Trop de bruit, trop de sons

Où est le calme, où est le silence ?

Même en tapant cette confession

La télé brise la bonne ambiance.

Trop de bruit, trop de sons

Le casque sur les oreilles

Ne peut faire opposition

Au bourdonnement, telle une abeille.

La musique celtique, douce et belle

N'est pas un barrage suffisant

Contre les forts décibels

Des dessins animés pour enfant.

Hélas, cet exemple est banal

Juste une goutte d'eau dans un lac

La misophonie n'a d'égal

Pour que ton self control ne craque.

Les relations sont difficiles

Quand ton bien-être mental

Ne tient en fait que sur un fil

Face aux contraintes environnementales.

Lorsque ton temple, ton sanctuaire

Lieu de vie sensé protéger

Devient tel un milieu de guerre

Contre tout ce qui peut agresser.

Des cris, des rires stridents

Des gouttes d'eau, une à une, s'écoulant

Des bruits de bouche, fracas de dents

Même des moustiques en quête de sang.

De petits riens devenus trop

Sans être compris par tes proches

Qui ne voient en toi qu'un fardeau

Et un râleur que tout amoche.

Ô Caliméro des temps modernes

Pour reprendre leur opinion

Pourquoi vois-tu le monde si terne ?

C'est bien souvent leur question.

Mais ils ne peuvent comprendre

Ce que ça fait au quotidien

De se faire constamment surprendre

Par qu'ils voient comme des petits riens.

Mais lorsque au plus profond d'ton âme

Résonnent ces bruits, ces sons

Pour toi c'est comme un être infâme

Qui te martèlerait au bâton.

La misophonie est un mal

Un ennemi sans corps, un fléau

Qui dans un hurlement, un râle

S'abat sur toi sans même un mot.

Courage à toi, âme solitaire

Face à ce mal du quotidien

Dans ta traversée du désert

Ton combat, seul, sans l'aide des tiens.