Le vœu du dieu de la mort

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«Cela fait combien de fois ?»

«J'ai déjà arrêté de compter.»

Un homme et une femme discutaient dans un bar. L'un était vêtu d'un grand manteau noir et portait un haut-de-forme, l'autre était vêtu d'un pourpoint et des chausses à rayures noires et vertes, couleurs souvent associés à l'infamie. Dans son dos est cousu un insigne représentant le - "symbole de l'exécuteur" - une main tenant un couteau.

Son visage laisse penser à un très jeune homme, mais sa musculature impressionante contraste avec son visage d'enfant. Cet homme a, en réalité, dans la vingtaine.

À côté de lui se trouvait une jeune femme aux cheveux bleu-argenté, légèrement transparents à la lumière du soleil, ce qui laissait voir à travers ses longs cheveux fins ses magnifiques yeux vairons. L'un était bleu-violet ressemblant à une tanzanite, tandis que l'autre était turquois, mais d'un teint beaucoup plus sombre, ressemblant presque à un onyx.

Le grand manteau lui cachait tout le corps, ne laissant voir que ses fines jambes. Ses longs cheveux et son chapeau lui cachaient la moitiée du visage. Bref, la majorité de son corps était couvert, ce qui lui donnait un "aura mystérieuse".

« Comment ça a débuté ? »

« C'est une longue histoire. »

Les deux personnes discutaient à voix basse dans un coin désert du bar.

« Raconte-la moi. De toute façon j'ai du temps à perdre, et c'est d'ailleurs ma mission »

« Très bien »

Ainsi, l'homme commença le récit de son long périple :

« Mon nom complet est Heinrich Metzger. J'habitais avec ma famille dans notre boucherie familiale. Depuis mon plus jeune âge j'aidais mon père dans ses tâches, en prévision de prendre la succession de la boucherie.

Bien que j'aie horreur de ce métier salissant, je m'appliquais quand même pour que personne d'autre ne se voie confier cette horrible mission. Il le fallait, pour les habitants de Folterburg. C'est grâce à ces acitivités pénibles que mon corps commençais à se forger une forte corpulence.

Bien que les tâches soient désagréables, j'aimais tout de même cette vie plutôt paisible. Mais ces jours de paix furent perturbés par la déclaration de guerre du Duc Friedrich von Aufspießen, qui était le seigneur de Folterburg, au seigneur voisin, le comte Vierteilung, accusé d'hérésie. Tout les hommes en état de combattre furent recrutés par le Duc pour lui fournir plus de lansquenets.

Je fus affecté dans la division d'artillerie où mes capacités physiques sont les mieux exploités. Bien que l'organisation de l'armée était complexe, j'ai pu rapidement m'y habituer et jouer correctement mon rôle. Puis, les jours passaient, nuits et jours se confondaient, j'avais l'impression que ma vie devenait vide de sens. Je voulais revoir ma famille, mes amis, les voisins, les gens du village. Je me suis senti soudain triste et seul, dans cette environement hostile et inconnue.

Avant, quand je me levais, j'entendais le chant des oiseaux et les éclats de rire des enfants. Quand je prenais mon petit déjeuner, il y avait du pain chaud et croustillant qui sortait tout droit du four et du lait de vache. L'odeur de la nourriture envahissait toute la pièce, ce qui me donnait l'appétit dès le matin. Même si mon quotidien se résumait un peu à de la découpe de chairs animales, tous les soirs, ma petite soeur venait me masser le dos et m'offrait de temps en temps des délicieuses tartes aux pommes, ce qui me redonnait le courage d'affronter les jours à venir.

Mais maintenant, quand je me levais, je n'entendais plus que les cris des soldats et des bruits de tirs de canons. Quand je prenais mon petit déjeuner, il n'y avait que du pain froid et dur et de l'eau. La pièce était remplie de l'odeur de la sueur, du sang et de la poudre à canon, ce qui me coupait souvent l'appétit.

Mais se nourrir permet d'éviter de mourrir, alors je me forçais à manger. Après les repas, je vomissais souvent, parfois même durant le repas ou la nuit, mais avec le temps, j'ai fini par m'y habituer. Mon quotidien se résumait à recharger et tirer au canon, sur de gens que je ne connaissais pas, avec des gens que je ne connaissais pas.

