Allez à Thouars
"Briser sa coquille"
Quoi détruire, pour voir la vie jaillir?
Se taire pour ne pas accuser.
Quitter sans prévenir, pour ne jamais vraiment partir.
L'amnésie, pour enterrer ce passé maudit.
Se dresser contre l'adversité, et oublier de se détester.
Aller si mal sans pourtant en crever
C'est la maladie qui a parlé.
En s'immisçant à travers mes plus subtils soupirs
C'est elle qui tente de me nuire.
De me faire chuter
Dans un doux feutré.
Elle qui efface le moindre soupçon d'espoir
Quand pointe la nuit noire.
Elle qui me lance des lames dans les lombaires
Jusqu'à ce qu'en nage, je me trouve à terre
Sans plus savoir quoi faire
Pour me libèrer de son étreinte démoniaque
Aux relents d'ammoniaque.
Je tente l'autosabotage
Ultime, et désespéré sauvetage
Histoire, une bonne fois pour toute, de prendre le large.
Ne plus se laisser crever à petit feu
Mais être acteur et maître, de ce coup de feu.
La danse est ma transe.
Elle est mon exutoire, une solution pour fuir
Ce qui, en mon corps, cherche à me nuir.
Les mots m'emmurent
Dans leurs murmurent
Jamais expulsés
De ma bouche, révulsée.
Je m'exile dans le silence que m'offre l'écriture,
Cette étrange mixture
Qui bouillonne dans ma cervelle trop étroite
Pour contenir tous ces rêves encore tièdes d'avoir étaient fraichement songés.
Ils volètent autour de moi.
Mon essaim de lettres griffant l'air
De leurs pleins et leurs déliés.
Je pensais les chasser
En les couchant sur le papier
Mais c'est pour mieux me traverser
Comme un tatouage sur ma peaux consciemment gravé.
Scarification intelectuelle
Qui ne rend pas plus savant que rebelle.
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