XXVI

Une minute de lecture

En l’accompagnant jusqu’au troisième étage, ce matin, Gabrielle lui a dit que c’était bien qu’elle puisse continuer. Qu’elle l’avait vu évoluer, quelque chose dans son regard, dans sa présence. Coralie la voit plus lumineuse, même sa voix, avant on était obligé de tendre l’oreille.

Le docteur Di Milano la trouve plus posée, moins apeurée. Elle lui a dit qu’elle avait fait le bon choix. Il était nécessaire de mettre le travail de côté.

« C’est le challenge d’une vie que vous êtes en train de jouer. »

Elle l’avait dit au docteur Berlioz.

C’était la première fois qu’elle le revoyait depuis son entrée à Sainte-Anne. Le soulagement muet qu’elle lut sur son visage la frappa avec une douleur aigüe. Ses yeux reflétaient la fille qui s’était présentée à lui ce matin de novembre, frigorifiée. Ses yeux trahissaient tout. La peur, l’urgence, l’angoisse qu’il avait ressenties. La responsabilité qu’il avait prise, une vie entre ses mains. Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle était tombée aussi bas. Elle était là. Son cœur n’avait pas lâché. Encore en vie.

Elle tenait mieux sur ses jambes, plus assurée peut-être aussi.

Il avait été touché par les nouvelles qu’elle lui donnait ce soir-là. Avec réserve, il n’avait pu que l’encourager.

Tenez bon, mademoiselle. Tenez.

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