27. Réveil de feu

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Alexei

J’envoie un nouveau SMS à Alexandre et à Dimitri avant d’aller me coucher. Je crois que je suis toujours un peu sous l’effet de l’alcool car je me sens moins stressé que je ne l’étais avant la discussion avec Clémentine. Ou alors, ce sont les petits gestes d’attention qu’elle a portés sur moi toute la journée ? Des petits riens, mais qui m’ont fait ressentir beaucoup. Elle est venue plusieurs fois et un regard, un sourire, jamais un reproche, j’ai eu l’impression que, pour elle aussi, l’alcool avait enlevé certaines barrières qu’elle s’était fixées.

Une fois au lit, j’essaie de trouver le sommeil, mais mes pensées ne me laissent pas la tranquillité nécessaire. D’abord, elles sont tournées vers Lisa. S’il lui est arrivé quelque chose, comment pourrais-je me le pardonner ? Clémentine a essayé à plusieurs reprises de me réconforter, de me rassurer en me disant que les nouvelles allaient finir par arriver et qu’elles seraient bonnes. Elle m’a aussi dit de ne pas hésiter à venir la prévenir si j’avais des informations, quelle que soit l’heure. Penser à elle oriente mes pensées vers d’autres horizons.

Je tends l’oreille pour voir si elle est enfin rentrée chez elle. Souvent, le soir, elle profite d’être seule en cuisine pour finaliser tout ce qui a trait à la gestion de l’établissement. Elle fait preuve d’un courage sans faille. Je l’admire et je m’en veux pour ce que j’ai fait à mon arrivée. Depuis, je me suis calmé et j’ai changé, mais j’ai quand même cherché à lui nuire, je ne peux le nier. Je l’entends qui entre dans la salle de bain.

Je l’imagine en train de se déshabiller, en train de révéler son corps magnifique à son miroir dont je suis jaloux à cet instant. J’ai envie d’elle. Tout mon corps se tend à cette pensée. J’entends le bruit de la porte de la douche, puis celui de l’eau couler. Je l’imagine en train de passer ses mains le long de son corps, j’ai envie d’aller la retrouver, mais je me dis que je ne suis pas prêt à ça. J’aurais trop peur encore de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout, de trop la respecter et de me retrouver à la laisser de nouveau en plan en plein milieu de l’action. Quel con je suis, quand même !

Enfin, la torture s’arrête en même temps que le bruit de l’eau. Je l’entends chantonner doucement pendant qu’elle se sèche puis elle quitte la salle de bain pour aller se coucher sûrement. Ne trouvant pas le sommeil, je me lève et décide d’aller me rafraîchir un peu. J’entre dans la pièce qu’elle vient de quitter et apprécie l’odeur laissée par ma voisine. Un mélange de vanille, de fruits et une belle vapeur qui crée dans cette pièce l’impression qu’elle va apparaître comme par magie, comme la fée des contes russes de mon enfance. Un peu chamboulé par tout ce désir que je ressens, j’ouvre la porte de la douche et l’imagine à cet endroit qu’elle vient de quitter. La porte derrière moi s’ouvre alors et je me retourne, un air coupable sur la tête, surpris dans mes rêveries pas très sages. Et en plus, je suis nu et mon premier réflexe est de porter mes mains devant mon érection.

— Qu’est-ce que tu fous ? rit-elle. Et pourquoi tu te caches ? Je crois avoir déjà eu plus d’un aperçu de ce qui se cache sous ces mains !

— Euh… Rien… Désolé, dis-je en écartant mes mains, révélant ainsi mon érection à ses yeux gourmands.

Elle porte une petite nuisette noire que je ne lui connaissais pas. Toute en transparence. Son joli vêtement s’arrête juste en haut de ses cuisses qui me font tant fantasmer. Et le décolleté sur ses seins est vertigineux. J’en reste sans voix devant ce spectacle si sensuel qu’elle m’offre alors que mes hormones étaient déjà en folie rien qu’en l’imaginant.

— Tu passes ta vie à bander, c’est fou ! se moque-t-elle en gagnant le lavabo pour se brosser les dents.

— Je passe ma vie près de toi, ne puis-je m’empêcher de répliquer en admirant ses fesses qui apparaissent quand elle se penche.

— Je devrais peut-être te crever les yeux alors, si tu bandes comme ça devant les clients, tu risques de renverser des trucs sur les tables.

Je me retiens de lui répondre que c’est elle que j’aimerais renverser sur la table. Je suis un peu mal à l’aise, ne sachant si je dois rester là à continuer à la mater ou si je dois la laisser, pour aller soulager mes envies d’elle de mon côté.

