Qui n’a jamais rêvé d’être un super-héros ? Aujourd’hui, dans mon fidèle costume bleu et rouge brodé d’un E jaune au centre, je suis Super-Ethan, un garçon de huit ans capable de se rendre invisible ! J’affronte le vilain Basti-Boom, un garçon de huit ans aussi qui possède une super force. J’envoie un coup, puis deux, mais il est trop grand pour que je puisse le vaincre. Il est trop fort ! Je deviens invisible, mais il m’attrape ! Je suis fichu ! C’est à cet instant que Stormïa, une fille de huit ans capable de maîtriser le vent, vient à ma rescousse avec son arme ultime…

— Je suis désolé les amis, déclare Bastien dans son costume en nuances de rouge, mais il va falloir que je rentre. Il est déjà seize heures trente et j’ai pas envie de me faire gronder ! J’ai de la chance que ma mère m’accorde une sortie par semaine…

— Mes parents aussi ne vont pas être contents si je reste dehors plus longtemps, ajoute Maïa dans son costume vert.

Je souffle, déçu. J’ai comme une sensation de déjà-vu !

— Bon, je vais faire pareil dans ce cas.

Par réflexe, j’examine ma montre et celles de mes amis. Elles ne clignotent pas. Maïa s’en rend compte et me rassure :

— Ne t’inquiète pas, on ne ferait aucune mission sans toi ! Et regarde, aujourd’hui on a même pas mis nos lunettes !

Oui, alors, quand j’ai appris que mes amis n’avaient pas réellement besoin de lunettes, je suis tombé par terre comme une crêpe ! En fait, il s’agit d’un gadget qui permet de voir l’invisible. Par exemple, leurs montres et leur repaire sont des endroits invisibles pour plus de sécurité. J’ai appris, après la mission Cat-Batique, que j’ai la capacité de voir les choses que personne ne peut visualiser sans ces lunettes ! Donc, j’ai la capacité de voir l’invisible ! Par contre, mes amis ne se doutaient pas une seule seconde que je pouvais également me rendre moi-même invisible.

— Au fait, ça a été ta punition ? T’es pas obligé de rentrer avant une certaine heure ? me demande Maïa.

— Mes parents m’ont fait la morale. Après, vu que mes pouvoirs et tout le reste étaient nouveaux pour moi, ils ont dû se dire que je n’étais pas punissable. Je ne sais pas comment réfléchissent les adultes, hein ! Le plus important pour moi, c’est que je ne perde pas votre amitié.

Bastien s’approche et me serre la main comme si nous étions deux hommes d’affaires qui se rencontraient :

— Ethan, nous avons signé un pacte en présence de nos parents. Malgré nos punitions, nous serons toujours plus unis que jamais. Ethan, Maïa, nous sommes maintenant devenus…

En cœur, nous terminons cette phrase qui me procure des frissons de partout :

— LES BEM-VENGERS !

B comme Bastien.

E comme Ethan.

M comme Maïa.

Plus qu’à nous d’écrire l’histoire !