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Elthen

Toulouse, France.

Ne vous attendez pas à grand chose. Ah, si, des nouvelles et de la fantasy épique. Mais à part ça, ne vous attendez pas à grand chose...

6
œuvres
1
défis réussis
40
"J'aime" reçus

Œuvres

Elthen
Le Roi Ardalien est tué, et dans le même temps on attente à la vie du Duc Sigma et de son conseiller. Les vents de la guerre grondent - seraient-ils éventés par un sombre complot? Seuls quelques hommes de la garde rapprochée de Sigma, un jeune rescapé d'une guerre frontalière et Partagetombe, l'inquisiteur du nord, parviendront par chance à déjouer le destin, et petit à petit détricoter le fil qui les conduit droit à une guerre dévastatrice, dangereuse, et peut-être injustifiée.

Du Vent Dans Les Os, c'est une histoire fantastique et politique qui cherche a explorer l'Histoire (avec un grand H) comme une série de décisions immédiates, de coïncidences fâcheuses et salvatrices, de bonnes personnes au bon endroit et de choix aveugles mais dévastateurs. Un complot, au royaume d'Ardalie? La mort d'un roi? Vraiment?

C'est un maelstrom de décisions menant droit a la guerre - et le tragique inhérent de la tentative d’interférer en travers d'une Histoire cruelle et complexe.
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Défi
Elthen

NdA: pour relever ce défi, je me suis donné comme objectif de rendre ce texte obtus et impinable
Bon courage.

Le dentiste me dit de rentrer. Je rentre dans son cabinet, j'enlève ma veste et je m'allonge sur le fauteuil. Il me demande pourquoi je viens, je réponds que j'ai mal à une dent. Alors, il regarde dans ma bouche, y fourre quelques outils et me répond que j'ai une super carie. Il me dit qu'il va m'endormir et aussitôt il me pique. C'est alors que rentre Vanessa, l'aide soignante. Elle est blonde, elle a une silhouette mince et un sourire super joli. Elle me dit bonjour et je réponds un son bizarre à cause de l'anesthésie. Elle prend une tige creuse pour aspirer et me demande d'ouvrir la bouche. Le dentiste enfonce la roulette dans ma bouche et commence son boulot de réparation. Je décide de fermer les yeux et de m'imaginer sur une ile déserte avec Vanessa, en espérant que je ne sentirai pas la douleur. Et ça marche. Tout est déjà fini et j'ai rien senti. En repartant, Vanessa qui est aussi secrétaire, me donne un autre RDV. A ce moment-là, je lui propose de l'inviter boire un café et elle accepte. Je repart heureux.

