Fleur de Mai
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Les hommes étaient assis en cercle autour du feu,
Contemplant les flammes, contemplant les cieux.
Le vent s'était levé, timide, à pas feutrés,
La lune avait suivi, éclairant la contrée.
De gros chiens pouilleux veillaient fièrement,
Meute rassurante, pour tout le campement.
Les femmes, les enfants, depuis longtemps dormaient,
Les chasseurs harassés et fourbus discutaient.
A l'ouest on devinait collines alanguies
Et séquoias pointant le ciel infini.
Vers l'Orient, l'océan, lugubre, étrange et froid
Causait depuis longtemps aux hommes vaste effroi.
Voilà, c'est donc ainsi que vivaient les Hurons,
Au rythme tranquille des jours et des saisons.
Pourtant cette vie là changerait désormais
Alors qu'au loin pointait la proue du "Fleur de Mai".
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