Chapitre 51

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Ecrit en écoutant notamment : Noisekick – Wij Zijn Nederland [Hardcore]

Quelques minutes après le départ, j’en profite pour lui parler d’une question qui me dérange autant qu’elle m’amuse depuis ce matin :

— C’était pas une super idée d’envoyer ta sœur ce matin pour nous dire de nous lever !

— Comment ça ?

— Bah, tu te doutais pas qu’on risquait sûrement d’être en train de se faire quelques câlins ?

— Euh... c'est quoi cette histoire ?

— Tu lui avais demandé de venir nous dire de nous dépêcher, non ?

— Mais j’ai jamais dit ça !

Il appelle Nathan et lui siffle à voix basse :

— C’est toi qui as dit à Mia d’aller réveiller nos deux amoureux ce matin ?

— Non non, pas du tout ! répond mon frère en retournant nonchalamment vers sa place.

Alexis semble comprendre la manœuvre et s’écrie :

— Ah… en fait… on a juste affaire à une vraie stalkeuse ! Mais elle a pas été super maline sur ce coup !

— Eh ben… c’est vraiment un cas ta sœur ! Je vais fermer ma chambre à double tour cette nuit !

— Ah bon, vous avez des projets ? Tu viens de te trahir, cousin !

Je ne démens même pas - ce serait vain -, et suis contraint de subir son chambrage pendant tout le trajet, bien que ça ne me contrarie pas vraiment : c’est comme si ma relation avec Morgan devenait un cran plus réelle…

*

**

Nous rentrons vers 21h à la maison, et regardons rapidement un film avant de monter dans les chambres. Alors que j’avais prévu d’attendre au moins minuit pour lancer les hostilités, Morgan semble pour sa part ne plus tenir en place, et lance joyeusement, en se relevant furieusement une mèche du revers de la main :

— C’est parti pour la meilleure attraction de la journée !

Cette fois, il se déshabille complètement devant moi en se dépassant pour inventer de nouvelles poses aussi acrobatiques qu’affriolantes. J’apprécie ses efforts, mais ne me laisse pas démonter, et réplique d’un ton guilleret en ouvrant mes bras :

— Allez, viens-là ! Mon petit froussard qui a peur des manèges !

Je ne peux réprimer un immense frisson d’aise quand je sens son torse s’écraser sur le mien.

— Rhoo, t’exagères, finalement ça allait, non ?

— Mais oui… je suis fier de toi !

— Et moi je serais encore plus fier de toi si tu disais à notre équipe de foot qu’on est ensemble! Peu importe le résultat !

Je lâche ma prise et redresse d’un coup ma tête, qui reposait sur son épaule droite. Bien-sûr que j’avais prévu de leur dire, mais ce n’est pas vraiment le moment le plus opportun pour me le rappeler… Je le fixe avec la mâchoire tombante, et ma réaction ayant déjà trahi mon malaise, j’hésite quant à la réponse à lui fournir afin de ne pas le vexer. Heureusement, il se rend rapidement compte de sa maladresse :

— Oh merde ! Désolé, j’aurais pas dû t’en parler maintenant…

— Non mais t’as raison, c’est une vrai question ! J’ai déjà commencé à réfléchir à la manière dont je vais tourner la chose depuis jeudi, tu sais. Par contre, ça m’est complètement sorti de l’esprit depuis que t’es arrivé hier soir…

— Vraiment, je sais pas ce qui m’a pris... on en discutera plus tard… En fait, là, j’avais juste comme une envie de te rouler un patin démoniaque ! Ça te va comme programme ?

Il accompagne bien-sûr sa demande de son sourire incandescent, qui a le don de faire remonter en flèche mon niveau d’excitation. Il passe sa main sur mes fesses et s’indigne affectueusement de la situation :

— D’ailleurs, je trouve pas ça très normal que t’aies encore ton boxer alors que moi je suis à poil !

A sa demande, je remédie alors à ce déséquilibre tactique et viens me nicher contre son corps en lui léchant successivement les pectoraux, les aisselles et les oreilles, alors qu’il se tord désespérément pour essayer d’attraper mes lèvres avec les siennes. Dans un mouvement qui pourrait s’apparenter à une prise de lutte gréco-romaine, il me renverse assez brutalement sur le dos et me bloque les bras pour pouvoir m’embrasser passionnément. Je feins de prime abord d’opposer une résistance farouche, mais m’abandonne rapidement au bonheur incomparable de sentir sa langue s’infiltrer dans ma bouche et aller exciter avec délicatesse les terminaisons nerveuses de ma langue dans des milliers de petits picotements, me délivrant des sensations encore plus fortes et subtiles que toutes celles que j’ai pu expérimenter aujourd’hui.

Bien qu’il ait lâché ceux-ci, je reste étendu les bras en croix, dans l’impossibilité de les relever, serait-ce pour aller chatouiller ses abdominaux ou aller lui caresser tendrement la joue. En fait, je prends brusquement conscience, comme si j’avais franchi un palier, du lien aussi prodigieux que mystérieux qui s’est établi et qui se renforce à chaque instant entre nous, et n’hésite pas à lui partager mon sentiment :

— C’est peut-être un peu bête, ce que je vais dire, mais je ne me suis jamais senti aussi amoureux depuis qu’on se connaît !

— Ouais, moi ça me fait pareil ! Je ne pensais même pas qu’on pouvait s’attacher autant à une personne. Sérieusement mec, t’as quelque chose d’incroyable, je saurais pas dire quoi, un truc qu'aucune des filles que j’ai connues n’avait…

— Bah déjà j’ai une bite ! Mais je suppose que c’est pas ça que tu cherches !

— Non, comment dire, je te sens tellement plus… fidèle et attaché… et puis j’ai l’impression que par rapport à une relation hétéro… on est tellement plus égaux, bien que super différents… Tu comprends ?

— Pas vraiment, mais ça sonne juste et sincère… Et t’as pas besoin de te tordre l’esprit pour me dire que tu m’aimes, ça te ressemble pas trop ! plaisanté-je. Je le vois bien, tu sais, et d’ailleurs, je compte bien te montrer très concrètement ce que j’en pense !

Bien qu’Alexis sache déjà qu’on ne va passer la nuit à discuter sagement de géopolitique mondiale, j’éteins la lumière pour limiter les risques d'intrusion intempestive, et m’allonge le long du corps de mon Morgan. Je continue à l’embrasser en...

[...]

Vivement qu’on soit une fois vraiment seuls pour une nuit entière ! J’espère qu’on y arrivera pendant les vacances !

Il finit par me solliciter quelques secondes plus tard :

— Est-ce que j’ai le droit de… enfin est-ce que t’aurais envie que…

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