Au secours... j'ai parlé avec une IA
L'IA, fait peur. l’IA séduit. l’IA amie ou ennemie, cauchemar ou solution miracle.
J’aimerais bien lui poser la question, mais l'IA, ne peut même pas trancher, donner son avis.
Elle ne peut pas regarder les humains se diviser à cause d'elle.
L’IA, une intelligence, privée, d'âme, de sens critique, d'analyse.
Mais est-ce vraiment une intelligence ? N'est-ce pas juste une illusion ? un mensonge de plus ?
Car l'IA c'est quoi au fond ? un algorithme qui mélange les mots et les régurgite dans une soupe d'illusion ?
— Et ses mots elle va les chercher où ?
— heu… Auprès des meilleurs académiciens, des lauréats des dictées de Pivot.
— Meuh non ! voyons ! sur tout ce qui s’écrit sur internet.
Au secours
Je m’émerveille devant les belles phrases qui feraient pâlir d'envie les écrivains en herbes... Oui, moi aussi je me suis laissée bluffer.
Mais si l'on s'attarde, si on analyse ses phrases, si on a la fibre détective, on sent que quelque chose sonne faux. Que les mots ne sont pas là quand il faut. Que dans ce décor de carte postale, l'arbre n'a rien à faire dans une scène lunaire.
— Élémentaire mon cher W…
L'IA nous ment, L’IA nous vend du rêve, l’IA nous spolie… et franchement….
Mais L'IA n'a pas nos défauts ni nos qualités. Elle n'a rien.
— Ouh remboursez !
Alors à quoi sert-elle ?
Elle est sensé nous faciliter la tâche, faire le travail ardu à notre place.
Le travail est net, les données sonnent juste… Mais je vérifie et… je me rend compte que tout est à refaire.
— Maudite IA tu me fait perdre un temps fou !
— Ah ma pauvre dame, le petit personnel de nos jours… Il faut passer derrière, vérifier par nous même !
Et en même temps, parfois, par le plus grand des hasards algorithmiques, l'IA fait du bon boulot. Elle repère nos tics de langages…
— et non tique ! Correcteur de pacotille !
… nos répétitions. Elle arrive – parfois – à révéler nos coquilles, nos fautes de frappe que notre œil humain ne voit pas…
Et l'IA, en une fraction de seconde nous met en gras nos défauts.
— Merci L'IA !
Alors on y revient, on se bat avec elle… On cherche à la dompter, à l'utiliser pour ce qu'elle est : un outil en plein test bourré de défauts…
— Mais un outil à la mode.... Parce qu'il faut vivre avec son temps, si on ne veut pas finir perdu devant toute cette technologie qui avance à la vitesse de la lumière.
J'exagère à peine.
Mais alors, au fond si l'IA est une intelligence, que pense-t-elle de tout ça ?
Et si je lui demandais ?
— Non malheureuse ! Surtout pas ! On va dire que tu as utilisé l'IA ! vade retro... On va te jeter dans la case des fake (arf il ne connait pas ce mot, tant pis).
— Du calme petite voix intérieure. Je fais de l’humour.
Tiens mais j'y pense… Grammalecte c'est aussi une IA ? Parce que lui aussi il se trompe parfois
Il analyse, tout, il surveille, telle une sangsue collée à chaque lettre de ce texte – Il y va de ses lignes rouges accusatrices :
— Il y a une faute là ! – Et là !… Et encore là !
Respire !
Quand ce ne sont pas ses longues lignes interminables…
— Trop long ! Raccourcis !"
Quand il ne clignote pas
— Faute de grammaire !
Tant qu’il me dit pas « faute de gout… »
— Non mais, c’est pas un peu fini oui ? Laisse-moi écrire tranquillement avec mes fautes mes imperfections !
Dans l'instant j'ai envie de les désactiver tous ces logiciels qui nous "pourrisse facilite la vie"
Et puis je réfléchis entre deux frappes : N'est-ce pas mieux quand mon texte est nettoyé de toutes ces fautes ?
heu… Y a-t-il des gens qui râlent pour des textes parfaitement écrits, sans faute de frappe, sans faute de grammaire ni d'orthographe, de phrases tellement longues qu'on arrive au point, au bord de l'asphyxie…
— Merci correcteur pour ce mot bien écrit. la flemme d'aller chercher le dico.
Pfiou ça m’a épuisé moi ! Je ferais bien une petite pause. Parce que oui, j’ai besoin de pause moi contrairement à une IA.
— Ah, au fait, même les correcteurs laissent des fautes. Comme quoi rien n’est parfait dans ce monde !
Du coup, pardonnez-moi si mon œil d’humain a oublié des fautes… Ben oui quoi, je ne suis pas une IA moi !
Quoique… ai-je parlé pour ne rien dire ?
Je tremble, vite, pincez-moi.
— Au secours ! j’ai été transformée en IA
Hep toi là qui me lis ! Toi aussi tu fais ce cauchemars ?

Annotations