Lettre à mon fleuriste
Embellies et de teintures vives,
Tes fleurs ressemblaient à ce brin de douceur
Qui redonnait la gaieté au cœur
Pour les partisans de la liberté.
Tout comme moi
Tu rêvais d’un hémisphère polarisant
autour d’instruments de valeurs
Morales et nourriciers
Comme un petite de vin sentant
Le parfum de tes beaux lilas
Jamais, oh jamais,
Je n’avais autant été
D’un aspect joyeux et très gai
Quand tu me transmettais ton bouquet
Confectionné à ma demande.
Svelte et élancé,
Tu semblais construire ce mélange
De pétales de roses et de marguerites
Pour le bonheur de mes dames.
Tu connaissais en détail mes goûts
Et quand tu me voyais mélancolique
Tu savais que de petites tiges parfumées
Auraient suffi à me délier
De quelques verbes maladroitement transmis
À un parolier plus en phase avec la gaieté de mon esprit.
Que, jamais, j’ai du
Remuer mon sol
Pour permettre à tes tulipes
D’avoir cette seconde vie
Tant elles m’éclataient au visage.
Je te remercie encore et encore
De ton aide d’un secours paternel
Quand tu as su
Que je venais de me briser la façade d’une rupture.
Pour sortir la sympathie de mon cœur,
Tu t’es sans doute attelé
À me faire de ton plus organisé chef d’œuvre
Une touffe aromatisé de roses
Pour le défunt en sentiments que j’étais
Encore une fois, mon souvenir le plus marquant
Fut sans doute que tu me tends
Tes mains toutes petites
Pour me redonner espoir
Dans un destin pas toujours aussi mangeable.
Merci et encore
D’avoir pris la peine d’écouter mes plaintes
Quand je me suis senti abandonné
Par le poids de la mort
D’une vie de jadis.
Tu arrives par la manière de présenter
Ton art et à faire scintiller
Ma compassion au-delà de la passion jouissive
Qui caractérisait le fond de mes pensées.
A toi, mon fleuriste,
Demeure humble dans tes tâches
Et soit vraiment porté aux nues
Pour le bonheur que tu transmets
Autour de ta boutique.

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