Neuvième leçon

11 minutes de lecture

— Allez, t'es très beau, t'inquiète pas, me dit Tom en me souriant pour la troisième fois.

— Sûr ? Parce que l'autre chemise fait plus sérieux non ? J'hésite.

Je transpire déjà dedans.

— Ma mère t'a déjà vu dans pire que ça, il s'approche félinement et se pend à mon bras, les lèvres à quelques centimètres des miennes. Je te dis que tu es très beau. il murmure en les effleurant.

— Ouais... Je soupire, désespéré. Ouais mais j'étais pas ton petit-ami dans ces moments.

— Mh, tu l'as toujours été, il se marre en s'éloignant, assis les bras croisés sur mon lit.

— Ouais mais, oh tu comprends ! Ils vont me tuer quand ils sauront que je, tout ce que je te fais, je grogne.

Il rigole encore plus en secouant la tête.

— Que tu ?

— Que je m'occupe de leur fils comme on devrait s'occuper que de quelqu'un de majeur, je fais une moue.

Il sourit encore un peu plus adorablement.

— Ok. Je mets celle-là, je décide en me redressant. On a encore combien de temps ?

— Comme tu veux. Une demi-heure.

— Une demi-heure. Ouais okay. Pas comme je veux. Je veux pas être en retard. Ou en avance. (J'inspire, j'expire. Je vais finir asphyxié par le stress). Faut que j'achète des fleurs. Non, des chocolats. Du vin ! Ils boivent du vin ? Quel genre ?

Il vient à côté de moi, puis s'assoit sur le lit. Je vois le pendentif W qui pend et gigote à son cou à chaque fois qu'il fait un mouvement.

— Il faut juste que tu m'amènes moi, avec un grand sourire heureux. C'est déjà ce que tu vas faire. Donc c'est bon !

— Nan, je veux leur offrir un truc, c'est, pour l'occasion... Je boude un peu. C'est important Thomas. Pour moi.

Je passe ma main aussi sur mon pendentif en T que j'ai remplacé ce matin.

— Ouais, moi aussi. On passera acheter un truc ok ? Quand on partira, il frotte mon dos.

— Ouais. D'accord. Tu me diras, je soupire.

Il s'approche encore et fait tourner ma tête face à lui.

— Eh, tu stresses à ce point ?

— Ouais, je lâche avec des grands yeux terrorisés. J'ai peur des parents, c'est pas ma faute...

— Mais tu les connais... il caresse ma nuque, le regard dans le mien.

— Ouais mais pas comme ça... j'enfouis ma tête contre son épaule.

Il tapote mon dos encore un moment, avec des caresses pour essayer de me rassurer.

— Comment te faire arrêter de stresser, Willy ?

— Je sais pas. J'y arriverai jamais, je grogne.

Sa bouche se pose dans mon cou lentement et je sais pas si je me tends ou si je me détends d'un coup ; je sais juste que je suis à l'affût.

Ses lèvres bougent doucement sur quelques millimètres, sa main continue de caresser ma nuque.

— Tu sais me détendre hein ? Je souris.

— Ouais ? Ça marche ? Je continue ? il sourit en se déplaçant sur ma mâchoire.

— Si t'as prévu de continuer, ouais, je lui fais de la place en étirant mon cou.

Sa main se resserre sur ma nuque.

— Continuer jusqu'où ? Il murmure.

— Où tu veux.

— C'est toi le patient. Dis-moi.

— Un truc qui me fasse du bien et me permette de penser à autre chose ces vingt prochaines minutes. Quel traitement me proposez-vous docteur ? Je minaude.

— Vingt minutes je sais pas, je pense que il faudra une douche après, quand même... il glisse à mon oreille en relevant mon menton pour m'embrasser avec un peu plus d’insistance en dessous.

— Dix minutes alors... Je le laisse s'occuper de moi.

— Dis-moi... il souffle encore à mon oreille après plusieurs baisers.

— Qu'est-ce que tu peux me faire en dix minutes Thomas...? Je demande en dirigeant sa main sur mon entrejambe ; il la laisse posée là.

— Je sais pas.

il a son air angélique. Je bouge sous ses doigts.