L'odontalgiste m'enjoignit à pénétrer séance tenante dans son officine æsculapienne.
Nonobstant mon embarras de type-bucco dentaire, je pénétrais dans sa véritable pinacothèque de bibelots curatifs. Prestement, avec la grâce du cabri sauvage, je me dépouillais de mon paletot et de ma pelisse, et sans ménager du moindre mes efforts, du reste colossaux, je vins étayer son fauteuil en y appliquant progressivement les parties charnues de mon postérieur. Avec une précaution confinant à la monomaniaquerie, j'entrepris d'y disposer tour à tour mes os vertébrineux depuis la crête osseuse de mes ailes iliaques jusqu'à mon occiput - les plus affutés d'entre vous interjetteront que je m'y allongeai mais j'estime que c'eut été manquer d'exactitude de céder à la paresse langagière qui infecte notre siècle. Appliquons ensemble, si l'appendice cordial vous en dit, un peu de rigueur dans la chronologie de mon mouvement afin de n'en point perdre une parcelle.
L'ontalgiste - ou devrais-je plutôt dire l'odontologiste - prit la peine, empli de clémence, de m'adresser en des termes courtois l'ampleur colossale de sa perplexité quand au motif de ma sollicitation vis à vis de sa personne propre et de ses proclivités curatives. Désireux de ne point crier Haro sur le baudet, je contins les vilipendes qui me montèrent immédiatement, jusqu'à n'en point les dire, et me contentai de lui présenter un récit succinct de mes odontalgies. Sacristain, je lui contai mes déboires quand à la douleur christique qui m'avait saisie à bras le corps dans la bouche.
Subséquemment, et sans point dire un mot de plus à mon endroit, ce dernier prit a coeur d'observer finement la plupart de mes orifices mais surtout celui, plus intéressant à l'endroit de son endroit, buccal. A l'aide de ce que les anglais appèlent contraptions de leurs phonèmes chaloupés, il pénétra tour à tour d'un objet puis d'un autre ledit orifice afin d'y trifouiller.
Soudain, criant au triomphe, il abrogea son entreprise pénétrative d'un geste souple, libérant ma mâchoire d'une main dans la continuité de son exultation. Il éjacula soudain, célébrant sa découverte. D'un geste théâtral de sa voix de velours de castra trans-pyrénéen, il me révéla que ma traversée buccale du désert pourrait prendre fin, car les maux qui m'affligeaient n'avaient qu'une seule et même origine: une super carie. Je m'en vais vous ankyloser afin que vous vous abîmassiez dans la plus profonde somnolence, fit le spécialiste.
Et, adjoignant le geste à sa circonlocution, comme Damoclès il me cribla d'un estoc impeccable, offrant ma veine à l'acier de sa seringue, me surinant soudain.
Coup de théâtre, néanmoins, car ce fut l'instant fatal ou les dés furent joués. Car ce fut elle, qui s'engouffra dans le seuil de l'embrasement qui délimitait le liserai entre l'officine et son vestibule. Je n'apprendrais que par la suite par quelle appellation elle désirait qu'on l'apellât, et sur mon coeur le son de lyre des accords de son patronyme feraient le même effet que la courbure nacré de son visage perlé de lumière eurent sur mon âme: Vanessa. L'assistante orthodentiste - ontalgiste, et peut-être même odontologiste - de l'Hippocratien sus-cité.
D'une blondeur de champ de blés jeunes aux abords les plus lumineux d'un été indien ou la pluie fait perler parfois des joyaux de lumière lors des éclaircies soudaines. Courbée comme l'est la voie sinueuse qui ramène la fine rivière au creux de sa montagne. Et ce sourire, dardant mon âme des feux indicibles d'une beauté miraculeuse, semblant celle d'une sainte ou peut-être d'une démone envoyée des enfers pour prendre le coeur des hommes et en faire une pâtée bonne à manger au diable... Bonjour, fit-elle
Et mon sang ne fit qu'un tour alors que la poésie de ces mots adressés à celui qui, fragile, l'écoute, conquis par l'amour jusque dans l'agonie terrible et fatale d'une super carie...
Béat, je voulus lui répondre, juste alors pour partager mon émoi et l'en noyer de caresses secrètes, en des mots roulés de sucre et de nacre... Mais ô terrible destin qui m'accable, mon sang corrompu par les sécrétions mystiques qui ramènent l'âme de l'homme dans les royaumes absurdes de Morphée, je ne pus que gémir la chanson de mon âme.
Un borborygme infâme, montant de mes entrailles, s'extirpa de moi comme le chant d'un dragon caverneux. Mais, elle, angélique, devant mon agonie , sans doute en entendant mon coeur brisé, elle empoigna sensuellement un appendice de polyéthylène téréphtalate - ou peut-être étais-ce une tringle de polypropylène, ou de polyéthylène haute densité ou High Density Polyethylene...
Etais-ce même du polychlorure de vinyle?
Je... je ne sais plus, je ne sais pas, mon âme meurtrie et pliée se refuse à garder intact ce souvenir douloureux et intime, qui me blesse chaque jour de ses dardantes caresses... La honte cuisante ne n'avoir point pu exprimer tout ce qui calcinait mon appendice cordial...
Approchant la pédicelle de - dieux, le souvenir impie me revient maintenant! - de polyéthylène basse densité ou Low Density Polyethylene comme le disent les îliens de la vieille Albion avec leurs phonèmes de guingois, elle m'enjoignit à m'entrebâiller buccalement afin d'aspirer mes sécrétions...
L'odontologiste, alors, tel Roland brandissant Durendal, empoigna magistralement son artefact æsculapien, qui vibrait comme un dard - une fraise mobile pénétrant l'ivoire de mes prémolaires. D'un geste expert, que d'aucun qualifierait de mythique, il entreprit de démarrer le processus de rénovation buccal qui était l'objet de son office et de sa propension odontale.
Alors, idée plus brillante que le soleil qui fit d'Icare un Mythe martyre, je barricadais ma vision du voile tendre de mes paupières, ne laissant poindre que la plus minimale lueur. Et, dans la pénombre de mon regard intérieur, obscurité puissante qui prenait sa source au coeur de mon être, je créais une fantaisie utopique d'un geste de pensée. Dieu, en mon domaine aux pouvoirs infinis, je réalisais là le fantasme intime qui 'mavait monté aux tripes comme un mauvais repas le lendemain de Noël remontant jusqu'a au moment fatidique de la libération soudaine et jubilatoire.
Seul, je me fis homme à mon image, et adjoignis à mon moi intérieur la plus douce créature qu'entendement d'homme avait laissé entrevoir... Vanessa. Et le baume sacré de son sourire matois fit de moi l'esclave de chacun de ses gestes, a m'en faire oublier l'agonie torrentielle qui, l'instant d'avant, avait empli mon corps ingénu d'aiguilles sous le joug mortifère de la fraise du den... de l'odont... de l'Æsculape de service.
Joie, exultation, que mon escapade utopique n'effectue sur mon âme rien de moins que de calfeutrer la tourmente.
Alors, que les dieux m'en soient témoins, miracle se fit, se jouant de moi et de mes sens alanguis - tout fut escamoté. Mon périple - accompli.
Prestement, il me sembla que le monde eut repris ses droits sur mon âme, et que la sirène - qui en plus de posséder des dons curatifs lui permettant de corroborer les envois médicinaux de son doyen possédait aussi les nombreuses compétence de type administratif, typographiques et bigophonique lui permettant de prétendre au titre d'employée subalterne à l'accueil et à la prise de note, ou secrétaire - m'encourageait déjà à renouveler ce formidable partenariat eu égard a sa santé lors d'une prochaine conjonction mutuelle.
Devant ces mots, qui de leur baume couvrirent l'essence de mon être, me recouvrant d'un voile d'amour à force de regard perdus, je ne pus qu'acquiescer, mon coeur alangui pressé de coucher mon nom sur la grille de rendez-vous. De voir les lettres couchées par la plume miroitante de Vanessa et ses courbes généreuses (notamment dans l'écriture du L majuscule)
Et puis, une douleur me prit, excès de mélancolie qui m'aspira soudain dans les méandres d'un futur incertain. Cela me suffisait-il? Etais-ce assez que de continuer ce partenariat du reste positif eu-égard à mon état de santé fluctuant - mais ultimement appauvri de toute langueur sauvage? Négatif! M'exultais-je en une éjaculation soudaine qui prit de court le vestibule de patience entier. Vanessa!
Son nom résonna sur ma langue et sur mes plombages nouveaux comme le gout sauvage d'un fruit de mer tout juste pêché, juste enrobé de notes de citron frais.
Je ne fus alors plus rien que la chose par laquelle le destin transite, et les mots s'échappèrent de moi comme les vagues parfois s'échappent de la mer pour s'écraser en gouttelettes sur la jetée du port de Nantes un jour où, comme d'habitude, il pleut sur Nantes.
Alors, je lui posais la question qui me brûlait les bandes de chair pulpeuses qui entouraient mon orifice buccal depuis ma plus tendre enfance:
Eut-il été possible de m'enquérir de l'état véridique de vos sentiments eu-égard a la possibilité subalterne, non-subordonnée à la réalisation ou non de ce rendez-vous de type médical que nous venons de constituer, de construire ensemble un partenariat différent qui corroborerait les sentiments soudains qui ceignent mon coeur d'une douceur indistincte, par exemple en prenant le temps de constituer un accord entre votre personne et la mienne sous forme d'une résonance spatiale de nos emplois-du temps afin de partager la force d'un moment volé qui nous joindrait tout deux dans la dégustation conjointe et néanmoins collaborative d'un breuvage d'origine sud-américaine aux accents amers et torréfiés, dont je m'invite à faire l'acquisition pour vous quand bien même cela me placerait dans une position de désavantage économique eu-égard à ma volonté de vous dédommager en prenant en charge l'ensemble de la charge monétaire de cette interaction, par exemple lundi prochain?
Oui, me fit Vanessa. Lundi c'est bien.

