Voici la musique choisie : Nocturne op.9 no.2 de Frédéric Chopin. Peut-être que vous ne le savez pas encore, mais vous connaissez déjà probablement la mélodie. ;)

Lien Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=9E6b3swbnWg.

La musique dure 4:29, donc j'ai essayé de faire correspondre le texte à une longueur similaire. D'ailleurs, les mots que j'écris tentent la plupart du temps de suivre le tempo de la musique, donc prennez pas trop gaffe à la ponctuation ni aux petites vagues que j'ai mis.

Bref, en espérant que vous apprécierez. :)

- Véracité

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

C'était un soir d'hiver.

Il faisait froid et le piano chantait une mélopée aussi douce que pénétrante. Je la jouais seulement pour toi, pour t'endomir et pour que tu puisses oublier pendant un moment la souffrance de vivre...

Étendue sur notre lit, tu m'écoutais avec un sourire paisible. Malgré ton visage blême, tes mains mointes, ton souffle court, tu étais toujours aussi belle.

Et lorsque j'ai terminé ma mélodie, tu as ouvert tes yeux, puis tu m'as susurré : « Je t'aime ».

Comme j'aurais voulu te voir encore une fois.

~~•~~

C'était un soir d'hiver

J'avais si peur que tu me quittes. Je te serrai dans mes bras encore plus fort pour te prouver mon amour. Mais je te sentais ton corps s'affaiblir, ton visage s'amenuiser et tes baisers devenir fades.

Ma peine grandissait, le silence nous écartait, la mélodie m'enivrait. Je voulais t'aimer par ma présence, plutôt que par ma parole, et lorsque je parlais, c'était au moyen d'un piano pendant que toi, tu souriais encore et toujours.

Comme j'aurais voulu t'aimer encore une fois.

~~•~~

Mais le temps passe, et mes peines deviennent languissantes et doulereuses.

Que, que, que, que je t'aime, mon amour.

Et malgré les embûches et les difficultés, je ferais n'imporque quoi pour te revoir une dernière fois.

Dans mes pensées, mes rêves, mes ambitions, au paradis, et dans l'au-delà !

C'était un soir d'hiver

Comme tous les autres soirs d'hiver.

Tu n'étais pas là où je t'attendais, et j'aurais voulu, comme j'aurais voulu, oh que j'aurais voulu te prendre dans mes bras, ma chérie !

Je t'adore plus que tu ne peux te l'imaginer.

Et même toutefois j'ai espoir qu'un jour je te rejoindrai...

~~•~~

Car, même si le piano continue de jouer.

Je préfère entendre ta voix dans le silence.

Et je ne lâcherai pas de frapper ces cordes maudites de ce piano ! Encore, encore et encore !

Oh, je te veux,

C'est plus fort que moi, c'est une obsession !

Et pourtant je suis si pathétique. Tout est de ma faute, c'est moi qui t'ai abandonné !

Lorsque tu en avais le plus besoin, lorsque tu étais en train de faner, lorsque tu étais sur le bord de la mort !

Et, peut-être que j'ai trop joué au piano...

~~•~~

Je, je, je suis si triste, car tu n'es pas plus là, Béatrice

Et j'aurais voulu un autre moment partagé avec toi, juste une autre journée, juste une autre heure, juste une autre seconde tout au plus, s'il le fallait...

Ô, comme tes baisers me manquent tant ! Ô, comme tous tes mots que tu me disait me paraissent si lointains !

Et j'aurais resté un tout petit, tout petit, tout petit, tout petit, tout petit, tout petit...

Tout petit peu plus avec toi...

Ma chérie.

Je t'aimais

Je t'aimais

Je t'aimais

Je t'aimais...