— Fais un effort docteur. Tu vas me faire mourir de stress ?

— C'est possible. J'attends que tu me dises quoi faire, petit malade, il chuchote en fermant ses doigts sur mon entrejambe, et moi je ferme les yeux.

— Je veux ta bouche.

— Ouais ? T'as pas l'air emballé, il souffle narquoisement avant de s'éloigner de moi.

— Tu rigoles ? Allez ! Je le supplie en sautillant un peu sur le lit.

— Tu voudrais souiller ma bouche avant d'aller voir mes parents ?

— Hyper excitant, je confirme.

— Ouais ? il ouvre de gros yeux. Pourquoi ?

— Ils te pensent tellement innocent. J'adore l'idée que je suis le seul à savoir de quoi t'es capable...

— Je suis capable de quoi ? il fait avec un air de petit démon, et ses mains poussent mes épaules pour me faire tomber en arrière, jusqu'à ce qu'il soit à califourchon sur moi.

— T'es capable d'être vraiment vraiment sexy quand tu jouis... Je souris en coin.

Il prend un air sévère de réprimande.

— Que à ces moments-là ? il grogne contre mon visage en faisant des petits allers-retours sur mon bassin.

— Encore plus à ces moments-là.

Je passe une main sous son tee-shirt pour caresser son ventre.

— Ok, il murmure en ondulant sur mon entrejambe, les mains sur mon torse, les joues rouges, les lèvres pincées, le buste relevé et le visage empli de plaisir.

— T'as envie aussi hein ? Je demande en maintenant ses hanches pour le faire bouger au rythme que je décide. (Il se cambre un peu en sentant mes doigts qui le tiennent et hoche la tête). Est-ce que je devrai te soulager moi ? Je demande d'une voix suave.

— Ouais. Ouais. Tu devras, il ronronne en recommençant à se mouvoir.

— T'es sûr ? Je crois que non. Je crois que je suis le seul à le mériter. (Il rouvre les yeux et ils tombent directement dans les miens, coléreux). Quoi ? Je souris avec provocation. C'est moi qui angoisse...

Il lui faut qu'une seconde pour se décider ; et il se relève sur ses pieds, à l'autre bout de ma petite chambre.

— Rien pour moi, rien pour toi.

— Eh ! C'était pas dans le contrat Tommy ! Je grogne. C'est toi qui m'as demandé ! (Il secoue la tête, les bras croisés, campé sur ses deux jambes). Ok ! Je me redresse d'un coup. Choisis ! Vite, on a plus que huit minutes ! Je le presse en me collant à lui.

— Quoi ? Choisis ? Je veux ta bouche ! il dit énergiquement, l'air tout excité par l'idée.

— Copieur, je grommelle.

— Ben t'as qu'à avaler, comme ça on fera pas pareil, il me fusille du regard.

— Insolent ! Je gronde, sourcils froncés, et lui, il se retourne sans décroiser les bras.

J'attrape sa taille et lui donne un coup de hanches, grognant contre son cou. Il gémit tout de suite et colle ses fesses à mon entrejambe à son tour.

— Tellement demandeur, je lui murmure en attrapant son membre par-dessus son jean.

Il émet un espèce de grognement et se met à bouger contre le mien. Et il a la taille parfaite pour ça.

Je pose ma tête contre son épaule et gémis un peu, promis, je testerai cette position sans nos vêtements.

— Leçon numéro 9, Tommy... Fais-moi confiance.

Son hochement de tête est à peine perceptible, et je souris.

J'ouvre ses boutons un à un jusqu'à laisser son pantalon tomber à ses chevilles ; alors je caresse très légèrement le renflement sous mes doigts, le touchant à peine. Et lui, il continue, il lance ses fesses en arrière contre la bosse qui déforme mon entrejambe, sa main en arrière qui tient ma hanche.

— Je te prendrai comme ça, je lui susurre, appuyant un peu plus fort sur ses bourses que je sens sous le tissu.

Il gémit tout de suite, et c'est presque un cri étouffé. Mes doigts passent l'élastique et le laissent retomber aussi à ses pieds.

— Déshabille-moi, je murmure.

