Terreur du bitume
Dans un monde où les forêts étaient rasées, les animaux sauvages avaient fini par être remplacés par nous, leurs homologues métalliques. Je me voyais dotée d'une robe noire comme la nuit, sur l'asphalte, j'étais la plus puissante des prédactrices, personne ne pouvait défier ma vélocité.
Mon cavalier savait me donner le tonus nécessaire pour traquer mes rivaux : qu'il s'agisse de Vipère, ou d'Étalon, défiant mes furieux ronronnements et cherchant à me faire perdre les pédales.
Un soir, Vipère, enroulée dans son arrogance, me défiait : "En voiture, Simone !". Pour qui se prenait-elle ? Je pétais une durite. Elle avait beau être partie sur les chapeaux de roue, je mettais la gomme, je l'enfumais en quelques mètres seulement, constatais qu'elle se crashait après avoir essayé de prendre la corde d'un virage pour finir par vriller en tête à queue.
Je suis hors des clous, mais notez que je n'ai fait qu'appuyer sur le champignon.
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