Chapitre 16

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De doux baisers sur mon épaule me ramènent à la réalité, je sens des rayons de soleil sur mon visage, je pousse un soupir de bien-être, j’ouvre les yeux, Joshua me regarde, assis sur le lit. Il a les cheveux mouillés et une serviette de bain enroulée autour des hanches.

- Bien dormi ? me demande t-il
- Très bien, et toi ? Il se lève et me dit
- Tu peux prendre une douche si tu le souhaites ?

Il sort de la chambre aussitôt, je suis déstabilisée. Il souhaite certainement que je parte rapidement après le fiasco de notre nuit.
Je reste encore quelques minutes dans le lit, à écouter les chants des oiseaux, je consulte mon téléphone pour voir si j’ai des SMS.
J’ai un seul message de Nicolas qui me demande si je peux faire un skype ce soir avec les enfants.
Je vais dans la salle de bains il n’y a pas de baignoire, seulement, une douche italienne très sobre. Cette pièce, est à l’image de la maison, d’un luxe parfait. Je regarde autour de moi pour déceler une trace féminine. Rien !

Je m’habille et descends, je suis prête à lui faire face, je me félicite de ne pas avoir couché avec lui.

Je suis étonnée de voir qu’il n’y a plus aucune trace de la soirée. Tout a été nettoyé. Je me dirige vers la cuisine, je me retrouve face à face avec une femme d’origine asiatique qui nettoie les coupes de champagne. Elle me regarde à peine, désigne de la tête le jardin et retourne immédiatement à ses tâches, je suis gênée. « A-t-elle l’habitude de voir défiler les conquêtes de son patron ? »

Je sors, Joshua est assis et lit le journal. Il porte un jean avec une chemise blanche toute simple
Il se retourne et me propose du café, je le sens très distant. Je refuse poliment et je lui dis que je vais rentrer.

Il ne me retient pas cette fois-ci. Je ne sais pas comment opérer une sortie pas trop pathétique.

Devant mon hésitation, il se lève en disant :

- Je te raccompagne

La femme que j’ai vu dans la cuisine s’habille dans le hall d’entrée, ils échangent quelques mots, elle sort sans me saluer. Nous restons quelque instant devant la porte, incapables de parler. Avant de prendre, à mon tour congés, je lui dépose un léger baiser sur les lèvres. Je ne sais pas ce qui me pousse à faire cela, peut-être l’impression d’être passée à côté d’une belle nuit.

- Merci pour cette belle soirée, ce fût encore une fois surréaliste.

Mon geste le surprend, il se recule légèrement pour me lancer un regard interrogatif. Une seconde plus, tard, il m’embrasse avec fougue. J’en ai le souffle coupé, je m’écarte pour essayer déchiffrer ses émotions. Un sourire timide se dessine sur ses lèvres, je décèle du désir dans ses prunelles, il me ramène à lui et m’embrasse de nouveau avec plus d’intensité. Je sens toute la puissance de son corps contre le mien, Il s’arrête et me murmure à l’oreille.

- Tu me rends fou Constance, tu envoies des signaux contradictoires. J’ai à peine dormi cette nuit tellement j’avais envie de toi, j’aimerai que tu soi a moi, là maintenant.

Je me sens terriblement flattée qu’un homme aussi séduisant que lui puisse avoir envie de moi. Pourtant, une petite voix intérieure me dit de partir, il y a trop d’indices qui devraient me pousser à la prudence. Il m’embrasse le cou et remonte doucement vers mes lèvres

- Tu es si belle

C’est le genre de phrase qui brise les dernières résistances. Il soulève ma robe et écarte délicatement ma culotte pour y caresser mon sexe. Je constate immédiatement qu’il est très agile avec ses doigts. Je suis dans un tout autre état d’esprit maintenant et mon corps réagit très violement à ses sollicitations. Je sens une vague de plaisir commencer à naître dans le bas de mon ventre.
Il se met à genoux et fait descendre lentement ma culotte le long de mes jambes. Il saisi ma jambe droite et la pose sur son épaule. Je suis totalement offerte.
Je sais maintenant que je ne peux plus reculer, je ne veux pas trop penser, oui, je cède à undeuxième homme en peu de temps, pourtant, je le regretterai si je ne vais pas plus loin. Je n’ai jamais eu beaucoup d’aventures dans le passé et j’ai toujours été fidèle à mon mari, donc c’est le bon timing pour la désinvolture.
Il caresse à nouveau mon sexe, le contact de ses mains me procure instantanément du plaisir, il connaît l’anatomie féminine, son touché est doux et pressant à la fois. Je pousse un petit cri de plaisir, je commence à onduler mon bassin pour mieux sentir la légère pression de sa main sur mon sexe. Il s’arrête, et délicatement embrasse mon intimité. Il part à sa découverte et l’explore avec gourmandise. Quel plaisir de sentir sa langue sur mon sexe « et dire que je devais partir »
J’ai terriblement envie de lui. Il me regarde avec une étrange lueur dans les yeux, je rougis.
Sa langue se fait plus pressante, il me mordille, m’avale, me goûte avidement, il y prend un plaisir certain. Il écarte mes lèvres délicatement pour mieux y enfoncer sa langue.
« Mon dieu ce mec est le dieu du cunnilingus »
Certains garçons font cet exercice de façon mécanique, sans rien comprendre au plaisir féminin. Joshua a de l’expérience, il prend son temps pour mon plus grand plaisir. Soudain, je sens un orgasme monter entre mes jambes et qui s’achève par une immense explosion dans mon ventre.

