Chapitre 2 : Jusqu'au Louvre

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Les yeux d’Arcadie s’ouvrirent sur une scène familière. Des lumières ultra-violettes dansaient au-dessus de sa tête, pendant quelques instants elle eu l'impression d'être de retour dans la couche 5 de Nouvelle-Paris. Elle avait l’habitude de ces lumières, unique source assez proche du soleil pour éclairer les habitants des niveaux inférieurs de la grande tour de fer. Celle-ci était immense et un seul étage pouvait mesurer jusqu’à cent mètres, mais la jeune femme ne savait pas exactement quelle était la hauteur véritable de Nouvelle-Paris. Elle n’avait jamais quitté la couche 5, couche où les pauvres s’entassaient dans des tentes et constructions improvisées entre deux usines.

Elle referma les yeux rapidement pour chasser la douleur et la peur d’être dans un endroit si familier, mais inconnu. Le dessus de son crâne la faisait encore vivement souffrir, mais si elle avait toujours mal au niveau des racines de ses cheveux, c’est que l’incident n’avait pas eu lieu il y a si longtemps. Faisant semblant de dormir, elle essaya de réfléchir à la suite de ses actions. Elle n’était pas attachée et un silence de plomb régnait dans l’endroit où elle se trouvait. Elle devait être seule et à moins qu’il n’y ait des caméras, il n’y avait aucun risque à ouvrir les yeux.

- « C’est pas trop tôt. »

Arcadie se reteint de sursauté, elle n’avait entendu aucune respiration pendant plus de cinq minutes, aucun bruit, rien du tout. Merde, se dit-elle, il est silencieux le bâtard. Elle ne se rappela pas instantanément la voix de Tristan. Mais après quelques secondes prises pour se ressaisir, la voix finit par atteindre l’air de son cerveau dédié à leurs reconnaissances. Celle-ci était grave, mais pas rocailleuse, puissante, mais sans violence et s’il avait vécu dans la ville au-dessus de leur tête, il aurait fait un très bon orateur. Elle s’assit rapidement sur ce qui ressemblait à un lit d’hôpital avant de le regarder. Il avait vraiment été discret, elle qui avait pourtant une bonne oreille n’avait même pas pu percevoir ne serais-ce qu’un indice de la présence du jeune homme.

Celui-ci avait la tête baissée et parcourait un dossier sur une tablette. Il ne paraissait plus faire attention à la elle.

- « Je peux savoir ce qu’il c’est passé et où je suis ? »

Il ne leva même pas la tête de l’écran et continua à taper des données. Il semblait désormais totalement l’ignorée et Arcadie commença alors à observer la salle autour d’elle. L’endroit ressemblait à s’y méprendre à un des hôpitaux que l’on trouvait dans les livres d’histoires. Un sol en plastique orange et des murs grisâtres, ceux-ci étaient après réflexion sûrement blancs il y a très longtemps. La pièce était petite et les fenêtres barricadées. La seule porte donnait sur un couloir non éclairé qui tombait rapidement dans l’obscurité.

- « On est où ? Tristan c’est bien ça ? »

L’homme continua de l’ignorer pendant quelques secondes avant de lever la tête vers elle.

- « Dans un hôpital, je termine ça. » Dit-il en pointant la tablette « Et on s’arrache pour aller à Lutèce. »

Arcadie avait pu comprendre lorsque les trois personnes qui l’avaient ramassé dans l’aérodyne que Lutèce était le nom d’une sorte de ville ou d’un rassemblement ou tout les bannis de Nouvelle-Paris c’était réuni. Si elle réussissait à se comporter sans éveiller de soupçons, elle pourrait sûrement trouver des informations sur son frère. Plus elle resterait longtemps, plus ce serait facile de faire comme si elle avait toujours été la, sa peau ne recevant plus assez de lumière finirait par prendre une teinte grisâtre comme tous les autres Lutéciens. Elle pouvait d’ailleurs voir que celle de Tristan l’était beaucoup, sa peau était presque grise, ce qui changeait fortement de la couleur blanche de son t-shirt.

- « Bon, Arcadie, on y va. Écoute-moi bien, je n’ai pas choisi de te surveiller donc tu vas me suivre sans faire d’histoire. Si on voit une orbe pas touche, si tu vois des panneaux qui indique les archives tu continues à me suivre quand même, si tu te perds c’est pas mon problème, on est clair ? »

- « Pardon, je n’ai pas demandé à ce que tu me surveilles à ce que je sache ! »

- « Ne commence pas. »

Arcadie ouvrit les yeux, étonnés de la façon dont il lui parlait. Ne pas commencer ? Elle n’était pas une gamine de cinq ans ! Pourtant, malgré son incompréhension et un léger énervement qui montait en elle, elle se contenta de hocher la tête. Pouvoir gagner Lutèce l’intéressait énormément. Elle se leva donc du lit, ses jambes tremblèrent pendant quelques instants avant d’arrêter sous l’observation fixe des yeux noirs de Tristan. Il ne dit rien lorsqu’elle faillit tomber alors qu’elle fit quelques pas pour commencer à marcher après lui. Mais à son étonnement, il ralentit pour qu’elle puisse continuer à le suivre aisément. Le produit qu’on avait dû lui injecter n’était pas totalement parti.

