Le Premier Baiser
À Porto-Novo, Adéyemi et Aminata se retrouvèrent par hasard, près du baobab de la fête. La nuit était douce, mais leurs cœurs étaient lourds. « Tu étais à Ouidah, » dit-il, accusateur. Aminata, blessée, rétorqua : « Et toi, à courir après des fantômes ? » Leur dispute, vive comme un orage, s’apaisa sous les étoiles. Ils parlèrent, enfin, de leurs peurs, de leurs doutes.
« Je ne veux pas te perdre, » murmura Adéyemi, sa voix brisée. Aminata, émue, toucha sa joue : « Alors arrête de me fuir. » Leur premier baiser, doux mais urgent, fut un serment silencieux. Mais une vision frappa Aminata : une dague, une rivière, et Adéyemi, tombant. Elle cria, et il la serra, terrifié.
Un bruit les alerta : une ombre bougea, un éclat métallique brilla. Adéyemi se retourna, prêt à tirer, mais l’ombre disparut. Sur le sol, une plume noire, tachée de sang. Était-ce pour eux ? Ou un avertissement plus large ? Ils s’enfuirent, le cœur battant, mais la nuit semblait les poursuivre.
À Fidjrossè, Mama Zannou pria, ses bougies vacillant. Était-elle coupable ? Ou juste une gardienne d’un secret trop lourd ? Et dans l’ombre, la silhouette encapuchonnée murmura : « Bientôt. » Était-ce la fin ? Ou un nouveau commencement ?
Le lendemain, un cri résonna à Cotonou : un autre mort, une plume noire dans la main. Qui serait le prochain ?
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