Chapitre 27 : Choc Imminent
Le silence s’étira, comme suspendu dans l'air chargé de poussière et de tension. Le village, autrefois paisible, était devenu un champ de ruines : les maisons branlantes, les rues jonchées de débris, et la lumière vacillante des torches luttant contre les ténèbres. Au centre de ce chaos : Null.
Il respirait fort, l’épée à la main, sa silhouette irradiait une force surnaturelle. Ses yeux blancs fixaient ses ennemis avec une intensité animale. Devant lui, l’homme se tenait encore debout, chancelant, la main ensanglantée, serrant son flanc blessé. La femme, plus loin, haletait, les bras couverts d’éraflures, ses dagues à peine levées.
— T’es… un monstre, murmura l’homme, la gorge serrée. Null n’écoutait plus. Tout ce qu’il voyait, c’était Théo au sol, encore inconscient. Et dans son esprit, la voix noire, l’écho de la rage, cette colère profonde qui le brûlait.
Sans prévenir, il bondit. Un cri s’échappa de la gorge de l’homme, mais il n’eut pas le temps de réagir. Null le frappa de plein fouet, l’écrasant au sol. La terre se fendit sous l’impact. L’homme resta allongé, le souffle coupé, les yeux révulsés, sa main tremblante lâchant son arme.
— Tu ne mérites même pas de vivre, gronda Null, sa voix grave et caverneuse, à peine humaine.
La femme cria le nom de son compagnon et courut vers eux. Mais Null, sans même tourner la tête, fit un geste brutal de la main. Une onde sombre jaillit de son bras, comme un fouet d’énergie obscure, et frappa la femme de plein fouet. Le choc fut terrible.
Elle fut projetée en arrière à une vitesse folle, traversant un étal de fruits abandonné, brisant une barrière en bois, et terminant sa course vingt mètres plus loin, dans un fracas étouffé. Elle resta allongée, inerte, incapable de bouger, les yeux écarquillés de terreur.
Null, lui, n’avait pas bougé. Il était au-dessus de l’homme, son épée levée au-dessus de sa tête. Son regard était celui d’un bourreau. L’homme tenta de reculer, rampant comme un ver, son visage baigné de sang et de peur.
— Pitié…arrête... gémit-il. S’il te plaît… Null abaissa son bras. L’épée siffla dans l’air. Mais elle n’atteignit jamais sa cible. Une force colossale, invisible et brutale, frappa Null de plein fouet dans le flanc, l’arrachant littéralement du sol. Il vola en arrière à une vitesse vertigineuse, traversant une vieille palissade, percutant un arbre, et rebondissant lourdement sur le sol rocailleux.
La terre trembla à l’impact. Un gémissement rauque s’échappa de sa gorge. Son épée glissa entre ses doigts, plantée à quelques mètres de lui. Il resta quelques secondes allongé, le souffle coupé, un goût métallique dans la bouche.
Ses muscles hurlaient. Ce n’était pas une attaque ordinaire. Il roula sur le côté, se releva lentement, chaque mouvement lui coûtant un effort. Et enfin… il leva les yeux. Quelqu’un se tenait au centre du champ de bataille. Un homme.
Sa silhouette était immobile. Puissante. Les bras croisés. Il portait une tunique sombre, presque noire, et un pantalon usé par les batailles. Sa peau semblait terne, comme privée de lumière. Mais ce n’était pas son apparence qui figea Null sur place. C’étaient ses yeux.
Deux orbes blancs, opaques, lumineux, comme taillés dans la foudre elle-même. Herobrine. L’air devint glacé. Même le vent se tut. La femme, encore au sol, ouvrit les yeux et balbutia, tremblante :
— Non… non… c’est impossible…
Herobrine ne dit rien. Son regard transperçait Null, le clouant sur place. Il n’y avait pas de haine. Pas de peur. Juste une autorité écrasante. Comme si le monde entier s’était arrêté de tourner, suspendu à sa présence. Null se redressa complètement, le souffle court, le cœur battant à tout rompre. Un frisson glacé lui parcourut l’échine.
Pour la première fois depuis longtemps… il doutait. Pas de sa force. Mais de ce qu’il allait affronter. Herobrine fit un pas. Le sol craqua sous ses pieds. Et sans un mot, ses yeux brillèrent d’un éclat encore plus intense, comme s’ils annonçaient l’apocalypse elle-même.
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