« J’existe sans vivre »
J’me lève chaque jour sans envie,
Juste parce qu’il faut, pas par magie.
Je mets mes chaussures, je joue le rôle,
Mais mon cœur… s’efface, il s’envole.
J’écoute, je parle, je ris parfois,
Mais qui voit vraiment ce qu’il y a en moi ?
C’est pas du sang que je perds la nuit,
C’est des morceaux de moi… tout petit.
J’regarde le monde, les gens pressés,
Et je me demande : où je suis passé ?
Mon reflet me fait presque peur,
Je suis là… mais plus à l’intérieur.
J’ai des rêves que j’ose plus toucher,
Des blessures que j’ose plus montrer.
On m’dit : “sois fort, c’est rien, c’est la vie…”
Mais si tu savais ce que j’endure, sans bruit…
Je suis un cri que personne n’entend,
Un silence qui dure depuis longtemps.
Je fais semblant d’être solide,
Mais j’existe… je ne vis plus, je dérive.
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