— Comment tu vas ? me demande-t-elle, la bouche pleine de dentifrice en me regardant à travers le miroir.

— Je ne sais pas vraiment, honnêtement. Là, tout de suite, très bien, j’avoue que la vue est exceptionnelle. Mais je suis toujours plein de doutes, me confié-je sans réfléchir mais en faisant un pas de plus vers elle, me rapprochant ainsi dangereusement dans ce petit espace confiné.

— La vue ? dit-elle en regardant par la petite fenêtre. Vue sur le parking, tu parles d’exception !

— Non, je parlais de cette vue-là, dis-je en osant venir poser ma main sur sa fesse pour l’effleurer de mes doigts.

— Alex… Ne joue pas à ça s’il te plaît…

— Ce n’est pas un jeu, Clem.

Je déteste ça, mais ma voix tremble un peu car je suis pris par un désir insensé. Je parviens cependant à retirer ma main et reste un peu derrière elle à la contempler alors qu’elle termine de se brosser les dents.

— Effectivement, ce n’est pas un jeu, soupire-t-elle en se tournant vers moi avant d’aller récupérer une serviette pour s’essuyer la bouche. Mais on a des choses à perdre, quand même. Un pari, alors ? Je n’ai pas envie de parier… Ça finit toujours mal, ces trucs.

— Tu as raison, Clem. Je ne vais pas insister, mais tu es ravissante. N’en doute jamais.

Je passe mon doigt le long de son si joli visage et sors sans lui laisser le temps de répondre. Je me retrouve dans mon appartement comme si je venais de vivre un moment hors du temps, un rêve éveillé. Je regarde mon téléphone, mais toujours pas de nouvelles. Je soupire et vais me coucher, espérant m’endormir sans trop de pensées coquines ou inquiètes.

Lorsque la sonnerie WhatsApp de mon téléphone retentit, j’ai l’impression que je viens de fermer les yeux. J’essaie de revenir dans la réalité et vois qu’il est déjà presque quatre heures du matin. C’est le début de la journée en Russie. Encore à moitié endormi, je parviens tant bien que mal à glisser vers le haut pour répondre à l’appel de ce numéro inconnu.

— Alex ? J’ai réussi.

— Hein ? Alexandre? Tu as quoi ?

— Ta fille est en sécurité, avec moi. J’ai réussi.

Je suis tout de suite plus éveillé. Je n'arrive pas à croire ce que j'entends.

— C'est vrai ? Il s'est passé quoi ? Tu as fait comment ? Je peux lui parler ?

Je crie presque dans le combiné tellement je suis content de ce qu'il vient de m'annoncer. Il m'explique que Dimitri a été tué par des ennemis à lui. Apprenant la nouvelle, Alexandre s'est rendu sur place et a mené son enquête. Il a ainsi trouvé l'adresse de la mère de Dimitri chez qui il s'est présenté. Et c'est là qu'il a retrouvé Lisa, saine et sauve.

— Elle est chez moi, ne t'inquiète pas. Elle vient tout juste de s'endormir car on vient de rentrer. Mais on te rappelle dans la journée ! Promis !

— Merci camarade, tu es vraiment formidable. Je ne sais pas comment je pourrai te remercier.

— Je te rappelle que c'est grâce à toi que je suis encore vivant. Je te dois bien ça.

Je raccroche, les larmes aux yeux. Ce connard de Dimitri est mort et ma fille n'est plus en danger. C'est la fin du cauchemar pour moi. Un poids a été enlevé et j'ai l'impression de pouvoir commencer une nouvelle vie. Il va falloir que je réussisse à la faire venir maintenant…

J’en suis là dans mes réflexions quand j’entends frapper à la porte qui donne sur la salle de bain, et l’entends grincer.

— Alex ?

— Oh Clem, que fais-tu là ?

J'essuie mes larmes et me lève alors qu'elle se permet de me retrouver dans mon salon. Le regard qu'elle porte à mon entrejambe me rappelle que je suis toujours nu mais au moins, cette fois, je ne bande pas. Enfin, pas encore.

— J’ai entendu ton téléphone, et puis ta voix. Est-ce que… Est-ce que tu as des nouvelles ? Tout va bien ?

— Oui ! Elle est sauvée ! Mon ami l'a libérée ! Je n'arrive pas à croire que ce cauchemar soit terminé.

— Vraiment ? Je… C’est génial ! Tu dois être tellement soulagé ! Elle va bien ?

