57. Nouvelle chance au restaurant

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Alexei

Lorsque j’ouvre les yeux, je vois tout de suite que je ne suis pas dans mon lit et que je ne suis pas seul. Ma fille a sa tête sur mon ventre alors que Clem a passé un bras sur mon torse et sa tête est nichée contre mon cou. Je ne peux m’empêcher de sourire car je suis heureux. Les souvenirs de la veille me reviennent en tête. Faire l’amour à Clem, c’est tellement fort, tellement intense. Je n’ai qu’une envie, recommencer. Mais il va me falloir patienter et attendre que Lisa soit partie à l’école.

Son arrivée hier nous a interrompus en pleine action. J’étais prêt à la renvoyer dans sa chambre pour que je puisse continuer à redécouvrir le corps de la magnifique femme qui est dans mon lit, mais la détresse que j’ai lue dans ses yeux m’a fait changer d’avis. Il va vraiment falloir que je lui prenne un rendez-vous avec un psychologue, je ne peux pas la laisser vivre avec ses traumatismes. Je ne sais pas si elle va accepter, mais je vais recontacter la dame qui m’avait aidée à mon arrivée en France. Entre le déracinement et les violences rencontrées, c’est nécessaire de parler. Et vu les progrès qu’elle fait en Français, elle pourra désormais s’exprimer et confier ses angoisses afin de guérir, comme je l’ai fait.

— Bonjour les filles ! Il est l’heure de se lever ! Tu as ton cours de musique ce matin, et après tu vas chez ta copine pour préparer ton exposé !

Ma fille se réveille tout de suite à mes mots alors que je vois Clem bougonner et se retourner dans son lit, s’enfouissant sous sa couette. J’embrasse Lisa qui se lève tout de suite. Elle adore prendre une douche chaude au réveil et elle se précipite vers la salle de bain pour rester dans ses habitudes quotidiennes. Elle a l’air d’avoir oublié les événements de la nuit et d’être prête à affronter sa journée, ce qui me réjouit.

Clem, elle, n’a pas l’air d’avoir la même énergie. Je viens me lover dans son dos et mon corps réagit tout de suite à la proximité de sa peau toute chaude. Je passe une main sous son tee-shirt et me saisis de son sein rond et généreux en collant mon érection matinale contre ses fesses rebondies. Je lui dépose de petits bisous dans le cou, lui mordille l’oreille pour la réveiller. La coquine ondule du corps alors qu’elle gémit déjà doucement sous mes caresses. Je sais que nous n’avons pas beaucoup de temps, mais j’ai déjà envie d’elle, envie partagée si j’en crois sa main qui est venue se saisir de ma queue bandée dans son dos.

— Bonjour belle endormie. Bien dormi ? dis-je en lui retirant sa petite culotte.

— Bonjour à toi, Monsieur l’impatient du matin. Ta fille donne des coups de pieds, la nuit, mais sinon bien dormi oui, rit-elle en se laissant faire.

— Lisa est partie se laver, on a quinze minutes pour reprendre là où on s’est arrêté hier. J’ai envie de toi, Clem, rétorqué-je en me débarrassant de mon boxer.

— Quinze minutes ? J’espère que ça te suffit pour me faire jouir, beau blond, parce que je refuse de commencer ma journée frustrée !

— Mission acceptée, jolie sirène, chuchoté-je en me repositionnant entre ses fesses alors que ma main s’est posée sur son mont de Vénus.

Je lui caresse son petit bouton et elle se masse les seins. Mon sexe glisse entre ses lèvres, mais ne la pénètre pas, malgré les ondulations de son corps. On n’a pas le temps de s’amuser alors je prends les choses en main et saisis ma queue entre mes mains pour enfin pénétrer cet antre magique si serré, si humide, qui me démontre toute l’excitation ressentie par ma jolie voisine. Quand nos corps s’unissent ainsi, nous poussons tous les deux un gémissement de plaisir et de contentement. Je lui soulève la jambe et je bouge mon bassin afin de la pénétrer avec vigueur. Elle m’excite tellement, j’ai envie d’elle, envie de passer le reste de ma vie à l’aimer ainsi.

— Oh Clem… C’est si bon de se réveiller ensemble !