Je pousse un cri de plaisir. oshua repose ma jambe et me fait asseoir sur le meuble de l’entrée,

Nous nous regardons et il me dit avec un léger sourire

- Alors ce départ ? surréaliste lui aussi ?


Je ne peux pas m’empêcher de sourire. Je ne sais pas par quel miracle je me sens terriblement sure de moi à cet instant. Je suis à moitié nue sur une commande, devant un homme d’une beauté absolument déconcertante et j’ose soutenir son regard, sans penser à mes cheveux ou à mon maquillage. Je m’avance pour l’embrasser, je sens mon odeur, ce qui m’excite terriblement. Mes amies les plus féministes me diraient qu’une femme ne peut pas se sentir flattée qu’un homme veuille juste la baiser, surtout quand cet homme à l’air de sauter tout ce qui bouge. A cet instant précis, je me fous de Simone de Beauvoir et d’Elisabeth Badinter, j’en suis à un stade de désir purement primaire et bestial, j’ai envie de lui maintenant.

J’enroule mes jambes autour de sa taille, il me caresse les seins à travers le tissu de ma robe. J’ai une petite pensée pour a robe de Kate, j’espère qu’elle ne sera pas abimée, après notre rumba tcha tcha sur la commode.

Je déboutonne son pantalon, je passe ma main dans son caleçon et je sens son sexe très dur. Je le caresse timidement afin de me faire une idée précise de son anatomie.

Il se recule, je continue à le fixer toute tremblante de désir, j’entends le bruit d’un sachet qui se déchire. Je sais que le moment tant attendu va arriver. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine
Je ne l’aide pas à mettre le préservatif et quand tout semble prêt, je lui murmure à l’oreille

- Vas-y , viens maintenant.

Sans perdre un instant, il me pénètre. Une fois en moi, il s’arrête, nous sommes collés l’un à l’autre. Visage contre visage

- C’est si bon de te sentir, j’en ai rêvé toute la nuit.

Il commence alors ses vas et viens, je serre mes jambes plus fortement pour bien le sentir.
Nous sommes pris d’une frénésie de plaisir, cette première étreinte sera rapide. Elle doit nous libérer de toutes la tension sexuelle de la nuit précédente. Je ne peux pas beaucoup bouger, je me contente de l’embrasser dans le cou. Je l’entends gémir et haleter.
Je ne suis pas hyper à l’aise dans cette position.

Je dessers légèrement, mon étreinte. Immédiatement il s’arrête et me regarde, il se retire et je descends du meuble tout en l’embrassant pour lui montrer que mon désir pour lui reste intact. Je me retourne, et pose mes avants bras sur le meuble et écarte quelque peu les jambes, j’ai envie qu’il me prenne en levrette. Cette position, dans ce hall d’entrée, avec ma jupe remontée et mes talons est d’une vulgarité absolument existante. Je suis surprise de lui suggérer et surtout de prendre du plaisir à le faire. Joshua semble plutôt apprécier cette initiative, il colle son sexe contre mes fesses. Sa nouvelle pénétration me donne du plaisir immédiatement, je pousse un léger cri de satisfaction. Cette position semble lui convenir aussi. Il grogne et accélère la cadence, je bouge à son rythme et ondule les hanches, je relève la tête, j’ouvre les yeux, il y a un miroir juste en face de moi. Je suis surprise de me voir. J’ai les cheveux qui me tombent sur le visage, j’ai les joues roses, et les yeux pleins de désir. Je ne me reconnais pas. Je réalise, que je n’ai jamais fait l’amour devant une glace auparavant, c’est étrange de se voir ainsi. J’ai l’impression d’être spectatrice de cette scène. Cette vision est très érotique et me plait énormément.
Je regarde attentivement Joshua, il a les yeux fermés, son visage est sérieux. Je suis encore surprise de partager un moment aussi intime avec une personne totalement étrangère, ses mains posées sur mes hanches, son bas ventre tape furieusement contre mes fesses alors je ferme à nouveau les yeux, pour me concentrer pleinement sur mon plaisir. Joshua accélère le rythme, je sais que je vais bientôt chavirer, je sens que les muscles de mon sexe se contractent et l’instant d’après j’ai un orgasme, j’entends Joshua pousser un lourd grognement à son tour.

