William

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    Valentin passa les fêtes avec Tom et ses amis. Cette fois sa mère avait été invitée et tout se déroula sans problème. Valentin avait appris à connaître les amis de Tom. Même s’il en détestait la majorité qu’il trouvait trop snobs et prétentieux,  il appréciait, outre William, quelques artistes parmi eux.

    Le peintre Thomas Pickett était de ceux-là. Il vivait depuis plus d’un an avec Miles un jeune danseur noir étudiant à la Julliard School. Ils habitaient le Village.  Quand Valentin rendait visite à William, il passait parfois à l’improviste chez eux. Leur vie de bourgeois bohèmes se voulait assez libre. Thomas laissait notamment Miles libre de coucher à droite à gauche tant que ses relations n’altéraient pas les sentiments qu’ils ressentaient l’un pour l’autre.

    Le romancier William aimait la solitude mais, il appréciait ses petits moments de discussion à bâton rompu avec Valentin. Cependant, il avait de plus en plus de mal de cacher son désir pour lui. Un jour, sentant que l’écrivain luttait de toutes ses forces pour éviter d’irrémédiable, Valentin prit les devants. Il retira son tee-shirt et s’agenouilla aux pieds de l’écrivain qui tenta de le repousser mais, en vain.

    Le bel éphèbe fit glisser la braguette de l’écrivain et pris son sexe dans une main, l’autre lui caressant les bourses. Puis, il enchaîna avec une fellation digne des meilleurs prostitués. Avant qu’il ne puisse tenir plus longtemps, le romancier se retira des lèvres pulpeuse du jeune homme et le bascula sur le canapé où il commença à lui lécher les fesses. Après avoir craché plusieurs fois dans sa raie en feu, il le pénétra avec douceur. Valentin gémissait de plaisir à chaque va et vient de William. Les deux hommes jouir bien vite ensemble. 

    Après ce moment d’égarement, William s’en voulait d’avoir succombé aux charmes de l’ensorcelant jeune homme. De ce fait, il lui ordonna assez fermement de ne plus revenir. Il passa ensuite plusieurs jours sans dessouler faisant venir chez lui des prostitués trouvés sur internet. 

    Le changement brutal de comportement de l’écrivain ne cessait d’inquiéter ses amis. Ils savaient tous qu’il avait déjà connu des phases sombres et ils ne souhaitaient pas qu’il y replonge. Connaissant la proximité de Valentin avec l’écrivain, Tom interrogea son compagnon.

    - N’as-tu rien vu de nouveau dans sa vie qui expliquerait ce brusque changement ?

     - Non. A vrai dire, je ne l’ai pas vu depuis longtemps. Il m’avait dit vouloir être seul. 

    La réponse de Valentin n’avait pas convaincu Tom qui savait via Thomas Pickett que son jeune compagnon trainait souvent du côté du Village.

    - N’as-tu rien à me dire Val’ ?

Le jeune homme hésita un instant puis :

    - William m’a fait des avances…que j’ai refusées. Il m’a avoué qu’il était éperdument amoureux de moi. 

     - Ah, je le savais !

     - Je n’ai rien fait pour cela Tom, je t’assure. Je te promets qu’il ne s’est rien passé. Je ne l’ai plus revu depuis ce jour-là. 

    Tom fulminait mais, il connaissait par cœur le pouvoir d’attraction physique et spirituel de son jeune amant. Il décida d’aller trouver son vieil ami pour en avoir le cœur net. 

    Valentin n’en menait pas large mais, il pensait que l’écrivain aurait suffisamment de présence d’esprit pour éviter tout impair. Il trembla jusqu’au retour de Tom qui le rassura en lui rapportant que William avait confirmé sa version.

    Peu à peu l’écrivain se remit de cette histoire d’amour avortée. Elle lui servit finalement de matière pour se lancer dans l’écriture d’un tout nouveau roman.   Cette information ne cessait d’inquiéter Valentin qui se demandait si l’écrivain n’en profiterait pas pour balancer à la terre entière la nature exacte de leur relation passée.

    Son amitié avec Thomas et Miles avait aussi fortement évoluée. Après une séance de pose très dénudée pour le peintre, Valentin avait fini dans le lit de l’artiste. Miles était tombé sur eux mais, au lieu d’en prendre ombrage, il les avait rejoint.

    Maintenant, entre les regards lourds de sous-entendus de Simon, les soupirs de William et les clins d’œil complices de Thomas et Miles, les repas de fêtes qui réunissaient les amis de Tom étaient beaucoup plus amusants pour Valentin.  

    Cependant, le petit manège de son compagnon n’avait pas échappé à Tom. Ce dernier se doutait que son bel amant avait dû tourner la tête de certains. Il décida à son tour de prendre l’initiative. 


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