Un pet fugace
Je le lâche ainsi.
Un sophisme humain qui aurait voulu que… La philosophie, c’est presque des mots, mais pas tout-à-fait ; des mots, c’est presque des idées, mais pas vraiment non plus ; des idées, c’est quoi…
J’y pensais l’autre jour d’ailleurs, mais je ne sais plus pourquoi. Parce que c’est comme ça, je réfléchis en brouillon, comme ma vie continuellement aiguillée, un train dans une gare un peu complexe où je trouverais des romans au papier fade, fondus de chocolat merde il me faut du marron pour suivre ma police mentale, ma censure psychique ; Wells n’a qu’à bien se tenir jamais je ne serai ce que je deviens oserais-je penser, alors je panse mes associations. Adhérer, comme du scotch pas le whisky le papier à mouche à merde, déconstruites mes phrases, des concepts en phases stratifiées, comme ce putain de parquet sous mes pieds. Mauvais foie alcoolique qui sent le fromage et la figue. Barbare, un concept chasse l’autre, par principe, changer de sujet mais peut-être y revenir, brouillon. Toujours dans les rayons d’un exercice tellurique, au centre du cercle des poètes apparus spontanément, au milieu de nulle part. Raconter quoi ? Il y a toujours quelque substance, illicite lorsqu’elle n’est pas reconduite : une construction absurde ici digérée, ailleurs dégobillée par intolérance.
C’est pourquoi la logique s’effrite, on s’y perd, je ne crois pas. Quelque part, perdu dans ma tête, je songe ; un rêve, c’est ici ce dédale intersidéral où Ariane serait autant le câble et la fusée.
Science-fiction actuelle, ma ligne de conduite. Essai ponctuel, ce signe de ces fuites. Je laisse la trace de ma marque, une empreinte empruntée à mes pas pas si ternes. Un éléphant dans un magasin de porcs à laine. Tricoter le câble de ma digression. Tresser ma détresse. Parler de rien, en sautant d’un gué à l’autre. Jamais satisfait, une impression commune à l’absence de but, ici retranscrit sans essence. Réflexion pure : pas de sujet, pas d’objet, sinon les mots qui se regardent eux-même. On ne comprendrait pas, mais je crois en la croissance des synapses zéro pourcent. Nœuds d’esprits venez ici pas de petits prix, l’absence de tout ceci vous rebute et pourtant. Je suis là. Je suis las. Il n’y a pas de La. Des notes brouillon, qui aiment à fustiger contre la stupidité en croyant s’aimer comme Ludvig les auraient ordonnées. La surdité de l’artiste est indispensable à son solipsisme. Un dictionnaire dans la tête, me répète : enferme-toi tout seul, et ne sors plus jamais.
Bunker de mots, insondable.
C’est la guerre dans ma tête.
Qui perdra, sinon moi ?
J’apprends à aimer.
Et je m’effiloche.
Les sophistes ont gagné.
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