Il n'y avait ni un père qui était là pour me donner quelques astuces et me guider, ni une mère qui était là pour me cuisiner des repas et me féliciter, ni une soeur pour me redonner le courage de continuer. Plusieurs fois, j'ai eu l'intention de me suicider, mais mon voisin de chambre m'a arrêté, pas parce qu'il tient à moi, mais simplement parce que ma mission n'était pas terminée. Si je me suicidais, j'augmenterai le fardeau et le travail d'autrui, et j'avais la responsabilitée de protéger tout le monde. C'était une torture sans queue ni tête que je ne pouvais y échapper.

C'est là que je tombai sur une belle jeune femme au nom de Charlotte qui venait pour "une évaluation de niveau d'application au travail". Il paraît que certains soldats se la coulaient douce quand ils ne sont pas surveillés, ce qui devient une faiblesse fatale en cas de siège de la part de l'ennemie.

Au début je n'y croyais pas trop, ni même mon voisin de chambre. Mais elle su être assez convaincante, et on a fini par la croire.

Puis, même si au début on se méfiait d'elle, et que les autres essayaient au maximum de l'éviter, j'ai fini par devenir ami avec elle. On s'était ensuite bien entendu, même un peu trop, au point où on a fini par tomber amoureux l'un de l'autre.

Mais j'avais enfin trouvé une lueur d'espoir qui me redonnait le sourage de continuer. Elle m'a rappelé ce qu'était la joie, le bonheur. Elle m'a rappelé les gens que je chérissais et que je devais protéger, ainsi que mes responsabilités que je ne devais les fuir en aucun cas.

La tristesse et la solitude avaient subitement disparus, une lumière s'était soudainement montré au bout de ce cycle de cauchemar. Les nuits m'ont parus bien plus calmes, et les jours bien plus éclatants. J'avais enfin un objectif pour continuer cette lutte !

Un soir de pleine lune, on s'est juré de survivre tout les deux jusqu'à la fin de la guerre, et de se marier une fois que tout sera terminé. J'avais déjà hâte de la présenter à mes parents, et de recevoir leur bénédiction.

Puis un jour, mon voisin m'a informé qu'elle était une espionne envoyé par le comte Vierteilung, mais surtout, elle était la fille officiel du comte, même s'ils ne sont pas relié par le sang. Quand j'ai appris cela, j'avais eu un sacré choc, mais je n'ai pas hésité un instant pour informer Charlotte et couvrir sa fuite. Puis, quand le Duc l'a découvert, il m'a condamné à mort, et je fus emprisonné.

Mais par rapport à ce que j'imaginais, la prison ne changeais pas grand chose de la guerre. Le quotidien et l'environnement était similaire, et j'ai pu rapidement m'adapter à ce lieu qui m'était alors inconnu jusqu'à là. Une fois jeté en prison, je fis la connaissance de mon colocataire qui a été aussi condamné à mort pour vols à nombreuses reprises.

Je pensais au début de ne pas trop m'y approcher, mais il s'avérait en fait être un chic type. Il est vrai que ce n'était pas un homme très honnête, mais au fond il n'était pas non plus mauvais. Au début, me voyant l'ignorer, il essayait de me taquiner afin que je lui parle. Parfois, quand j'avais le dos tourné, il me volait mon repas, qui était déjà pauvre en quantité et en qualité. Au final, je ne pouvait tout simplement plus l'ignorer, et j'ai donc fini parle lui parler.

Puis, en lui parlant, j'ai fini par me lier d'amitié avec lui sans que je ne m'en aperçoive. Il est même devenu mon meilleur ami. Chaque soir, il me racontait une de ses "aventures" où il réussissait ou non ses vols. Ce n'est absolument pas quelque chose dont on peut être fier, mais lui, il en est fier de ses méfaits, et parfois, en l'entendant parler, j'ai même failli penser que c'était pas un si grand méfait de voler. C'est vraiment amusant, la façon dont il en parle. Si c'était moi qui la racontait, on aurait plutôt pensé que c'est un crime impardonnable de voler.

