Assise sur un frêle trône de romarin
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Assise sur un frêle trône de romarin,
La reine se souviendra-t-elle des tendres matins ?
Sait-elle qu'elle gouverne un royaume de rien,
La reine qui ferma les yeux vers de noirs lointains ?
Assise sur un frêle trône de romarin,
Elle règne, esseulée, sur un triste destin.
Une mèche sur ses yeux mi-clos caresse en vain
Un pâle visage abandonné au lointain.
Assise sur un frêle trône de romarin,
Belle reine, qu'en est-il des tendres matins ?
Belle reine, vers où mènent les noirs lointains ?
Assise sur un frêle trône de romarin,
Reine, ce rouge pétale glissant sur ton sein
Sera ta clé vers le plus tendre des lointains.
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