Chapitre 36, partie 2 :

14 minutes de lecture

Angelo DeNil :

J'ignore depuis combien de temps je suis à même le sol tel un déchet mais mon téléphone n'a de cesse de sonner. Je le fixe d'un regard vide, j'observe l'image de mon amour en ravalant mes sentiments.

Mon amour.

Il s'est joué de moi.

J'avais une confiance aveugle en lui et il l'a piétinée. J'ai un mal de chien. Mon cœur est en morceaux, je ne sais pas si c'est justifié et ça me gonfle. Will m'aime, je n'ai plus aucun doute là-dessus, mais il m'a mis de côté, il m'a caché des événements qui me concernent et a ignoré ma douleur et ma colère en prenant le parti de Judas.

Un mouvement à ma droite attire mon attention. Je n'émets aucune résistance lorsque Pietro s'installe près de moi. Nous restons silencieux pendant plusieurs longues minutes, laissant s'élever uniquement le bruit de mes reniflemments disgracieux. Les minutes sont longues et ma colère s'est transformée en douleur, tandis que mon amertume est devenue tristesse immense.

— Tu as une sale tronche, mon ange, intervient finalement Rivierra.

J'appose mon menton sur mes genoux rabattus contre ma poitrine et le dévisage sans vraiment savoir quoi dire ou faire. Je n'ai pas envie de discuter, je souhaite simplement me morfondre avec ma solitude comme seule compagnie.

— Tu penses que Willy me boudera si je continue de t'appeler comme ça ?

Je l'ignore en me fichant pas mal de ce qu'il raconte.

— Non, je ne pense pas, conclut-il. Après tout, nous sommes frère lui et moi, tu ne crois pas ?

Je reste impassible en espérant que mon silence le fera disparaitre.

— Est-ce que tu m'entends, au moins ? s'amuse-t-il en louchant sur mon visage. Tu sais combien de temps j'ai mis à te retrouver, sérieux ?

Il lève la main pour creuser ma joue de son index. Son doigt s'enfonce dans la petite cicatrice qui fait office de fossette près de mes lèvres.

— Ne me touche pas, me plains-je mollement.

— Enfin, il parle ! Je commençais à désespérer.

— J'ai rien à te dire et si c'est Will qui t'envoie, tu perds ton temps.

— Ce n'est pas le cas, je l'ai même empêché de te suivre.

— Alors pourquoi t'es là ? m'enquiers-je après un court silence.

— Parce que si Will l'aurait fait, vous auriez encore agi comme des cons à cause de la colère et vous faire du mal n'est plus la solution. D'ailleurs, elle ne l'a jamais été.

Les sourcils froncés, je le dévisage pendant de longues secondes puis soupire d'exaspération.

— Il m'a menti.

— Faux ! Il ne te l'a tout simplement pas dit.

— Où est la différence ? C'est exactement pareil, arrête de jouer sur les mots ! m'agacé-je.

— Tu réfléchis rarement plus loin que le bout de ton nez, toi.

Je grogne, n'acceptant pas sa remarque stupide. Il me prend pour un idiot et je ne supporte pas ça. Si désormais je parviens à accepter sa présence sans avoir envie de le frapper, à cet instant, mes poings me démangent.

— Si t'es là pour te foutre de ma gueule, tu peux toujours dégager, t'inquiète, je te retiendrai pas.

— Pourquoi t'es en colère ? Parce que Judas est tombé sous le charme de ta jolie Loli ou parce que Will le savait ?

— Les deux, putain ! Bloom n'a plus intérêt à l'approcher sinon je lui fais bouffer ses couilles ! Et Will est un con et toi aussi d'ailleurs ! Vous étiez tous au courant et personne n'a trouvé bon de me prévenir, vous vous êtes tous foutus de ma gueule !