Clem se contente de râler un peu et pousse un gémissement plus prononcé alors que je m’enfonce un peu plus virilement au fond d’elle. Elle ondule plus vite et ferme les yeux sous le plaisir que je lui procure. La vision qu’elle m’offre est divine, magique. Je vois mon sexe disparaitre entre ses fesses que je trouve si excitantes. Elle se cambre sous mes assauts et s’offre totalement à moi alors que ses doigts s’agitent furieusement sur son clitoris. Je me saisis de sa gorge et viens prendre possession de sa bouche alors qu’un orgasme puissant nous emporte tous les deux dans des râles que nous essayons d’étouffer pour ne pas nous faire griller par Lisa. Je sens mon sperme se répandre à nouveau en elle alors qu’elle se contracte sur mon sexe, le corps tout tremblant dans mes bras. Quelle plénitude ! Quel bonheur !

Nous restons ainsi, lovés l’un contre l’autre, essayant de reprendre notre souffle. Je la caresse tendrement, mes mains profitent de la douceur de sa peau, de la volupté de ses courbes.

— Clem, je t’aime. Je ne veux plus jamais que nous soyons séparés.

Clémentine se retourne dans mes bras et vient m’embrasser tendrement, se pressant contre moi, avant de plonger ses jolis yeux dans les miens en glissant ses doigts dans ma barbe.

— Je t’aime, Papa-Thor.

— Je crois que j’ai rempli ma part du contrat, ris-je en regardant le réveil. Et il nous reste même deux minutes pour un gros câlin !

— Deux minutes, c’est un micro câlin ça, pas un gros !

— Chut, tais-toi. Profitons-en.

Je l’embrasse à nouveau et la serre contre moi alors qu’elle pousse un long soupir, appréciant visiblement cet instant autant que moi. Nous entendons Lisa sortir de la salle de bain, ce qui nous donne le signal pour enfin nous détacher l’un de l’autre et nous lever. Nous n’arrêtons pas de nous embrasser, nous câliner, provoquant à chaque fois des petites remarques amusées de ma fille.

— Oh les amoureux !

— Encore un bisou ?

— Moi aussi, je veux un câlin !

Une matinée comme ça, après la nuit déjà magique, cela donne une énergie folle, un plaisir immense, et me rend heureux comme jamais.

Après avoir déposé Lisa à l’école de musique, je rentre et retrouve Clem dans son petit bureau, en train d’écouter les messages et consulter les réservations sur Internet. Elle a l’air très excitée et très agitée.

— Tout va bien ? Il se passe quoi, là ? On dirait que tu es agitée comme une pile électrique !

— Alex, on est dans la merde pour les prochains services, mais c’est génial ! Tu n’imagines même pas le nombre de réservations. Regarde-moi ça ! s'extasie-t-elle en poussant vers moi l’agenda que nous utilisons pour y noter les appels.

— Mais c’est formidable, ça ! Appelle Pôle Emploi ! Il nous faut au moins un serveur supplémentaire ! On va galérer, mais on va y arriver. Et il va falloir augmenter nos stocks. C’est fou, hein ?

— C’est… Insensé ! Après toutes ces galères, c’est juste, je sais pas, soupire-t-elle, un petit baume au cœur… J’ai été obligée de refuser des réservations, tu te rends compte ?

Elle se jette dans mes bras et enlace mon cou pour m’embrasser passionnément. Dans son petit bureau, nous prenons ce temps à deux pour savourer la réussite retrouvée. Je ne sais pas comment nous allons affronter l’augmentation de la demande, mais nous allons le faire à deux, et ensemble, je suis convaincu que nous allons y arriver.

— Oh, au fait… Y a une réservation pour ce midi d’une personne qui te passe le bonjour, rit Clémentine. Tu pouvais pas lui parler du restau avant le reportage ?

— Euh... Tu sais que j’ai une cheffe bourreau de travail et qui ne me laisse pas le temps pour aucune vie sociale ? C’est qui cette personne ?

— Un certain Julien. Je leur ai proposé de venir en fin de service, comme ça tu pourras avoir une vie sociale sur ton temps de pause, Caliméro !

— Oh Julien ! Super ! C’est un gars bien ! Il tient la librairie un peu branchée dans sa ville. Et sa femme, Albane, est éduc au centre où j’ai habité quand je suis arrivé ici. Il va falloir leur faire un repas encore meilleur que pour les autres ! ris-je, tout content de les retrouver.

— On ne peut pas faire meilleur, Chef. Si tu peux faire mieux que ce que tu fais, la patronne risque de t’engueuler, fais attention !

— Tu as raison, jolie patronne. Au boulot, parce que ça va être chaud, le service, avec tout ce monde ! Escalope normande et boeuf Stroganov en prime pour satisfaire toutes les papilles, ça te va en plats du jour ?

— Oui oui, pas de souci. Tant que tu ne deviens pas aussi chiant que Linguini, je ne dis pas non à quelques plats qui n’ont rien à faire dans un restaurant Normand, rit-elle.

