4*L'AVARICE.
Un jour de courses au supermarché, je me trimballe
dans les rayons à la recherche de mon péché mignon,
le chocolat. Vous me direz, pas besoin de faire tout le
tour pour retrouver cela. Comme par hasard, il y avait
beaucoup de personnes âgées dans cette enceinte.
Evidemment, le week-end, quoi de plus normal. La
chose que je déteste le plus au magasin, c'est bien de
faire des slaloms pour accéder à ce que je veux.
Marcher à l'allure d'une tortue derrière l'un d'eux, éviter
une collision avec d'autres ( on se croirait sur la route!),
et attendre que messieurs dames prennent leur temps à
payer, juste après avoir couper le chemin vers la caisse!
Certains s'y reconnaitront sûrement je pense. En sortant
du supermarché, je vois un SDF dans le coin. Je m'arrête
pour lui donner des sandwichs et un peu d'eau. Pas grand
chose me direz-vous, mais c'est le geste qui compte!
Un monsieur s'arrête pour me dire de ne rien donner à
cette vermine, car s'il avait un travail, il n'en serait pas là. Le
chômage est tellement élevé que ce n'est pas normal de ne
rien trouver. Et bla bla bla, et bla bla bla... Son caddie était
rempli à rabord, et pas uniquement de nourriture si vous
voyez ce que je veux dire. J'explique donc gentiment à ce
monsieur que je ne fais pas ça pour avoir une quelconque
reconnaissance, mais que le monde perd peu à peu son
humanité, que le jour où cela lui arrivera, il repensera à
ce moment et le regrettera sûrement. De nos jours,
n'importe qui peut se retrouver à la rue, donc je fais mes
bonnes actions, à mon maigre niveau, et je trace ma route
sans craindre les remords. Il m'assure qu'il est lui aussi
pauvre, et ne peut pas se permettre de faire des dons à
tout va. Il repart ainsi tranquillement à bord de sa Mercedes,
le caddie rempli, pour un apéro digne de ce nom. Si ça ce
n'est pas de l'avarice, je ne sais pas ce que c'est!
Annotations
Versions