En deux secondes, je suis nu contre lui, toujours dans la même position ; et il gémit. Mon membre passe entre ses fesses et bordel ce que j'ai envie de m'occuper de lui ; mais pas maintenant, pas comme ça, pas entre deux aussi vite. Je le soulève et le pousse dans le lit.

Il s'allonge, jambes ouvertes, et tout son corps demande à ce que je le rejoigne, ce que je fais aussitôt. J'aime particulièrement quand on se touche comme ça, nus les deux. Il me rend dingue, je l'ai déjà dit ? Je l'embrasse, d'abord doucement, puis plus fort, et jusqu'à attraper ses cheveux pour qu'il fasse ce que je veux. Il se laisse faire tout de suite, docile mon Thomas.

— Tu veux être dans ma bouche, c'est ça ? Je demande en le regardant dans les yeux, maintenant sa tête contre l'oreiller.

— Ouais. Ouais ouais ouais !

— Ok. Fais pareil, je lui murmure en m'éloignant.

Il me regarde avec des grands yeux. Je souris en secouant la tête et l'embrasse une dernière fois avant de me mettre à quatre pattes en sens inverse. Il geint aussitôt et tout de suite, ses lèvres enserrent mon gland dans une étreinte chaude, son dos s'est cambré.

Je pince les lèvres et le touche toujours pas, me laissant faire. Je finis par souffler légèrement sur lui, pour le faire réagir. Ça fait seulement se resserrer un peu ses lèvres sur moi, sa langue se colle à mon extrémité et sa bouche descend -ou monte, plutôt- jusqu'à la base de mon sexe.

Bordel, comment il fait ça ? Il va presque au bout, il est, c'est trop bon. Je le goûte à mon tour, juste un bout de langue taquine pour commencer.

Il se tend aussitôt, et sa bouche se referme pour l'aspirer dans son réflexe, je lâche un gémissement, et je l'entoure moi aussi de mes lèvres.

— Wi-ill... il souffle comme il peut, aussi longtemps que je l'ai dans ma bouche.

Je veux qu'il me supplie encore, j'aime sa façon de supplier mon prénom. Je le lâche pour le reprendre aussi vite, et je commence des mouvements frénétiques, plus rapides, plus profonds.

Et il gémit, fort. Il essaye de laper mon sexe à son tour, mais je vois bien qu'il est à bout. Alors je reprends encore, sans m'arrêter. Je ferais tout ce qu'il veut. Ses petits doigts essayent de se faufiler entre nous pour m'avertir après quelques secondes supplémentaire, et je le lèche de tout son long, avant de m'arrêter sur le gland que je suce fort. Une seconde après, il explose.

J'ouvre grand les yeux, encore surpris alors même que je m'y attendais, et je laisse couler le liquide hors de mes lèvres. J'avalerai pas tout ça aujourd'hui.

Son corps s'abaisse ensuite, relâché. Il souffle.

Je reprends aussi ma respiration, tremblant, embrassant ses cuisses.

Il gémit encore en gigotant, puis je sens ses doigts. Ses doigts sur mes hanches, ses doigts qui s'ancrent dans ma peau, ses doigts qui m'abaissent. Et sa bouche qui m'enserre sur toute la longueur, et je relève la tête, cambrant mon dos au maximum, retenant ma respiration d'un coup avant de la relâcher tout aussi vite. Lui il s'active, vite et bien, et finalement je me relâche, dans un râle, bougeant un peu pour qu'il

comprenne. Il s'éloigne une seconde, seconde qui m'est fatale, mais revient aussitôt et l'inévitable se produit.

Je mords ma lèvre, j'ai les yeux grands ouverts, je sais plus quoi faire. Je m'éloigne, il me regarde, puis il court à la salle de bain. Là, j'entends le robinet s'activer.

Je pince les lèvres, j'hésite entre rire et pleurer. Il reste encore un petit moment là-bas, puis il revient. Je remarque qu'il s'est nettoyé le corps au passage.

J'ai pas bougé d'une oreille, en tailleurs, essayant d'avoir aucune expression particulière. Pourtant, il a l'air de le remarquer puisqu'il penche la tête de côté en avançant à moi.