— Non, juste une petite touche de temps en temps pour surprendre nos clients habituels !

Dès l’arrivée de Sonia et Jérôme, le service se passe sans un moment de répit. Commandes sur commandes, plats après plats, les efforts que nous fournissons avec Clem sont intenses et sans interruption. Nous avons à peine le temps d’échanger quelques bisous lorsque nous nous croisons. Je profite d’un bref instant où mes plats chauffent pour l’enlacer et lui faire un petit câlin qu’elle partage avec joie, mais la réalité nous rattrape très vite et nous sommes obligés de retourner à nos obligations rapidement pour ne pas laisser brûler une pâte ou rater un plat. Vu l’affluence, on ne peut vraiment pas se le permettre. Quel plaisir d’avoir autant de succès, mais c’est clair que si ça continue comme ça, il va nous falloir avoir des renforts. Une fois les choses un peu calmées, je range mes ustensiles.

— Clem, je vais en salle voir si Julien et Albane sont là. Tu vas t’en sortir en cuisine sans moi ?

— Oui oui, vas-y, je gère, déserteur !

— Moi aussi je t’aime, Patronne !

Je sors en riant et découvre qu’il reste quelques tables avec des gens qui en terminent avec leur dessert. Je repère vite celle où se trouve la petite famille qui me rappelle les souvenirs de mon arrivée en France.

— Bonjour les amis ! Content de vous voir ici ! Bien mangé, j’espère ?

— C’était délicieux ! s’exclame Julien en se levant pour me faire une accolade. Content de te voir.

— Je ne savais pas que tu avais des compétences de chef, renchérit Albane en se levant à son tour pour me faire la bise. Tu nous avais caché ça, au centre !

— J’ai toujours mes petits secrets, oui. Et, pour tout vous dire, je crois que c’est la patronne qui me motive particulièrement.

— Oh toi, tu es amoureux, petit coquin ! Heureusement qu’on a vu le reportage à la télé pour découvrir ce que tu étais devenu !

— Je ne suis pas le seul à avoir des secrets ! On dirait que la famille s’est agrandie ! Comment s’appelle ce joli bébé ? Félicitations !

— Merci ! Nous te présentons Julia, qui dort comme un bébé, la veinarde, contrairement à ses parents, rit Albane en regardant sa fille avec tendresse.

— Oh c’est mignon comme nom, un mélange de vos deux prénoms ! Vous avez bien choisi ! Et vous les enfants, vous avez bien mangé ? Sophie, tu as encore grandi ! Et toi Gabin, tu es toujours aussi mignon !

— On a bien mangé, oui ! Mais ça vaut pas les crêpes d’Albane ! me répond Gabin, tout sourire.

— Qui cuisine mieux que moi ? intervient Clem qui vient de nous rejoindre, le sourire aux lèvres.

— Ah, voilà la patronne ! Chut ! Arrêtez les critiques, je ne veux pas perdre mon boulot ! Je vous présente Clémentine à qui appartient le restaurant et qui est, excuse-moi de le dire, Albane, la plus belle des femmes !

— Faut vraiment que tu arrêtes ça, Alex, rit Clem. Déjà parce que c’est faux, je n’arrive pas à la cheville de Monica Bellucci, Emma Watson ou même de la boulangère. Et puis, mince, j’ai l’impression d’être réduite à mon physique. Bon, d’un autre côté, beau blond ou Thor, c’est pas mieux… Bref, je m’égare ! Enchantée, Albane. Bonjour Julien, bonjour les enfants ! Oh là là, mais vous êtes tous les trois beaucoup trop mignons !

— Bravo à vous pour ce beau restaurant ! On y mange divinement ! Et même si Gabin préfère les crêpes de mon épouse, votre moelleux au chocolat était succulent ! Et avec la localisation, c’est l’excuse parfaite pour passer la journée à la mer ! Toutes nos félicitations !

Je souris, ravi de voir que Le Plaisir Normand plaît autant à mes amis qui nous quittent en promettant de revenir lors de leur prochain passage en ville. Au vu du succès du jour et des réservations qui continuent à arriver, je crois qu’ils ne seront pas les seuls dans les prochains temps à bénéficier d’un bon repas dans le restaurant. Albane a l’air encore plus heureuse que moi de ce succès. Elle est rayonnante même si elle est fatiguée. Je la serre dans mes bras en saluant Julien et sa petite famille qui se dirigent en famille vers la plage. En tous cas, c’était un vrai plaisir de les avoir revus.

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