Mon cœur se serre. Que Rivierra n'ait rien dit, ce n'est pas un problème, mais Will devait m'en parler. Si lui aussi me cache des choses alors, qui sera réellement honnête avec moi ? Cette situation m'oppresse, elle me replonge dans le cauchemar d'il y a plusieurs mois, lorsqu'il a préféré taire les messages que Marianna lui avait envoyé en s'imaginant que je ferais une crise de nerfs. La finalité a été bien pire, j'ai fini dans le coma quelques semaines plus tard à cause d'un enchaînement d'événements désastreux. Certes, le fait qu'il ne m'aie rien dit ce jour-là n'a pas été la raison précise de ma crise psychotique mais cela a tout de même été un fil conducteur de toute la folie qui a suivie.

— T'étais en psychiatrie, gueule d'ange. Il a gardé ça pour lui dans l'unique but de te préserver. Quand il l'a appris, il a obligé Judas à assumer toute cette histoire une fois qu'il serait face à toi. Ça ne lui plaisait pas plus qu'à toi mais lui aussi été perdu, il se sentait seul, son monde était sur le point d'exploser, son avenir partait en fumée et la seule personne qu'il désirait avoir près de lui était à des centaines de kilomètres, enfermée dans un hôpital. Il était démuni, Lolita avait besoin d'une épaule sur laquelle s'appuyer et Willy n'était pas en capacité de la soutenir. Tu comprends ? Ton éloignement a été positif mais sur l'instant, c'était difficile pour tout le monde, pas seulement pour toi, Fossette.

Je relève la tête, fixant un point devant moi. Les larmes me brûlent les yeux, j'entends parfaitement ce qu'il dit mais je ne l'accepte toujours pas. Le fait que je sois malade ne fait pas de moi quelqu'un de faible, Will le sait. Me dissimuler des choses n'a fait que provoquer plus de drames, des erreurs et horreurs que l'on aurait pu éviter.

Fossette ? me contenté-je d'articuler. Tu sors ça d'où ?

Son éclat de rire résonne dans la rue et attire des regards dont je me passerais bien.

— J'aime bien ! Regarde, elle est énorme celle-là, se justifie-t-il en enfonçant une fois de plus son doigt dans le creux près de mes lèvres.

— Dégage, boulet, je vais t'arracher les yeux si tu continues !

Il rit davantage en secouant la tête puis, son regard redevient sérieux lorsqu'il me demande si j'ai compris que Will n'avait aucune mauvaise intention en se taisant.

— Il m'a caché le fait que ma sœur fricote avec un connard sans cerveau, alors désolé, mais j'ai du mal à digérer l'info.

— Tu sais pourquoi nous sommes des amis si proches tous les trois ?

— Nan, et je m'en branle.

Il ricane et me donne un coup dans l'épaule en m'insultant de chieur pour l'occasion.

— Parce qu'on se fait confiance, m'informe-t-il tout de même. On se connait sur le bout des doigts et je pourrais leur confier ma vie sans l'ombre d'une hésitation s'il le fallait et inversement, je sais que c'est identique. Will sait pertinemment que Loli ne risque rien avec Judas et j'en suis persuadé aussi.

— Il a baisé combien de meufs, déjà ? Tu penses réellement que je vais le laisser déflorer ma sœur pour qu'après il se barre comme il l'a toujours fait avec ses ex ? Elle a quinze ans, bordel de merde !

Je me redresse à la hâte, de nouveau rongé par la rage. Pietro lève le menton et me fixe avec un calme qui m'agace puis se hisse sur ses jambes pour s'adosser au mur.

— Je comprends ta colère, admet-il, mais tu n'as aucune crainte à avoir. Judas ne fera aucun mal à ta sœur et je pense qu'il est sincèrement amoureux d'elle.

— Tu penses ? ricané-je amèrement. Tu crois réellement que c'est suffisant ? Quoi !? C'est comme si tu disais " Oh, le ciel est gris, je pense qu'il va pleuvoir " et au final, est-ce qu'il pleut dès que les nuages apparaissent ? Nan ! Alors, ta gueule s'te plaît !