Quand j'y repense, j'avais vraiment envie que la guerre dure pour retarder un maximum nos peines de mort. C'est alors que quelques jours plus tard, je surpris une conversation entre deux garde : après l'éclatante victoire du Duc, il fut assassiné plus tard, empoisonné. Mais son cadavre a été démembré et une lettre écrite avec son sang fut trouvé quelques jours après. Elle disait :

« Au nom de la vrai foi, je me permets de châtier cet immonde hérétique. Il n'a eu que ce qu'il méritait, et même mort, il n'aura seulement pour lui un aller simple en enfer. Qu'il serve d'exemple. J'espère à ne pas le refaire, même si c'est au nom de la vrai foi »

Le fils du Duc, Wilhelm von Aufspießen, prit la succession de son père et organisa de suite une "chasse au hérétique" pour trouver le coupable, le meurtier de son père. Deux jours plus tard, un homme "accusé" d'être le coupable et fut condamné à mort.

Mais en vérité, il s'agissait de mon compagnon de cellue, avec qui je m'entendais à merveille. Puis, comme le bourreau actuelle était en fait, secrètement l'ami d'enfance du nouveau Duc Von Aufspießen, il décida de me nommer comme le nouveau bourreau.

Ce genre de chose était courante chez les criminels, mais uniquement dans des occasions où il n'y a plus de personne pour succéder le bourreau actuelle, ou si le bourreau était indisponible.

Sauf que cette fois-là, c'était par simple caprice de la part du Duc afin de libérer son ami et sa famille de cette malédiction. Mais surtout, le Duc savait très bien que j'étais ami avec cet homme, et c'est pourquoi, par simple cruauté, il m'a confié la charge de le tuer, et de m'infliger cette malédiction. »

Le récit était long, mais la fille était restée silencieuse du début à la fin. Elle avait attendu que l'homme terminait son récit pour y placer ses commentaires. Quant à l'homme, il était furieux et frustré par l'exécution de son ami. Surtout que c'était lui qui s'en était chargé.

Une personne normale devrait, dans ces conditions, déjà avoir craqué, mais pas lui. Non seulement il a pu raconter ce qu'il s'était passé avec un minimum de calme, mais même maintenant il se forçait de le rester pour pouvoir tenir normalement une conversation.

- Je vois, et que ressens-tu maintenant, ou même juste après l'exécution de ton ami ? Une personne ordinaire ne peut en temps normal garder la moral après ça.

- C'est vrai, tu dois penser que je suis un homme cruel, vu que j'ai pu te raconter tout ça sans sourciller, répondit l'homme en serrant du poing.

Il baissait la tête, le visage rouge de colère, serrant des poing, dévoilant ainsi sa musculature impressionnante de son avant-bras. La question de la femme était futile, rien qu'en apparence on pouvait en conclure que l'homme était furieux. Mais ce n'était apparemment pas l'utilité de sa question. Elle servait surtout à évaluer le tempéremment de l'homme et le tester.

- En fait, je suis assez frustrer. Mais je n'ai pas la force nécessaire pour changer ma situation, ni même changer le passé. Mon ami m'avait alors dit :

" Je suis fier de mes actes et je n'ai aucun regret. Car je ne peux pas changer le passé, ni même contrôler le futur. Tout le monde fait des erreurs, c'est commun, mais certains en font beaucoup trop ou trop grave, et s'en veut. Mais pas moi, tant que je garde cette pensé, je transforme ma faiblesse et mes erreurs en force et gloire. C'est peut être pas quelque chose de juste pour les autres, mais tant qu'ils le sont pour moi, impossible de me décourager ! Ainsi je peux toujours avoir les idées clairs et on ne peut me battre que par la force ! Après tout, qu'importe les autres, c'est notre vie qu'on vit ! "

Après c'est son opinion personnel, mais ça m'a beaucoup aidé. C'est aussi pourquoi, même si je n'en suis pas fier, je n'ai aucun regret, dit-il en souriant et en relevant la tête.

- Je vois, répondit simplement la fille.

Puis un court instant de silence s'installa alors. Après analyse, la fille repris :

- Laisse-moi donc te dévoiler la vérité :

L'assassin de l'ancien Duc Von Aufspießen était en fait son propre fils, Wilhelm von Aufspießen. Wilhelm le haïssait pour plusieurs raison :

.La première raison est que son père à confié le rôle de bourreau au père de son ami d'enfance. Ce qui condamnait son ami d'enfance aussi à un même destin.

.La second, est que Wilhelm était de la même religion que le comte Vierteilung, qui était même, en secret, son professeur.