- « Il y a d’autres personnes ici ? » demanda-t-elle en regardant la noirceur des couloirs dans lesquels elle et Tristan avançaient.

- « Oui, mais plus haut, on peut pas laisser les malades dans la ville, considère l’étage où tu étais comme une quarantaine. »

L’électricité semblait ici aussi être une ressource essentielle et pas assez abondante pour pouvoir la gâcher. Dans les passages qu’elle empruntait avec Tristan, il faisait totalement sombre. Pourtant des personnes de Nouvelle-Paris descendaient toujours dans les lutèces. On pouvait y trouver des orbes bleus, un peu luminescents qui produisaient des quantités importantes d’énergie. Un orbe pouvait alimenter une famille entière pendant presque un an. Les officiels avaient des bateaux et des machines spéciales pour en récupérer et ravitailler les couches 4 jusqu’à la couche 1, celle du palais royal, ainsi que les usines et les transports. Les habitants de la couche 5 eux étaient obligés d’en acheter au marché noir ou d’aller en chercher eux-mêmes dans les lutèces.

Arcadie suivait Tristan de son mieux. Celui-ci, plutôt grand, paraissait ne pas vouloir attendre la jeune femme, bien plus petite. Elle devait souvent trottiner pour le rejoindre et les couloirs sombres devenait de plus en plus noirs gênaient sa progression. Pourtant Tristan ne semblait pas troublé par cette absence de lumière et avançait sans se retourner pour savoir si la brune parvenait bien à le suivre. Au bout d’un moment celle-ci commença à ne plus pouvoir le voir et était obligée de se limiter au son de ses pas pour comprendre où aller, jusqu’à ce qu’une douleur la frappe à la tête et qu’un bruit dérange le silence.

- « Ah ! Merde », cria-t-elle

Le garçon se retourna instantanément vers elle pour la rejoindre rapidement et vérifier que rien de grave ne venait de passer. Arcadie nee pu apercevoir le sourire moqueur qu’il afficha lorsqu’il se rendit compte qu’elle s’était juste cogné.

- « Pourquoi t’as pas demandé à récupérer ton casque si t’arrives pas à voir dans le noir »

Il lui tendit son casque qu’elle prit avant de l’enfiler en silence, ne sachant pas quoi répondre. Il était difficile pour elle de comprendre pourquoi Tristan agissait comme il le faisait, peut être avait-il été jeté dans les sous terrains, car trop insupportable après tout.. Le pulseur sur les yeux, elles se rendirent compte qu’ils n’étaient plus dans un couloir d’hôpital, les murs et le plafond étaient faits de pierre et le sol avait l’air d’être de la terre tassée. Si elle avait remarqué le changement, elle ne s’attendait pas à se retrouver dans un endroit aussi particulier.

- « On est ou la ? »

- « En dessous des ruines, mais juste au-dessus y a que de la mélasse, ici les tunnels sont étanches, je crois qu’avant les habitants du haut balançait les morts ici. »

- « Rassurant »

Pas vraiment, malgré la vision récupérée, ne se sentait plus aussi à l’aise que tout à l’heure. Elle n’était pourtant pas superstitieuse, mais le fait de savoir qu’ici reposaient des corps de personnes mortes il y a plus de mille ans n’apaisait absolument pas son angoisse montante et son silencieux et sarcastique compagnon de route n’arrangeait pas du tout le problème. Elle avait très hâte d’arriver à sa destination, Lutèce. La jeune femme ignorait ou se trouvait exactement le rassemblement. La Nouvelle-Paris n’était pas uniquement construite par-dessus Paris, mais au-dessus de toute la petite couronne et même des morceaux de la grande. Certaines rumeurs parlaient d’un endroit terrifiant ou des machines en ferrailles immenses accompagnées de couleur qui autrefois devaient être vives faisaient de leur mieux pour ne pas s’effondrer. Les théories sur cet endroit étaient séparées en deux grands domaines : il était possible que ce soit une zone étrange de tonture de l’armée ou alors un parc où l’on emmenait les gens pour s’amuser. Si on demandait à Arcadie, au vu des échos sur le lieu, elle aurait bien entendu parié sur la torture.

