Surprise!

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Quand la mort frappe à la porte.
Mais a-t-elle vraiment besoin de le faire?
Elle est déjà là et elle s'est invitée. Elle a déjà rendu visite à des proches, voir
des très proches.
En terme de bonne manière ou de diplomatie, elle a, je dirais, ces propres repères.
Lorsqu'elle se balade à la maternité et qu'elle emène avec elle un prématuré ou un
nouveau-né. Elle ne s'encombre pas de politesses. Elle ne s'annonce pas à la réception :
"Bonjour! Je suis la Mort avec un grand M. J'ai plusieurs rendez-vous alors faites vite et
surtout ne m'annoncez pas, je connais le chemin."

Lorsqu'elle se balade dans un EHPAD, qu'elle fait la sourde oreille à celles et ceux qui
l'implorent parce qu'ils ont "fait leur temps" comme ils disent et qu'elle choisi presque
au hasard l'une ou l'un d'entre-elles, elle n'est pas venu frappé.

Lorsqu'elle regarde par dessus l'épaule du radiologue qui lit les images de madame....
"Nous voyons des métastases en transition du stade 4 à une phase terminale madame,
je suis désolé". La porte du cabinet était pourtant bien fermée. Peu lui importe, cette
passe-muraille s'invite où, quand et comme elle le veut.

Lorsqu'elle décide d'aller faire un tour parmi celles et ceux qui, las de cette société et
de ce qu'elle véhicule, elle se cache juste après le piston de la seringue et vient se glisser
de manière fluide dans la veine qui accueille le liquide libérateur.

Ou encore quand elle décide de chevaucher les missiles, les obus, les balles pour aller terminer
sa course dans un corps qui n'a rien demandé. Elle ne prévient pas. Elle débarque et elle prend.

Enfin, quand elle décide d'aller faire un tour dans les amas de tôles froissées d'un carambolage
autoroutier, l'effondrement d'un bâtiment après un bombardement, la chaleur insoutenable d'un
pays sans eau ravagé par la guerre ou les radeaux de fortune de la côte européennes qui ne l'atteindront jamais ou avec quelques survivantes et survivants.

Quand la mort frappe, ce n'est pas à la porte mais en pleine vie. Quand elle frappe c'est pour prendre cette vie si précieuse, si courte pour certains.

Si vraiment elle frappait à la porte avant d'entrer, nous pourrions "négocier" avec elle en entrebâillant le battant.

Quand la mort frappe à la porte de notre coeur, c'est peut-être qu'il est déjà trop tard.

La vie elle nous accompagne fidèlement et aussi longtemps que l'on en est conscient.

Il y a même des moments, pour ne pas dire presque tout le temps ou la mort et la vie se cotoyent
sous nos yeux.

Cette dans macabre n'a rien à voir avec Les Stars. Elle se perpétue jusqu'au jour où, munie de son
carnet de bal, elle vient nous inviter pour une dernière danse. J'y vois là la manière, peut-être, la plus élégante, même si, parler d'élégance avec la mort pourrait fortement être pris pou du cynisme.
Compte tenu de ce qui précède, ce n'est pas mon intention.

Et pour citer Stromae :

Et là tu te dis que c'est fini
Car pire que ça ce serait la mort
Quand tu crois enfin que tu t'en sors
Quand y en a plus et ben y en a encore

ALORS ON DANSE!

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