— Soulagé ? Le mot est faible ! Je suis à nouveau libre !

Je la saisis dans mes bras, la soulève et la fais tournoyer autour de moi, pris par l'euphorie dans laquelle je suis. Je la repose sur le sol mais garde mes mains sur ses hanches sans vraiment me questionner sur ce que je fais. J'ai juste envie de partager ce bonheur avec elle.

— Tu vas la faire venir en France ? Est-ce que tu as pu lui parler ? Comment elle va ? Elle doit être tellement contente ! Elle est vraiment en sécurité ? Et ton ami, tu es sûr de pouvoir lui faire confiance ? Plus aucun risque pour elle ? débite-t-elle à toute allure, les yeux encore ensommeillés.

Je souris à toutes ces questions, prends son menton entre mes doigts et ne résiste pas à la tentation de déposer un petit baiser sur ses lèvres.

— Que de questions ! Tout ce que je sais, c'est qu'elle est en sécurité. Et oui, je vais essayer de la faire venir chez moi. Enfin, ici, si ça ne te dérange pas.

— Si ça me dérange ? Tu es fou ou quoi ? Je ne suis pas un tyran ! C'est normal que tu veuilles retrouver ta fille !

— Vraiment ? Je peux la faire venir ici ? Je n'ai pas vraiment d'autre adresse.

Je n'arrive pas à croire à ce qui est en train de m'arriver.

— Mais oui, quelle question ! T'as d'autres interrogations à la con comme ça ? rit Clem.

— Euh, non. Désolé. J'ai juste du mal à réaliser.

Je m'éloigne un peu d'elle. J'ai besoin de réfléchir un peu et sa quasi nudité ne m'aide pas à me concentrer. Je me rapproche de la vitre et appuie mon front dessus pour me rafraîchir un peu. Mon regard se perd dans l'océan alors que quelques lueurs commencent seulement à apparaître. Je suis touché par l'émotion ressentie par ma voisine. Énormément même. Si je ne fais pas gaffe, je risque de me laisser submerger par tous ces sentiments qui se bousculent en moi.

Je sens la présence de Clémentine dans mon dos. Elle pose une de ses mains sur mon épaule et je la regarde comme si je la voyais pour la première fois.

— Je suis vraiment content de partager ce moment avec toi, Clem. Mais si tu restes là, je ne peux pas te garantir que je ne vais pas te sauter dessus. Je sais que je devrais penser à ma fille mais là, tu es si belle que je ne pense qu'à toi.

— Me sauter dessus ? Vraiment ? Qui te dit que je n’attends pas que ça ?

— Tu… Clem, ne me tente pas. Parce que je te jure que rien ne m'arrêtera cette fois, si je commence.

— Si c’est une promesse, ça me va… Mais je m’en vais, si tu préfères.

Je ne réponds pas et l'attire contre moi. Je sens son corps se lover contre le mien alors qu'elle passe ses bras autour de mon cou. Je l'embrasse en posant mes mains sur ses fesses nues. Clémentine s'agrippe à moi et passe ses jambes autour de ma taille.

Je la colle contre la vitre et lui dévore le cou alors qu'elle remonte frénétiquement sa nuisette pour la jeter à nos pieds. La sentir nue contre moi, entendre sa respiration haletée, percevoir toute son excitation, cela suffit à me faire perdre toute raison. Je fais glisser ma queue le long de ses lèvres, m'amuse quelques instants à lui masser son clitoris avec le bout de mon gland, mais je ne peux résister plus à mon envie d'elle. D'un geste ample, je viens m'empaler au fond d'elle en la plaquant contre la fenêtre.

Le gémissement de satisfaction qu'elle pousse accompagne le mouvement de son corps alors que je sens ses ongles s’enfoncer dans mon dos. Elle se cambre contre moi, offrant ainsi à ma bouche gourmande ses tétons tout durs. J'adore sentir sous ma langue ses seins imposants et sensuels. Jamais je n'ai été autant excité par une poitrine plantureuse comme la sienne !

Je commence à aller et venir au plus profond d'elle alors que ma barbe lui chatouille le cou. J'ai l'impression qu'elle vit les choses aussi intensément que moi car tout son corps se met à trembler et je ressens son orgasme sur ma queue. C'est trop bon pour moi. Je ferme les yeux et laisse la jouissance me terrasser. J'explose au fond d'elle dans un râle puissant. Je me répands dans son être alors qu'elle m'embrasse furieusement. J'ai trouvé mon paradis et cette femme en est clairement la déesse.

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