De Zénith en Nadir,

De reg en erg,

Il a cheminé,

À l'horizon,

Poussière et silice,

Mirage et malice,

Sorcière et génie ;

Voici les maléfices.

Au loin ? : Une oasis !

Réalité ou vaine espérance ?

Péniblement, il s'avance ;

Silhouette étique,

Visage maigre,

Yeux enfoncés dans leurs orbites.

Le sang ?

Séché sur veines parcheminées.

L'écrasement du soleil et du ciel s'amenuisse,

Puis monte Lune d'argent,

Il entend une musique aérienne…

À croire ce qu'il voit, il peine.

Végétation exubérante,

Cascade jaillissante,

Et, surtout elle qui danse !

Reins cambrés et creusés, et virevoltent boucles d'ébène.

Hanches chaloupantes, étoffe fluide et translucide qui valse aussi.

Les arabesques de ses bras agitent des joncs de runes gravés.

L'harmonieuse gironde offre sa sensualité…

Lui vacille, s'hypnotise.

Est-ce crédible ?

Est-ce sortilège ?

Son regard reste accroché, alors que le rythme s'endiable.

Le pèlerin affamé, assoiffé ne peut pas résister !

Incongru désir le prend,

Ces ondoiements, il suit,

Jusqu'à l'eau limpide, nacrée.

Le voilà immergé…

Ensuite sollicité.

Il se laisse emporter,

Par les vagues velours,

D'une chaude nuit d'amour.

Puis sombre vers l'ombre,

Enveloppé de néant…

De Nadir au Zénith,

L'embrasement du ciel,

Étincelle silice,

Qui ensevelisse,

Le pélerin en sacrifice.