Il pose son visage contre mon dos et me couvre de baisers. Je peine à retrouver un rythme cardiaque normal. Je n’ose relever la tête pour ne pas croiser son regard dans le miroir.
Il se retire lentement, pose un baiser sur mon épaule et s’éloigne. Je profite de son absence pour remettre de l’ordre dans mes vêtements

Je me recoiffe vaguement, je reste plantée dans l’entrée, ne sachant que faire
Il ne revient pas. Finalement, je décide d’aller à sa rencontre. Dans la cuisine, je le vois de dos, les mains appuyées contre l’évier et la tête baissée.

Je n’ose pas rentrer, il m’entend et se retourne. Un léger sourire se dessine sur son visage.
Je ne veux pas me censurer, je décide de laisser place à la spontanéité et je m’avance vers lui pour le prendre dans mes bras. Nous restons lovés dans cette position un long moment.
Il me caresse délicatement les cheveux. J’entends les oiseaux gazouiller dehors, la chaleur commence à pénétrer dans la maison. J’ai envie de rester avec lui toute la journée, mais je sais que c’est impossible.

- Et bien cette fois, je dois vraiment y aller.
- Tu ne veux rien manger avant de partir ?
- Non, je te remercie.
- Laisse-moi te raccompagner en voiture, alors

J’accepte. Nous roulons sans échanger de parole, j’ai envie de lui poser des questions sur blondie. Je sais que je ne le ferais pas. Rien ne m’y autorise. Nous arrivons devant chez Marck, il se gare.

Nous sommes comme deux adolescents timides, ne sachant pas quoi dire. Il est très probable que je ne le revois plus, je ne souhaite pas partir en débitant des conneries telles que « On se téléphone » « J’ai été ravie de t’avoir rencontré » « Sympa le p’tit coup de ce matin"

Joshua est le premier à briser le silence,
- Profite de ton séjour à Londres
- Compte sur moi
- Je voulais te demander...
- Oui ?

Mon cœur s’emballe, j’espère qu’il va prononcer les mots que je rêve d’entendre, qu’il a envie de me revoir encore une fois, qu’il a adoré la soirée et notre fucking session ce matin,

- Prends-tu la pilule ?
- Pardon ?

Je ne comprends pas pourquoi il me pose cette question, il a utilisé un préservatif, il doit se tromper de mot, il veut me demander autre chose. Il me regarde gêné et me dit.

- En retirant le préservatif tout à l’heure, et bien, enfin, je ne sais pas comment te le dire...
- Ne me dis pas que ce putain de préservatif s’est déchiré ?

- Je suis désolé, mais oui il était déchiré

Tout s’écroule autour de moi. « Non c’est pas possible.... je ne prends pas la pilule, je ne

connais pas ce mec, est-il porteur d’une MST ?»

- Mais pourquoi tu ne me l’as pas dit tout à l’heure ?
- Je ne sais pas j’ai paniqué
- J’aurai pu prendre une douche, je dois aller dans une pharmacie m’acheter une
pilule du lendemain. On peut en acheter sans ordonnance en Angleterre ?
- Je ne sais pas. Je crois.

Je comprends mieux son attitude dans la cuisine, sans réfléchir une seule seconde, je sors de la voiture. Seule une femme peut m’aider et j’en connais qu’une actuellement, c’est Kate.

- Tu vas faire quoi ?
- Je ne sais pas encore., je vais voir avec la femme de mon ami

- OK je t’appelle dans la journée

La maison est calme. Kate est là avec ses deux filles, elles font un puzzle. Marck dort encore.
Je lui explique dans un anglais maladroit la situation. Je suis gênée.
- Surveille les filles, je reviens.

J’attends une demi-heure. Finalement, je la vois réapparaitre avec un sachet, je cours prendre un verre d’eau pour l’avaler immédiatement. Nous nous regardons sans prononcer un mot.
Je la prends dans mes bras et lui dit
- Thanks you Kate
Je tremble.

Kate me chuchote des mots que je ne comprends pas, mais qui me réconfortent. Je vais prendre une longue douche, quand je redescends, un café m’attend. Nous nous asseyons et pour la première fois depuis que je la connais, nous nous retrouvons toutes les deux

Je lui parle de mon divorce, de ma difficulté à gérer le quotidien entre mon boulot et les enfants, de ma peur de ne pas retrouver quelqu’un,

Elle en retour me fait part de ses angoisses et de ses doutes : Elle a envie de retravailler pour retrouver un statut de femme active, elle s’ennuie à ne s’occuper que de ses filles mais paradoxalement, aimerait avoir un troisième enfant.

Je passe un très bon moment avec elle et je découvre une femme plus fragile que je l’avais pensée
Je lui demande de ne pas parler à Marck de ma mésaventure de ce matin.

Le reste de la journée se passe calmement. Marck a une gueule de bois sévère. Moi aussi, mais pas à cause de l’alcool... Joshua n’a pas cherché à me joindre la journée.

Décidément ma vie sentimentale est un vrai désastre.

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