Mal d’amour au jardin
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Sous ces arbres chéris quand je levais les yeux,
Pour cueillir, en passant, un feuillage curieux,
Sous ces arbres charmants dont votre main discrète
Disputait au printemps la survenue secrète ;
Des enfants étaient là, comme des bécassons,
Et moi, pensant à vous, j’ignorais leurs façons ;
Et si de mon chagrin vous vous découvrez folle,
Vous ne pouvez pas l'être à moins d’une parole.
Mais qui saura jamais le tourment de mon cœur ?
Les fleurs des bois, dit-on, calment la fièvre blanche ;
Antilope aux yeux noirs, avalons ta liqueur !
Ô lion, tu le sais, que mon mal ne s’étanche,
Toi qui m'as vu pâlir quand mon front, de douleur,
Se baissa doucement, abattu, ce dimanche.
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