La passion

3 minutes de lecture

Blottie sous les draps, recouverte par le lourd édredon de plumes, elle frissonnait pourtant. Puis une douce chaleur l'envahit, un corps se colla au sien, des bras l'entourèrent, des mains se posèrent sur son ventre, avant de remonter en une lente caresse vers ses seins. Si ses lèvres s'entrouvrirent en un souffle léger, elle garda les yeux fermés. L'inquiétude avait abandonné son coeur, un sentiment de réconfort, de paix et de félicité l'envahit.

- Je suis là..., souffla une voix grave et profonde. Mon amour, je suis venu te retrouver... Toutes ces nuits sans toi, un enfer, un calvaire. Viens que je t'aime encore et encore.

Mais avant qu'elle ait pu esquisser le moindre geste, il fit glisser sa fine chemise, mettant sa peau à nue. Contre son dos, elle pouvait sentir son propre corps, nu aussi, musclé et chaud. Et son désir, déjà dressé contre ses reins. Elle ne pouvait oublier cette première nuit, après leurs noces, quand il s'était pareillement couché à ses côtés, qu'il l'avait regardée avec amour et émerveillement. Il lui avait alors promis des nuits de partage, de plaisir et de bonheur. Et jamais il n'avait trahi cette promesse. Elle s'était donnée et se donnerait encore.

Alors, elle n'hésita pas et se tourna vers lui, lui offrant cette vision qui l'avait toujours tant ému. Son ventre avait perdu les rondeurs de la grossesse, même si ses hanches s'étaient un peu élargies. Sa peau, blanche, qui contrastait si fortement avec sa chevelure et sa toison bouclée, était d'une douceur incroyable, et le parfum, léger, qui en émanait, mettait ses sens en ébullition. Il ne pouvait s'empêcher de la parcourir, encore et encore, de caresser, embrasser, mordiller, chaque rondeur, chaque repli. Il aimait ses épaules, rondes, sa poitrine aux seins tendus, son ventre comme une plaine infinie, ses longues jambes, musclées. Et quand ses mains le parcouraient, répondant à ses propres caresses, il se sentait défaillir.

Elle gémit quand il s'empara d'un de ses tétons, le suçant, le léchant, lui imprimant une caresse à la limite du supportable. Elle tenta d'y échapper, mais il la maintint fermement sous son propre corps, puis infligea à l'autre les mêmes tourments. Il la sentait frémir, le sang courant dans ses veines, son coeur battant à un rythme de plus en plus rapide. Ses plaintes n'allaient plus se tarir, mais prendre encore de l'ampleur lorsqu'il abandonna sa poitrine pour venir s'abreuver à sa source abondante. Dès leurs premiers échanges, il lui avait fait découvrir cette caresse particulière, la préparant ainsi pour leur union intime. Si elle en avait hoqueté de surprise, si ses joues s'étaient couvertes d'une rougeur affolante, elle y avait pris aussi beaucoup de plaisir et ne rechignait nullement quand il s'aventurait ainsi à la savourer tant et plus.

Avec douceur, il écarta ses lèvres intimes, bloqua ses cuisses de ses mains puissantes. Un instant, il s'arrêta à la regarder, tant il appréciait ce tableau qu'elle lui offrait, cette fente juteuse et délicieuse, au sein de laquelle il aimait tant à se perdre. Puis, fermant les yeux, il en laissa les effluves émerveiller ses narines, avant que sa langue ne vienne y prendre la première goutte. "Dieu que les secrets des femmes sont délicieux", songea-t-il, "mais ceux de ma femme plus encore que toute autre". Quand il la dégustait ainsi, il avait le sentiment de goûter à un fruit juteux, mélange de miel, de noisette et d'une légère touche iodée. Quelque chose qui n'appartenait qu'à elle, qu'il aurait été incapable de trouver dans la nature, et quand bien même il se serait assis à la table de toutes les auberges de ce monde-ci.

Sa langue se glissa, s'insinua entre les replis, s'aventurant aussi loin qu'il lui était possible, puis il fit remonter ses lèvres vers son petit bouton, déjà éclos et si sensible. Elle se cambra, criant, perdant toute raison. Il allait lui donner le coup de grâce, l'emporter avant qu'elle ne l'emporte à son tour. Son baiser se fit plus précis, il alterna caresses de sa langue et pincements de ses lèvres jusqu'à ce qu'elle rende les armes, jusqu'à l'explosion.


Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Pom&pomme ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0