En parlant de torture, le calme commençait vraiment à peser sur sa santé mentale, cela faisait presque une demi-heure qu’ils marchaient l’un derrière l’autre en silence. Certes, elle était restée sans voir ni parler à qui que ce soit pendant trois jours. Dans une angoisse de mort permanente par ailleurs. Mais justement, elle aurait aimé pouvoir communiquer un peu avec un humain maintenant qu’elle en avait trouvé. Elle aurait préféré qu’on laisse avec Sacha ou la jeune femme pilote plutôt que Tristan. Arcadie s’apprêtait à poser une nouvelle question lorsqu’un message s’afficha sur son casque. Alerte, intervalle sonore défini, détecté à 64 mètres. Elle voulut prévenir Tristan, mais avant même qu’elle ait eu le temps d’ouvrir la bouche, il plaqua sa main contre celle-ci. Il s’était retourné tellement rapidement qu’elle se demanda quelque instant si il pouvoir voir dans le noir. Coincé dans un tunnel avec un goulin et une personne qu’elle connaissait à peine, Arcadie commença à paniqué. Sans lui laisser le temps de penser, Tristan la colla contre lui dans un renfoncement et lui chuchota à l’oreille.

- « Détend toi, tout va bien »

Tout va bien ? Tout n’allait vraiment pas bien, elle avait quitté la ville d’en haut pour un but totalement inconscient et elle allait mourir ici avec un inconnu insupportable. Alerte, intervalle sonore défini, détecté à 32 mètres. Le goulin se rapprochait, Arcadie faisait de son mieux pour apaiser son cœur et sa respiration. Alerte, intervalle sonore défini détecté à 5 mètres. Elle pouvait percevoir le bruit de ses pas maintenant, étonnamment elle n'entendait pas le cœur de Tristan, il devait être si calme pour que les battements soient silencieux alors que sa tête était posée sur son torse. Un clic métallique frappa la terre, mais la façon d’agir de Tristan la rassurait. Le jeune homme était détendu et maintenait fermement Arcadie, comme pour lui dire que si elle restait dans ses bras, rien ne pourrait lui arriver.

Alerte, intervalle sonore défini, détecté à 15 mètres. Le goulin s'éloignait et la tension commença à redescendre. Tristan relâcha sa prise sur la jeune femme et celle-ci s’écarta silencieusement. Il lui posa une main sur l’épaule, pour attendre que le goulin parte suffisamment loin avant de repartir.

- « Comment tu l’as remarqué d’aussi loin Tristan ? »

- « L’habitude, j’ai l’habitude de sortir dans les lutèces. »

Si depuis tout à l’heure ses réponses à demi mot l’agaçaient, la façon dont il venait de parler ne donnait pas envie à la jeune femme de pousser. Il ne voulait pas adresser le sujet et il y avait clairement une raison.

- « Merci, au fait. »

- « C’est rien. On devrait bientôt arriver, la puce que Sacha t’a posée devrait marcher pour te faire renter, mais si ça fonctionne pas reste pas loin de la porte, j’irais la chercher »

Sacha devait donc être la femme âgée et sympathique du groupe qui lui avait sauvé la vie. Arcadie ressentait un peu d’appréhension à l’approche de l’endroit, on allait voir qu’elle n’était pas d’ici et elle pouvait seulement espérer que la présence de Tristan suffise à tenir les autres à l’écart, de ce qu’elle avait entendu parler, tous les individus présents dans les lutèces étaient des criminels ayant commis des atrocités, en dehors des personnes jetées de façon injuste.

- »Au fait Arcadie, les archives nationales sont vers le centre des lutèces, ce sont les anciennes archives de Paris dans le nord, mais t’y trouveras rien. »

- « Pourquoi tu me dis ça ? »

- « Je sais pas ce que tu cherches exactement, mais les gens comme toi généralement ils ont trois buts, sois ils veulent des orbes ou alors ils veulent savoir des choses sur quelqu’un ou sur le passé ou alors c’est des menteurs qui se sont enfuis, mais t’as pas l’air d’être une fuyarde. »

Le jeune homme agissait vraiment étrangement du point de vue d’Arcadie, parfois presque méchant, parfois à deux doigts d’être plutôt sympathique, elle se demandait s'il n’en savait pas plus que ce qu’il en laissait croire. En tout cas, le chemin de pierre et de terre des catacombes c’était terminé. En remontant une petite pente, ils étaient sortis dans les rues, mais ici il n’y avait plus de mélasse au sol, une bâtisse gigantesque s’étendait devant les deux marcheurs.

- « Bienvenue au Louvre, l’entrée de Lutèce. »

- « L’entrée ? J’ai jamais vu un bâtiment aussi grand. »

Même si en théorie la tour de fer qu’était Nouvelle-Paris était bien plus grande et le château du roi aurait fait passer le Louvre pour un abri de jardin. Mais Arcadie, n’avait jamais vu la tour de l’extérieur ni le palais et n’avait donc aucun point de comparaison.