— T'es vraiment chiant, soupire-t-il en secouant légèrement la tête. Laisse-le simplement faire ses preuves. Et puis si finalement ça ne fonctionne pas entre eux, une peine de cœur ne veut pas dire que l'on n'aimera plus jamais.

— Tu te fous de ma gueule ? Putain, tu crois sérieusement qu'un cœur brisé ne tue pas ? Je crèverai sans Will ! J'ai failli finir entre quatre putains de planches ! T'as oublié ?

— Je t'arrête tout de suite, Fossette ! Ça n'a absolument rien à voir. Willy et toi êtes une âme dans deux corps différents, c'est plus que de l'amour, c'est inné, vous êtes faits pour vivre ensemble ! C'est presque surnaturel, tu penses quand même pas que c'est comparable ?

— C'est pareil ! Pourquoi ce serait différent pour Lolita, hein, tu peux me le dire ?

— Parce qu'elle à quinze ans et que la vie commence à peine.

— J'en ai dix-hu...

— Dix-huit, ouais, je le sais ! me coupe-t-il. Mais, je te le répète, Will et toi, ça n'a absolument rien à voir ! C'est pas seulement de l'amour, c'est vital, c'est même dérangeant parfois, ça dépasse la logique, c'est inexplicable et ça paraît irréel aussi.

— Alors quoi, on n'est pas normaux ? On est des putains déceptions qui confirment la règle ?

— Voilà, tout à fait, s'amuse-t-il en opinant vigoureusement.

Je roule des yeux, exaspéré par ses propos mais étrangement d'accord avec lui. Entre mon Soleil et moi, c'est bien plus qu'une amourette de jeunesse. C'est l'amour d'une vie, celui qui transcende, qui fait mal, qui nous fait tout remettre en question jusqu'à finalement ne plus rien comprendre. Sommes-nous des êtres à part ? Des cœurs soudés pour une éternité ou simplement deux garçons dépassés par leurs sentiments ? Non, entre nous, c'est pur et pourtant, ça n'a absolument rien de sain, mais c'est incassable. Indéfinissable.

— Et arrête de lui en vouloir, ajoute Pietro. C'est compliqué, c'est vrai, mais il suffit de discuter. Vous ne devez plus vous briser comme vous l'avez déjà fait, c'est plus envisageable, tu comprends ? Vous avez besoin de stabilité. Mon meilleur ami semble heureux et pour moi, c'est le plus important. Vous avez surpassé bien plus que ça, et vous êtes encore là aujourd'hui. C'est vrai que Willy aurait pu t'en parler, mais ce n'était pas à lui de le faire et ce n'était absolument pas pour te nuire. Et puis, tu sais parfaitement qu'il ne laissera jamais rien arriver à ta poupée.

J'analyse ses paroles, les répéte plusieurs fois dans ma tête et je n'ai pas le choix que d'admettre qu'il a raison. C'est frustrant et ça m'agace.

— Tu l'aimes, n'est-ce pas ?

— Bien sûr ! Je pourrais sacrifier ma vie pour sauver la sienne. Tu le sais très bien, tu veux que je te rappelle le laïus que tu viens de débiter, crétin ?

Pietro secoue la tête en souriant. Sa main se pose sur mon épaule et me pousse légèrement.

— Non, pas la peine, c'était une question rhétorique. Maintenant, bouge-toi le cul d'aller le retrouver et de le laisser s'excuser pendant des heures.

Je grogne d'agacement. Je déteste ce mec et sa raison à la con. Je traîne les pieds jusqu'à la maison des Marx. Je suis encore en colère, bien qu'elle se soit amoindrie avec les mots de Maître Raison, et j'ai mal également. Je suis blessé et Will doit panser la plaie qu'il a créée dans ma poitrine. Son regard assombri et ses mots glacés m'ont heurté. J'avais besoin qu'il me soutienne plutôt qu'il prenne le parti de son débile de pote.

