Chapitre 15

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Ecrit en écoutant notamment : Commodores – Nightshift [RnB/Soul]



La fin de l’entraînement arrive, et comme par enchantement, quelques minutes plus tard, je ne vois plus personne, mis à part Morgan et moi-même. Je jubile intérieurement en rentrant dans les vestiaires aux côtés de mon mec favori, alors que ce dernier s’écrie :


— Ouah, je suis rincé, elle va faire du bien, cette douche !


— Je n’en doute pas un seul instant ! acquiescé-je à son intention.


Il s'assoit sur le banc, commence à défaire ses lacets, tout en maintenant le contact visuel avec moi. De mon côté, je m’efforce de ne pas rougir, et finis par détourner le regard après lui avoir adressé un petit sourire ému.

Quand je me retourne à nouveau vers lui, je constate avec plaisir qu’il a enlevé son maillot, et en profite pour détailler son torse pour la première fois. Ses abdominaux saillants encore luisants de sueur me procurent un énorme coup de chaud, tandis que ses pectoraux bien apparents et surtout la bosse de son boxer font déjà partir mon imagination dans tous les sens. Tu m’avais caché un si beau corps, même si ta carrure ne présageait que du bon !

Je me ressaisis difficilement en terminant de me déshabiller, me saisis de mon gel douche, et remarque qu’il a déjà disparu derrière un nuage de vapeur crée par la douche brûlante qu’il vient d’enclencher. Je m’installe sous un jet en face de lui, et admire dans le brouillard son dos puissant, que viennent agrémenter des fesses musclées accentuant l’effet de cambrure des lombaires. Une perfection presque irréelle… Je préfère alors me retourner à regret vers le mur pour me rincer les cheveux, et accessoirement pour cacher une violente érection assez incontrôlable. Je ferme les yeux, le bruit de l’eau qui frappe ma tête et mes épaules enveloppant mon champ de perception.

Soudain, je sens une main se poser délicatement entre mes omoplates. Je frémis à peine de surprise. Je sais qui c’est. Ça ne peut être personne d’autre… La moiteur ambiante m’incite encore plus à me laisser faire. Je sens ses doigts me parcourir de haut en bas la colonne vertébrale, et je ne peux retenir un frisson d’excitation.

Alors que je sens mes jambes sur le point de défaillir, je me retourne pour lui faire face. Ses yeux d’un bleu profond me transpercent d’une tendresse tellement intense que mon rythme cardiaque semble se désaccorder, puis, mécaniquement, je passe mon bras derrière ses épaules et l’attire contre moi.

Nos lèvres fusionnent naturellement dans un mouvement torride, et ses mains commencent à s’activer sur la cambrure de mon dos, flirtant parfois avec la limite de mes fesses. Nous nous serrons encore plus fort, et dans un mouvement lascif, il commence à faire glisser son sexe contre le mien. Mes sens sont dans un tel état de saturation que j’ai du mal à réaliser que mon ange tient à moi autant que moi à lui.

Je suis comblé lorsque sa main droite vient se saisir de mon sexe et commence à le frotter contre mon bas ventre. Voulant moi aussi lui témoigner mon attirance, je fais de même et ose même pétrir sa fesse droite de ma main libre. Il émet quelques gémissements de plaisir qui m’encouragent encore plus à accélérer mes va-et-vient. Avec la brume qui s’épaissit depuis les longues minutes que nous avons déjà passées à nous caresser et le vacarme incessant des gouttes bondissant sur le carrelage, je me sens complètement isolé du reste du monde. Seul Morgan existe. Je l’aime. Il m’aime.

L’étreinte dure, mais l’atmosphère semble s’assécher progressivement. Le mur en carrelage sur lequel nous sommes appuyés devient molletonneux, j’ai l’impression de basculer en arrière. Ma vision se brouille progressivement, puis finit par se rétablir, et en pivotant la tête, je distingue alors clairement le cadran de mon réveil : ‘4 : 58’. Non mais sérieusement, comment mon corps peut-il s'infliger une déception pareille ? Je me lève péniblement, et vais ouvrir les fenêtres de ma chambre tant j’ai l’impression de suffoquer.

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