Chapitre 3
James suivis Marc en silence, tel un homme qui suit le destin, il était le poisson suivant le courant, l'aveugle se laissant trainer par le chien. Marc le fit passer à travers les ruelles sombres et glauques de New York. Il n'y avait pas une âme qui vive dans la région, même les chiens errants qui avaient l'habitude d'y trainer disparurent ce soir là. Marc venait de revenir, on le sentait partout, et le silence régnait glorieusement montrant le respect, ou plutôt la crainte de tout être qui vivait là-bas. Ils arrivèrent devant une petite bâtisse en briques rouges ternies par le temps. Marc ouvrit la porte. Celle-là céda en envoyant dans leurs oreilles un bruit aigue. L'intérieur était sombre et sinistre.
_ Viens James, qu'est-ce que tu attends ? Dis Marc en précédent James à l'intérieur de la laugubre maisonette.
James obéi en silence, il vit Marc s'enfoncer au fond de la maison. En s'approchant de lui, il eut conscience de la présence d'une trappe dans le sol, il demanda à Marc ce que s'était, mais n'obtint pas de réponse. Marc se pencha et utilisa une deuxième clé pour ouvrir la trappe. Il prit l'escalier qui se trouvait en dessous, suivi de James.
Au bout de quelques marches, James eut droit à une vision à laquelle tous les yeux restent écarquillés.
_Bienvenue à In heal, gamin !
Ce fut la première chose qu'il entendu, et la première chose qui vint le sortir de ce brouillard épais se formant dans son cerveau. Il sentit qu'il n'appartenait guère à ce monde, il avait bien du mal à mettre ne serait-ce qu'un peu d'ordre dans ses pensées. Tout genre de questions s'y bousculaient. Il y avait affaire à un nouveau monde, le voilà parmi ceux desquelles tous le monde a peur, parmi ceux que tous le monde craint, parmi ceux dont personne ne parle par terreur: Les Gangsters.
James s'avança d'un pas lourd, Marc se mis à lui présenter les membres du gang:
_Tu vois, lui là-bas, c'est Bradley Scons, ou si tu veux "StoneArm", c'est le boss et le boost de notre gang. Il est pas très gentil, je te conseille de lui obéir, avec son caractère de cochon, lla moindre contradiction pourrait être fatale.
_D'accord.
Cette dernière réponse était neutre, elle ne portait en elle aucune émotion, peut-être même un peu d'indifférence.
_ Maintenant, suis-moi.
_ Mais mec ! c'est ce que je fais depuis tout à l'heure, tous ça ne rime à rien, laisse-moi revenir d'où je viens.
Marc fit la sourde oreille, il marcha vers une pièce isolée, James, qui ne savait quoi faire, le suivit. Dans la pièce, un homme se tenait dérrière un comptoir dans un décor de bar très mal préparé.
_Eh, Mike, deux dose moyennes normale.
_a marche Kins. Répondit le barman.
Mike tendit deux verres plein jusqu'aux bords à Marc, ce dernier en prit un et tendit l'autre à James.
_Tiens, bois ça et je te parie que tu sera plus à l'aise avec nous.
James prit le verre, puis une gorgée, il leva brusquement sa tête et fut saisi par un fou rire.
Sa réaction, toute aussi inhabituelle qu'elle était, ne fit ni chaud ni froid aux deux hommes présents avec lui. James se sentit saisi d'une joie invraisemblable. Il eut une légère crise de folie avant de finir son verre d'un trait et d'en demander un autre. Hélas, James ne savait pas qu'il venait de basculer du mauvais côté : c'était de la résine de cannabis qu'il venait de consommer.
_Comment te sent-tu James ?
_Je ne me suis jamais senti aussi mieux ! Répondit James à la question de Marc en éclatant à nouveau de rire.
_Allez, viens James, la journée est fini pour toi.
_ Attends, quoi ! Je vais passer la nuit ici !
_ Non, pas la nuit, rassure-toi, tu y passeras toute ta vie.
_ Mais j'ai d'autres chats à fouetter !
_Tiens, tiens, qu'est-ce que notre petit James dis, il a d'autres chats à fouetter ! Dis Marc, puis en élévant le ton, Vous entendez les gars, le nouveau veut partir !
Il eut un éclat de rire plutôt frustrant.
_Ici, on ne rigole pas gamin ! Tant que t'y ai, t'en sort plus, tu dois le savoir.
_Mais ...
_Il n'y a pas de "mais" James ! Cria Marc, on discuteras de ça demain. Voilà ta chambre. Fais de beaux rêves ... bien meurtriers.
Marc eut le dernier mot et pointa du doigt une porte en face du bar.
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