- « Oui, on habite dans les sous-sols, le bâtiment c’est pour les gens de passages ou les surveillants, à cause de l’armée on est obligé de rendre l’entrée difficile, enfin bon, tu vas voir. »

À peine arrivé devant la grande entrée que les portent s’ouvrirent, Arcadie aperçu deux personnes faire un geste de la tête en direction de Tristan, comme pour lui souhaiter un bon retour à la maison.

Le hall d’entrée était légèrement illuminé de quelques lampes alimentées par une orbe centrale et laissait deviner un endroit grandiose qui autrefois devait être absolument magnifique, mais était désormais bien poussiéreux. De nombreuses dalles de marbres étaient fissurées de partout. Tristan accéléra le pas et fit signe à Arcadie de le suivre comme s’il ne voulait pas qu’elle reste dans l’entrée trop longtemps. Il l’a fit passé pas un escalier descendant, un autre qui montait et plusieurs couloirs avant d’arriver devant une salle vide. Pourquoi l’avait-il emmené dans un cul-de-sac, se demande-t-elle. La réponse à la question lui fut vite donnée quand Tristan appuya sur une des dalles en marbre qui s’enfonça dans le sol pour faire place à un escalier en colimaçon descendant dans des abysses sombres.

Arcadie descendit derrière Tristan jusqu’à voir de nouveau de la lumière, dans la salle ou les deux arrivèrent se trouvait des centaines de statues blanches représentant diverses figures humanoïdes souvent en grande partie nue. La jeune femme baissa légèrement les yeux un peu gênés par la vue, la nudité n’étant pas acceptée dans la ville haute. La voyant être gênée, la bouche de Tristan s’étira en coin avant de s’ouvrir pour prendre la parole.

- »Ce sont les statuts qui restaient dans l’endroit quand les premiers Lutéciens ont emménagé dans les sous-sols. Elles représentent des dieux d’il y a très longtemps. »

- « Dieu ? Demanda Arcadie un peu perplexe, le concept étant été banni dans Nouvelle-Paris depuis bien longtemps. »

- « Hmm, je suis pas la meilleure personne pour t’expliquer ça. »

L’ambiance dans la salle était d’une certaine façon solennelle et elle ne parvenait pas à parler plus fort qu’un chuchotement. Une mélancolie s’installa en elle lorsqu’elle commença à se rendre compte de ce qu’elle avait fait. Elle était descendue dans les lutèces seule avec un but fou et il n’y avait plus de retour en arrière désormais. Ses amis, ses amours, tout le monde ne devaient devenir qu’un vague souvenir à ses yeux pour accomplir ce qu’elle voulait faire. La vengeance était un chemin solitaire et elle se demandait si ses épaules étaient prêtes à supporter ce fardeau qu’elle avait voulu prendre.

Peut-être était-ce une tache bien trop ambitieuse pour une jeune femme ayant à peine atteint le quart de siècle. Elle avait failli mourir dès le troisième jour de sa quête. Sans des inconnus pour lui porter secours, elle serait désormais disparue dans la mélasse puante des sous-terrains.

- « On va bientôt pouvoir passer. »

La voix de Tristan coupa les pensées de la jeune femme, l’angoisse d’entrevoir Lutèce remonta dans son estomac pour se loger dans sa gorge. Elle avait entendu les rumeurs, repèrent de meurtrier et violeur. Un endroit ou seuls les Hommes les plus malveillants parvenait à survire.

Pourtant, lorsqu’une porte qu’elle n’avait pas remarquée s’ouvrir dans le fond de la salle, ces doutes se dissipèrent un peu. C’était une jeune femme avec un enfant dans les bras qui venaient de leur ouvrir le passage. Arcadie fronça les sourcils, elle avait bien vu des hommes et des femmes se faire jeter oui, mais elle n’avait jamais imaginé que des enfants puisses exister dans les sous terrains. Elle avait toujours imaginé les gens des lutèces comme luttant pour leur survie jour et nuit, des hommes et femmes qui se détestaient entre eux et se seraient tués pour la moindre trace d’eau fraîche ou de nourriture. Jamais personne ne lui avait parlé des lutéciens comme des humains comme des autres, mais Tristan, Sacha, la jeune fille et l’homme de l’aérodyne avait tous paru être parfaitement normal.

Peut-être que l’injustice des monarques était bien pire que ce qu’elle avait pu croire, des années de propagandes royales ne s’effaçaient pas en un jour bien entendu, mais savoir que d’autre avait été bien plus durement traiter par les gens du haut de la tour qu’elle la rendait furieuse. C’est avec cette nouvelle haine la consumant au fond de son cœur qu’elle s’avança pour rentrer dans Lutèce.

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