Nous marchons côte à côte, Pietro et moi, silencieusement. Bien trop de choses ont été dites, je pense que nous avons atteint notre quota. Il m'encourage en plaquant sa main dans mon dos lorsqu'il voit que je ralentis. Will se dresse sur ses longues jambes dès qu'il sent ma présence dans le salon. Il m'observe de loin, les épaules affaissées. Son océan me paraît empli de regrets et de tristesse, je n'apprécie pas ce que je décèle dans cette eau trouble.

J'analyse la pièce jusqu'à tomber sur Loli. Ma mâchoire se contracte en la découvrant dans les bras de Judas. Ses sanglots sont silencieux, elle les dissimule parfaitement, comme à chaque fois, mais je la connais trop bien pour les ignorer. Elle a versé des rivières de larmes, cachée dans mes étreintes, sous les draps de mon lit ou du sien. Je reconnais chacun de ses malaises, chaque trace de souffrance dans ses yeux, et même dans l'ombre, je ressentirais sa peine et sa douleur. Notre lien est palpable, ma poupée est la prunelle de mes yeux. La voir si triste me consume de l'intérieur, mais il est trop tôt pour que je la câline afin de lui faire oublier sa détresse. J'ai besoin de digérer les informations que l'ont m'a fait avaler de force.

— Lolo, je...

— Tais-toi, Lolita ! tempêté-je. On parlera de ça plus tard.

Elle fuie mon regard, semble abattue mais n'insiste pas. J'approche lentement de Bloom, m'immobilise à quelques centimètres de son corps qui se dresse, à l'affût. Je retiens ma gifle en jubilant lorsque je constate que la traînée de sang sur son menton n'a pas été nettoyée. Sa lèvre fendue et bleuie me fait sourire avec une pointe de sarcasme.

— Si tu causes du tort à ma sœur, je te brise l'intégralité des os, un par un, jusqu'à ce que tu crèves dans d'atroces souffrances. J'espère que t'as pigé, Barthélémy.

Ses iris s'illuminent alors qu'il acquiesce en esquissant un léger sourire.

J'ai la nausée, prononcer ces mots m'a coûté mais ai-je réellement le choix d'accepter ou non cette situation ? Il a plutôt intérêt à prendre soin d'elle, dans le cas contraire je n'hésiterais pas un instant à le buter quitte à finir ma vie derrière les barreaux. On ne touche pas à mon sang, ma chair, les pulsations de mon cœur.

Dégoûté par sa simple présence, je me détourne hâtivement et attrape la main de Will en passant près de lui. Il me suit docilement jusqu'au jardin, je n'ai pas la force de gravir les marches qui nous séparent de sa chambre. Je me place face à lui, une fois assez loin de la baie vitrée pour ne pas être vus.

— Angelo, je suis...

Je le fais taire en me dressant sur la pointe des pieds pour écraser sauvagement mes lèvres contre les siennes. Il reste stoïque un court instant puis répond à mon baiser en appuyant contre mes reins.

— Je suis désolé, souffle-t-il contre ma bouche.

— Ferme-la, William, et embrasse-moi.

Il fait un pas en arrière pour trouver mon regard, visiblement déboussolé.

— Non, je veux que tu m'écoutes avant.

— Tu m'as profondément blessé, articulé-je, la gorge nouée. Tu as défendu Judas et n'a absolument pas pensé à moi.

— Ce n'est pas ça, m'assure-t-il en secouant la tête. Je savais que tu deviendrais fou en l'apprenant et je l'ai prévenu des dizaines de fois. J'ai voulu t'en parler, crois-moi, je me suis senti mal de te le cacher mais ce n'était pas à moi de te le dire. Je...

— Tu m'as traité comme un moins que rien, tout à l'heure, le coupé-je. Tu ne m'as pas soutenu et tu t'es interposé entre ce connard et moi !

— Je voulais juste que tu entendes raison.

— En me repoussant ? pesté-je. Génial comme plan !

— Pas du tout, c'était simplement pour ne pas que tu ailles trop loin. Lui éclater la tronche n'aurait pas changé les sentiments qu'il a pour Loli.

— Probablement, mais ça m'aurait soulagé.