Et que dire de plus, devant tant d'éloquence?
Je m'extirpais extatique de l'officine susnommée.
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Défi
Elthen

NdE: Pour une meilleure compréhension de l'oeuvre, il est impératif d'être familier avec les termes suivants, qui ponctueront la lecture, ici recensés dans un glossaire en vingt-six parties. Vous trouverez en annexe II. IV. et VI. les cartes respectives du continent Prolmithien, des Landes Obscures de Praxis et du Concordat Métherien, avec en annexe III. V. et VII. leurs versions topographiques, comprenant des notes sur la végétation et les cycles de saisons diurnes et nocturnes.
En annexe VII. et IX. vous retrouverez deux exposés sur la vie quotidienne d'un citoyen Lambda du Concordat ainsi qu'une introduction aux religions Ethmérides en trois parties - la génèse du monde / les rites quotidiens / les cérémonies qui ponctuent la vie des citoyens des royaumes orthodoxes.
Pour alléger la lecture, nous avons choisi de reléguer en dernière partie du livre les annexes concernant la religion Mithridienne, le pontificat Cloroxien, La géographie Histrionnienne et les coutumes vestimentaires du Concordat, ainsi que les notes de bestiaire - un chiffre entre parenthèse dans le texte vous renverra à l'entrée du bestiaire correspondant, vous permettant un aller-retour rapide qui n'entravera, nous l'espérons, pas trop la lecture.

Bonne chance, et bienvenue a toi, voyageur, sur les terres d'Ith'Rolnir !


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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

On t'en pose des questions toi?

Listes

Avec Avant Que Le Chaos Ne vienne, Sharaka - Tome 1 : Zalénia, Le chasseur et la fille de la tour, Le gambit de l'Homme Malade, Les aventures de Vrael - Huzumil, Le Perche-Nuage, AESIR I - Les Dieux de Pierre [PUBLIÉ EN AE], La chronique d'une plume...
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