Trou noir.

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Je ne comprends pas ce que je fais là, c'est le trou noir total.

Je suis perdue dans une immense prairie. J'ai beau regarder tout autour de moi, je ne vois rien, ne reconnais rien.

Je prends mon courage à deux mains et commence à avancer sans savoir quelle direction sera la bonne.

Je suis seule, paumée au milieu de nulle part, le soleil commence à se coucher, le vent souffle légèrement et le calme règne. Pas un bruit ne vient troubler ce début de soirée.

Je marche à travers la prairie puis je m'enfonce dans un bois peu dense. J'avance sans savoir où aller.

J'ai l'impression d'avoir marché pendant des heures quand je vois au loin une vieille baraque, tout en bois d'un blanc vieilli. Ses volets sont bleus et tout craquelés.

La maison est entourée d'un porche en piteux état. Franchement, l'endroit est lugubre.

Un peu en retrait de la maison se trouve une grange délabrée et parfaitement éclairée d'où s'élève du bruit. Prenant mon courage à deux mains, je décide d'aller voir si je peux trouver de l'aide ou au moins quelqu'un pour me dire où je me trouve.

En arrivant sur le coté de la bâtisse, je distingue par la fenêtre, des hommes de dos, en train de découper un animal on dirait. Il y a une bassine remplie d'un liquide sombre en dessous. Du sang sûrement. Beurk...

L'un des hommes se décale et je me rends compte que ce n'est pas un animal mais un être humain suspendu la tête vers le bas, se vidant de son sang. Le regard vide, il a rendu son dernier souffle.

Ils sont en train de le dépecer comme un animal. Le vidant de ses entrailles.

Je suis tétanisée sur place, les mains sur la bouche. J'ai envie de hurler mais une vieille bonne femme le fait avant moi du haut du péron de la maison. Je ne comprends pas ce qu'elle dit mais aussitôt, les quatres hommes sortent de la grange pour voir ce qui se passe. Ils sont hideux, complètement difformes. Pratiquement chauves, de petits yeux, leurs bouches sont parsemées de trous et de dents pourries. Oh mon dieu, ce sont des monstres! Très vite ils me repèrent et je vois l'excitation sur leurs visages. Je représente un mets à leurs yeux.

Ni une, ni deux, je prends mes jambes à mon cou et détale comme un lapin en direction de la forêt. Très vite, je comprends qu'ils me courent après, avec des haches, des tronçonneuses, hurlant comme des bêtes.

Je cours comme jamais, sans m'arrêter, ni même me retourner.

Au loin je vois une route et je m'y précipite, toujours poursuivie par ces monstres.

Quand enfin je vois une voiture arriver, je hurle mais là, rien ne sort de ma bouche. Je m'époumonne en vain, j'ai pas de voix. Personne ne m'entend, personne ne me voit. C'est la mort assurée.

Je suis terrifié, je ne sais pas quoi faire alors je cours, encore, toujours et là je trébuche et c'est le trou noir.

Je me réveille en sursaut avec une impression de chute. J'allume la lumière, regarde partout autour de moi. Merde, c'était encore un cauchemar. La nuit va être longue, je ne vais jamais pouvoir me rendormir maintenant.

Cette fois c'est fini, je ne regarde plus jamais un film d'horreur avant d'aller dormir.

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