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Michel HOUDART

Michel HOUDART
PROLOGUE


L’éducation nationale m’a très vite sorti par les trous de nez. Incompatibilité d’humeur. Mes écoles primaires furent surtout buissonnières. Le cycle secondaire m’a surtout vu pédaler dans la semoule. En fin de compte, mes études littéraires se sont bornées à une boulimie de tout ce qui encombrait les rayons de bibliothèques pénitentiaires.

L’histoire qui suit s’inscrit dans un répertoire repris sous le titre « Les Mémoires d’outre-échafaud ». Un melting-pot pot d’anecdotes recueillies au cours de mes années de repos forcé, puis mixées pour respecter les anonymats et le droit à l'oubli.

L'histoire des Branques relate la mésaventure de quatre amis intégrés à la société qui voient leur vie voler en éclats suite à une bévue judiciaire comme il s'en passe si souvent lorsque certains membres de la basoche se laisse aller à surfer sur l'émotionnel, un scoop porté par un emballement de la presse. Dans leur malheur, ces quatre là vont certes connaître la prison, mais aussi tomber sous la protection d'une espèce de Robin des Bois, Mozart du braquage. Mais les voyous au grand cœur, totalement désintéressés existent-ils vraiment ?
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Michel HOUDART
OSTENDE Les gyrophares des voitures de pompiers rivalisaient avec ceux des ambulances et des véhicules de police dans l’illumination du voile gris de l’aurore à des kilomètres à la ronde. Leurs éclats faisaient se mouvoir les ombres sur le visage angoissé des personnes les plus proches, leur donnant des apparences de gargouilles tragiques. Maintenus à distance par le cordon de sécurité, la foule se frileuse formait un cordon continu le long des murs, des fossés et des trottoirs, en dépit de l’heure matinale. Des larmes d’horreur ruisselaient sans honte, sans retenue sur les traits tirés d’une majorité de personnes. De proches voisins n’étaient couverts que d’un manteau tiré à la hâte sur leurs vêtements de nuit, pieds nus dans leurs charentaises. Hébétés, ils paraissaient insensibles à la morsure du froid. Au cœur des ruines charbonneuses, d’où des fumerolles balançaient toujours, le pas des soldats du feu soulevait de temps à autre une gerbe d’étincelles. Ils repassaient inlassablement aux mêmes endroits, triturant le sol carbonisé de leur perche d’acier, pour s’assurer de n’avoir pas oublié un corps fusionné par la chaleur avec quelques débris calcinés. L’important cordon de gend
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