Les coulisses
Le lendemain, un lundi. Je me suis assis une dernière fois sur le canapé, en son souvenir. Nostalgique, je regardai avec émerveillement ce que j’imaginais être le ciel. Les yeux rivés sur le plafond jauni du salon, avec les infatigables asticots, mouches, araignées alentour, un sourire aux lèvres me surprit. Puis je vendis la maison le lendemain, un mardi. l’argent en poche et marchant sans me retourner, j'allais acheter sous peu une petite maisonnette, une juchée sur la colline d’un petit village voisin où, dans mon enfance, je passais souvent en vélo avec mon père.
Chronos poursuivit son œuvre. Je devais réagir, encore et toujours réagir – tout mortel se doit toujours de (ré)agir face au temps qui passe, à la vie elle-même. En sorte que ce fut un vendredi – jour de la Passion – que je pris l’initiative d’écrire mon premier livre.
En hommage à ceux-là mêmes que je méprisais jadis pour ce qu'ils étaient et pour l'amour que mon père leur portait ; en hommage à ceux qui m'auront appris finalement à voir les grandes choses dans les petites, comme je les vois aujourd'hui – je pris la décision d’appeler ma première création littéraire :
Les petites gens
Que la décision de vous la présenter de la même façon qu'une musique orchestrale (mon père aimait tant la symphonie !), en quatre mouvement, ne vous étonne pas.
Ainsi, ma carrière d’écrivain et, de façon générale, ma vie nouvelle naquirent sous un jour nouveau et sous son soleil, il faisait beau, presque beau, dans ma vie comme dans le ciel.
Adrien
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