Ma petite sirène
Septembre 1993, Périgueux. Loreleï, 16 ans. Vivian, 19 ans.
Elle est si belle quand elle jouit. Les paupières mi-closes, sa petite bouche ronde ouverte sur son souffle qui devient chant, ses seins qui palpitent, ses épaules qui s'offrent. Je vibre en suivant son plaisir qui monte. Appuyé sur mes mains, je la contemple. Son ventre se soulève de plus en plus vite.
Soudain, elle ouvre les yeux. Me prend dans sa lumière verte. Ses bras rejoignent ses cheveux épars, au-dessus de sa tête. Souvenir d'elle qui me sourit, dans l’océan, notre baiser sous-marin. On dirait qu'elle coule et m’appelle. D’une main, je saisis ses poignets. Elle se tend vers moi. Je la serre encore plus fort. Son bassin me prend plus profondément.
Son regard ne me lâche pas. Ses lèvres laissent échapper :
"Je suis à toi."
Je me fige. Ma sirène noyée. Je veux être sûr.
Je tiens toujours ses poignets, mais je descends mon torse vers elle et glisse mon autre main sous ses fesses. Ma bouche contre sa nuque, j’en veux encore :
"Redis-le."
"Je suis à toi."
Je la suis en écho :
"Tu m’appartiens."
Elle me chavire :
"Tout. - Elle gémit plus fort. Mon corps. - Sursaut violent de ses hanches. Mon amour. Tout. Toujours."
Enfin. Elle m’aime. Je la mords violemment. Son orgasme me serre si fort que je fais naufrage aussitôt.

Annotations
Versions