— Tu l'aurais regretté, je te connais Angelo. Tu t'en serais voulu à chaque fois que tu aurais croisé le regard de Lolita.

J'expire en passant la main sur mon visage. Will attrape mes hanches et me ramène contre lui.

— Je suis désolé, répète-t-il. Pardonne-moi de t'avoir blessé et de te l'avoir caché mais j'ai veillé sur Loli durant ton absence. Dès que je l'ai su, ils ne se sont vus qu'en ma présence et il n'a jamais tenté une approche directe ou brutale avec elle. J'aime ta sœur comme si c'était la mienne, tu le sais, Trésor. Je me serais interposé sans la moindre hésitation si j'avais décelé de mauvaises intentions. Je m'y serais fermement opposé, même si ça signifiait briser mon amitié avec Judas.

Mes yeux brûlent, de nouveau embués. Je crois en ses dires mais son attitude me laisse un goût amer dans la bouche. Je déteste lui en vouloir, cette sensation m'incommode et me donne envie de vomir. Je baisse la tête, laisse mon front retomber sur sa poitrine, là où son cœur pulse follement. Lui aussi est chagriné, je le ressens à chaque battement. Il pose un baiser sur mon crâne et m'enlace de ses bras puissants. J'aime ce cocon douillet dans lequel il nous plonge en une étreinte. Nous restons ainsi durant de longues minutes, puis il me hisse dans ses bras en enserrant l'arrière de mes cuisses. Mes jambes se resserrent autour de son bassin, je me coule contre lui. C'est mon endroit favori en ce monde. Mon havre de paix.

— Arrête de faire ça, me plains-je mollement, j'ai l'impression d'être une minette en détresse quand tu me portes avec tant de facilité.

Ses lèvres serpentent ma mâchoire et finissent contre ma pomme d'Adam.

— Je sais que tu aimes ça. Ton corps réagit toujours et le mien adore ce constat.

Je grogne sans vigueur, je me sens soudainement épuisé, vidé de toute énergie. Me battre contre Will est fatiguant.

Il se met en marche, parcourt le jardin alors que je me colle à lui, m'agrippant à sa nuque pour ne pas tomber. Je sais qu'il ne me lâchera pas mais ça me plaît de sentir son torse musclé contre le mien trop mince. Il a raison, j'adore quand il me maintient bien contre lui mais je ne lui donnerai pas la satisfaction d'opiner.

Il termine sa course loin de la maison, nous sommes dissimulés derrière une rangée de sapins. Il s'étend sur l'herbe roussie par le soleil en ne me quittant pas une seule seconde. Je ronronne, la tête cachée contre son cou. J'y dépose quelques baisers et finis par la mordiller.

— Tu me pardonnes ?

— Je t'en veux encore, chuchoté-je sans y croire moi-même.

— Excuse-moi, mon précieux trésor.

— Ne me cache plus rien !

— Promis, souffle-t-il en glissant ses paumes sous mon tee-shirt.

— Fais-moi une autre promesse, quémandé-je en frissonnant, les paupières lourdes de fatigue.

Si nous restons dans cette position trop longtemps, je suis certain de m'endormir entre ses bras chauds et réconfortants.

— Tout ce que tu veux.

— Promets-moi que je serais l'unique amour de ta vie.

— Tu l'es déjà, j'ai des nausées en m'imaginant avec quelqu'un d'autre.

— Alors garde-moi toujours contre toi.

— C'est prévu, approuve-t-il avec conviction en récupérant mon visage entre ses grandes mains brûlantes.

Ses lèvres trouvent les miennes et mon cœur va de nouveau mieux. Encore un peu rancunier, certes, mais tout de même apaisé. Je trouve le sommeil, étendu contre le soleil de ma vie.

Toutes mes pensées meurtrières s'éloignent pour me laisser profiter de Will et de notre étreinte. Mes rêves m'emportent vers un avenir avec lui, tendre et beau, et je sais qu'un jour ce songe deviendra réalité.

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