Chapitre 2 : Première rencontre

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Pour ce chapitre je vous propose Lost de Linkin Park.

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------ Eliott ------

Lost de linkin park raisonnait dans ma chambre, pendant que je préparais mon sac d'internat. J'allais rentrer en seconde et tout comme les paroles de Chester Bennington, je me sentais perdu … Une nouvelle vie disait-t-on. Je n’en voulais pas de cette nouvelle vie, je ne voulais pas quitter Mathis. Je ne voulais pas aller dans ce lycée élitiste. Je ne voulais pas reprendre l'affaire familiale. Mais avais-je seulement le choix ? Mon père m'appela de sa voix rauque et imposante, il me terrifiait, mais on ne choisit pas sa famille. Sans attendre une seconde de plus je sortis de ma chambre et descendis à contre cœur dans l'immense salon, pour ensuite atteindre avec crainte son bureau où il passait le plus clair de son temps selon lui, "un homme sérieux se doit de travailler sans arrêt, et ainsi il sera heureux".

Alors que je rentrais dans ce bureau entre le rustique et le moderne à la tapisserie d'un bleu roi avec une multitude d'écussons, rappelant à tout le monde à quelle famille on appartenait, il m'adressa un simple regard et m'invita à m'installer dans le siège en cuir en face de lui. Il joignit ses mains et commença son discours de père de famille respectable et autoritaire :

— Eliott ! Sais-tu pourquoi je t'ai invité à venir dans mon bureau ?

— Euh … j'imagine que ça doit être par rapport à la rentrée de demain. Tu comptes me faire un discours dont tu as le secret pour motiver les troupes… je te l'ai déjà dit. Je ne veux pas aller dans ce lycée pourri !

— Un peu de tenue ! Mon fils, tu fais honte à notre famille et ce lycée est le plus prestigieux du pays ! Tu dois faire partie de l'excellence de cette nation ne l'oublie jamais !

— Je m'en fou de l'affaire familiale… je voulais rejoindre le même lycée que Mathis mais non ! Monsieur en a décidé autrement pour le prestige de la famille.

— Tu voulais rester auprès de se dépraver après ce qu’il t’a fait ? Tu es mon premier héritier Eliott, tu devras me succéder à la tête de la famille ! Et à ton tour tu devras gérer toutes les affaires de l'entreprise familiale ce n'est pas en allant dans un lycée de gueux que tu réussiras et encore moins en trainant avec des individus comme lui, tu ne dois pas devenir comme lui, ce n’est pas correct !

Après une courte pause de sa part, comme s’il désirait me laisser le temps d’assimiler le moindre de ses mots, il reprit :

— Enfin bref demain tu rentres à Saint Ezéchiel. Tu as tout intérêt à faire bonne figure et te tenir à carreau ! Ton comportement doit être exemplaire et irréprochable. Sinon, tu auras affaire à moi ! Me suis-je bien fait comprendre Eliott !

— Oui père, tout est très clair !

Fort bien ! Ta valise est-elle prête ?

— J’étais justement en train de la finir quand tu m’as appelé !

— Eh bien retournes y ! Et au pas de course ! Demain nous nous levons à l’aube.

Comme le voulais mon père, je rejoignis ma chambre afin de finir, ce que j’avais commencé. Je donnerais n’importe quoi pour changer de vie et partir loin d’ici. Une fois ma valise terminait je me suis rapidement endormi exténué par cette dernière journée de vacances.

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Alors que j’étais déjà assis depuis quelques minutes dans le fond de la classe, je vis un de mes camarades qui s’approchait de moi. Je ne le connaissais pas mais son regard m’envouta dans la seconde, il faut dire que l’on ne croise pas tous les jours quelqu’un avec des yeux vairons. Lorsqu’il me sourit, je ne savais plus où me plaçait c’était un peu comme si quelque chose venait de comprimer mon cœur. Même Mathis ne m’avait jamais fait autant d’effet. Après quelques secondes qui m’ont semblait durer des heures, il me demanda :

— Salut je peux m’assoir à côté de toi ?

— Euh oui, oui aucun souci. Répondis-je tout en retirant mon sac de la chaise.

— Merci beaucoup ! Moi c’est Artémis et toi ?

— Eliott ! Enchanté.

Après qu’il se soit installé, je n’osais pas dire un mot, trop intimidé par cette nouvelle rencontre qui je ne sais pour qu’elle raison commençait à me perturber fortement. Notre professeur principal commençait un discours sur la nouveauté du lycée, nous souhaitant la bienvenue dans ce lycée de prestige et de réussite et d’autres banalités plus barbantes les unes que les autres. Je finis par briser le silence qui s’était installé entre Artémis et moi, en lui demandant :

— Au fait tu viens de quel collège toi ? Moi de René Goscinny.

Il sembla réfléchir quelques instants avant de donner réponse à ma question, enfin si on estime que « je n’ai pas eu une scolarité tout à fait normal » consiste à une réponse à ma question. Je ne lui ai pas demandé davantage de complément. Cette réponse me satisfaisait, après tout je n’avais pas réellement envie de me faire des amis ici. Malgré le fait qu’il avait quelque chose d’intriguant, il devait encore s’agir d’un de ces fils de bourges, un peu comme moi… Mais je ne supporte pas ce milieu. Il n’a pas eu une éducation comme les autres, mais surement dans un établissement tout autant élitiste que Saint Ezéchiel. Le collège Goscinny ne correspondait cependant pas à la définition de ce que l’on peut qualifier de collège élitiste, ma mère avait réussi à négocier que ma scolarité se ferait d’abord dans le public, mais la condition était que je rejoigne Saint Ezéchiel en Seconde bien évidemment, comme mon père avant moi et son père avant lui.

Plus je l’observais plus je devais admettre que son visage et surtout son regard me semblait plus que magnifique… Est-ce que je commençais à de nouveau tomber amoureux d’un autre garçon ? Même si j’ai plus ou moins promis à mon père que ce n’était pas le cas et que je me tiendrais à carreau dans ce nouvel établissement, j’ai bien compris qu’à son plus grand malheur, il s’agissait de quelque chose d’irréversible : les filles ne m’intéressait guère plus qu’en tant qu’amie. « Et non papa ! Je ne te donnerai aucun héritier légitime et de sang pur ! » pensais-je avec un léger sourire.

— Qu’est ce qui te fait sourire bêtement comme ça ? m’interrogea mon camarade.

— Euh rien, rien ! Juste une pensée idiote.

— Ah, je me disais aussi que les élucubrations de notre cher professeur principal sur l’importance de l’année de seconde qui constitue une année charnière dans notre éducation, n’avait rien d’amusant.

Un sourire se dessina de nouveau sur mon visage, mine de rien cet Artémis semblait être plutôt sympathique, il pourrait bien devenir mon ami s’il ne s’avérait pas être un énième connard condescendant comme tous les autres qui estimait que tout le monde était inférieur et devait être sous ses ordres : un bon futur patron comme ce que voudrait mon paternel… Peut-être pourrait-il même se trouver être aussi génial que Mathis… pensais-je au plus profond de mon être, même si j’en doutais fortement.

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