— Ça va ? Je demande après m'être raclé la gorge.

Il hoche la tête et vient contre moi, une jambe de chaque côté de mes cuisses, puis me fait à nouveau basculer sur le dos.

— Ouais. Et toi ? Plus de stress ? il murmure avant d'embrasser tendrement ma joue.

— Beaucoup mieux, je souris doucement. T'as fait exprès ? (Il hoche la tête, le visage dans mon cou). Merci.

J'entoure ses hanches.

— t'aime, il murmure.

— Moi aussi.

J'embrasse son cou. Sa petite voix continue contre ma peau.

— C'était bien ?

— Ouais. C'était trop bien. C'était surprenant... Je rigole un peu.

— Pourquoi tu ris ?

— Je suis content.

— Pourquoi ?

— Tu l'as fait pour moi.

— Ouais. Pour mon amoureux, il murmure à mon oreille, la main caressant l'arrière de mes cheveux.

— J'aime bien quand tu dis ça... Je rigole. Oh. Merde. Tes parents ! Je regarde l'heure. On a vingt minutes de retard ! Et je suis pas encore allé leur acheter le vin !

— Va te doucher d'abord. T'as fini tes affaires ? T'as tout pris ?

— La douche ! Oh merde. Ça va trop mal passer... Je cours déjà dans la salle de bain.

— Mais non. Du tout. Je vais chercher des chocolats. Allez, va te laver Willy crado ! me crie mon Thomas depuis ma chambre et je l'entends attraper ses habits.

— Je t'aime ! Je lui hurle avant d'entrer dans la douche.

Pas longtemps après, j'entends la porte de l'entrée se refermer.

Dix minutes plus tard je suis rhabillé et je l'attends à la porte en piétinant sur place. Dès qu'il ouvre la porte, il me demande si je suis sûr de rien avoir oublié, surtout pour ce soir.

— Rien, je confirme. On y va ! On a 35 minutes de retard.

— Ça va, j'avais déjà prévenu ce matin qu'on serait sûrement pas là à l'heure, il se marre en prenant ma main, puis me tend le paquet. Tiens. C'est des chocolats blancs, les préférés de ma mère. Que tu sois pas surpris quand elle les ouvrira.

— T'as acheté les chocolats que je vais offrir à tes parents, je marmonne, dépité.

— Ouais. T'étais trop occupé à laver tes saletés, il fanfaronne en posant un baiser rapide sur mes lèvres, on sort du bâtiment.

Tes saletés... Je susurre.

— Ouais ? il fait mine de réfléchir. Ouais. C'est vrai. Les tiennes étaient dans ma bouche, il dit naturellement avec un grand sourire en balançant nos mains entre nous.

— C'est ça, je me mords la lèvre. J'adore l'idée...

Il roule des yeux en lâchant un rire et on finit par parler de tout et de rien durant le trajet, toujours main dans la main. On arrive finalement devant chez lui et je recommence à flipper.

— Quand faut y aller... Je serre sa main.

Il me fait un beau sourire, embrasse ma joue puis me lâche en entrant dans le bâtiment.

— Dis-moi le pire qu'il pourrait se passer, il demande en passant sa carte sur la plaque magnétique.

— Qu'ils veuillent pas de moi.

— Moi je veux de toi. C'est tout ce qui compte pour l'instant, il me dit sérieusement avant de prendre mes lèvres, et les portes se referment lentement. Tu te souviens comment tu as gémi ici, jeudi midi ? il murmure contre les lèvres, appuyé contre mon corps qu'il a poussé sur la paroi.

— Ou-ouais... C'est pas le moment de m'allumer... Je murmure avec un petit sourire.

— Ouais. Souviens-toi juste comment tu m'aimes, moi et le sexe, si jamais tu stresses trop, il sourit en déposant un dernier baiser, puis la porte s'ouvre.

La porte s'ouvre, et ses parents sont derrière. La porte s'ouvre, et il attrape de nouveau ma main. La porte s'ouvre, et sa mère esquisse un sourire en nous voyant.

Et je reste planté devant la porte ouverte, avec l'autre main qui fait coucou.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Illuni ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0