bien, maintenant, me murmure-t-il d'une voix douce en caressant mes cheveux. Plus rien ne nous séparera, je vous le promets.

Oui, la paix est revenue dans notre monde et nos peuples viveront en harmonie pour les années et les générations à venir. Je le sais, parce que je ne laisserai rien, ni personne, nuire à ce que nous avons construit ensemble.

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