.La troisième raison est que l'ancien Duc Von Aufspießen était tombé amoureux de cette "Charlotte", tandis que Wilhelm était aussi amoureux, mais en plus, c'était aussi pour lui, une amie d'enfance.

- Quoi ?! Ça veut dire que ce sal-

- Attends, c'est pas fini, interrompa la fille. S'il montre autant de cruauté envers toi, c'est parce que "tu t'es permis de la charmer", ce qui l'énervait au plus haut point. Il t'a donc condamné à un sort pire que la mort, celui de vivre en étant le meurtrier de son ami. En plus, tu finiras le restant de tes jours à tuer des gens, et tu transmettras cette malédiction à ta descendance. Une cruauté digne des Von Aufspießen.

- Tout s'explique. Mais cela reste impardonnable, à cause de lui, j'ai dû tuer mon meilleur ami. Par mon manque d'expérience, j'ai dû me rater et me reprendre à plusieurs reprises, terminant les derniers instants de mon ami dans d'atroces souffrances. À cause de lui, on me traite désormais différemment, je n'avais plus le droit de rentrer au village, ni succéder la boucherie familiale comme le voulait mon père. C'est dur, mais je n'ai pas envie de voir ma soeur succéder un tel métier à ma place. Surtout qu'en ce moment, elle sert aussi d'otage contre moi, expliqua le jeune homme. Quel piètre grand frère je fais !

L'homme s'arrêta un bref instant pour se calmer et se reprit calmement :

- Tu en as d'autres de ce genre d'info ?

- Ah, oui. J'ai d'ailleurs une mauvaise nouvelle pour toi. En parlant de ta petite soeur, ils t'ont probablement dis qu'ils ne feront rien à ta soeur si tu obéis gentiement, mais c'est faux. Chaque soir, ta soeur fais office de jouet pour le Duc, et d'anti-stress pour les gardes et les soldats. Elle suibi violences et viols, il paraît même qu'elle en est tombée enceinte.

- QUOI ?! cria le jeune homme en frappant violemment son poing contre la table.

CE SALAUD, QUAND JE MOURERAI, MON FANTÔME LE HANTERAIT ET JE LE MAUDIRAI, LUI ET TOUTE SA FAMILLE DEPUIS LES FIN FONDS DES ENFERS ! cria le jeune homme, rouge de colère.

Cette fois c'en était trop, l'homme ne pouvait plus se retenir et il éclata de colère. Le jeune homme cria si fort que toutes les personnes du bar jetèrent un coup d'oeil à la table de nos deux héros.

- Moins fort, ou on risque de s'attirer des ennuis.

- Mai-

- Shuut, je sais que tu es fou de rage, mais contrôle toi. Après tout, c'est pour ça que je suis là. Tu n'as juste qu’une phrase à dire, et je t'aiderai à exaucer ton souhait. C'est ça, mon rôle, celui de l'exauceur...

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En réponse au défi

Profils de personnage

Lancé par "Hallbresses "

Salutations messieurs dames. J'ai eu une idée de défi qui je l'espère vous plaira.

Voici l'idée. Je vais vous demander d'écrire des histoires, aussi longues que vous le voudrez avec de préférence plus de dix minutes de lecture sur Scribay. Ce texte, vous devrez l'écrire avec pour base un profil précis de personnage que je vous communiquerait moi même en message privé et qui sera différend pour chacun d'entre vous.

Le processus est simple. Si vous voulez participer, laissez un commentaire sous ce défi. Je vous enverrai le profil du personnage par message privé, je préviens que ce sera essentiellement des personnages d'heroic Fantasy ou de science fantasy avec parfois si vous êtes d'accord, une petite bordée dans le Steampunk parce que j'aime ça. Ce profil comprendra la description, le tempérament et même le passé du personnage. À vous de m'écrire une histoire en rapport avec lui, pas forcément en tant que protagoniste principal mais tout de même en le mettant assez en avant. Le défi sera d'imaginer votre histoire à partir des fragments d'univers que je vous donnerai avec l'historique du personnage et d'interpréter à votre manière le tempérament de ce personnage. À part ça, vous êtes totalement libres. J'espère que ce que je vous enverrai suffira à vous inspirer.

Êtes vous prêts ? À vos plumes !

Commentaires & Discussions

SouhaitChapitre2 messages | 3 ans

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